Campagne du Levant

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Avant la Première Guerre mondiale, la Syrie était une vaste région – véritable carrefour entre l'Orient et l'Occident – qui comprenait en plus de l'actuelle Syrie, le Liban, la Palestine (dont le futur État d'Israël) et la Transjordanie. Mosaïque de petits peuples depuis la nuit des temps, la Syrie d'alors subissait la férule des Turcs et cette situation s'est aggravée par une période de grande famine.

Le 25 avril 1920, la Société des Nations (SDN) attribua à la France des mandats de protectorat sur la Syrie et le Liban. La Palestine et la Transjordanie passaient, quant à elles, sous mandat britannique. Une paix précaire s'ensuivit, malgré les réserves émises par les Italiens et les Américains et les agissements de différents éléments arabisants. Ce n'est que le 13 juillet 1924 que la France fut diplomatiquement libre d'agir à sa guise et put ainsi exercer réellement sa mission de protectorat.

La révolte des Druzes vint interrompre cette relative tranquillité. À la fin de juillet 1925, la moitié méridionale de cette région eut à souffrir des exactions menées par des troupes de brigands qui pillèrent de nombreux villages et massacrèrent les habitants. Ces groupes très mobiles portèrent leurs efforts sur Damas. Parmi les faits les plus marquants de cette époque, citons les combats de Messifré (ou Moussifré ou Musseifré) et Rachaya en 1925. Sous l'autorité du général Gamelin, les troupes françaises – très peu nombreuses – parvinrent néanmoins à rétablir la situation au mois d'août 1926. Pratiquement jusqu'en 1939, des opérations de police furent nécessaires pour maintenir un calme relatif dans cette région du Levant. Cette période fut consacrée à la réalisation de grands travaux de routes et de pistes.