Célibat sacerdotal

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La portée du célibat sacerdotal dépend de l'interprétation des religions au sujet du mariage et des relations sexuelles.

Sommaire

[modifier] Bouddhisme

[modifier] Christianisme

La surestimation du célibat fait l'objet d'un débat dans le christiansime à partir du moment où

  • d'une part on surestime la virginité pour les hommes comme pour les femmes ; cela se situe vers le IVe siècle, c'est à dire en un temps où la fin du monde semble proche notamment du fait des Grandes Invasions[1]
  • d'autre part, un certain dévelopement de la misogynie se fait jour dans le catholicisme quand il revalorise les enseignements stoïciens et néoaristotéliciens. [2]

Ce n'est qu'au XIe siècle que le célibat, qui était jusque là la règle monastique, gagnera, en occident seulement, la règle de vie du prêtre séculier.

Icône de détail Article détaillé : Robert d'Arbrissel.

[modifier] Églises orthodoxes et christianismes orientaux

Le célibat n'est obligatoire que pour les clercs qui ambitionnent l'épiscopat. C'est pourquoi les évêques sont fréquemment des moines.

[modifier] Église catholique romaine

Le clergé catholique latin, fait voeu de célibat en conformation avec les conseils évangéliques d'obéissance, de pauvreté et de chasteté[non neutre].

  • Les prêtres catholiques font vœu de célibat, d'obéissance de pauvreté. Toutefois, jusqu'au XIVe siècle, les clercs des ordres mineurs pouvaient encore se marier, bien que la bigamie cléricale leur soit interdite : ils ne pouvaient pas se remarier s'ils étaient veufs, ni se marier avec une veuve. Par la suite, les ordres mineurs de l'Église catholique furent supprimés [réf. nécessaire].

Le dévouement qui conforme le prêtre au Christ et l’offrande exclusive de lui-même pour le Règne de Dieu trouvent une expression particulière. Le fait que le Christ lui-même, prêtre pour l’éternité, ait vécu sa mission jusqu’au Sacrifice de la croix dans l’état de virginité constitue le point de référence sûr pour recueillir le sens de la tradition de l’Église latine sur cette question. Il n’est donc pas suffisant de comprendre le célibat sacerdotal en termes purement fonctionnels. En réalité, il est une conformation particulière au style de vie du Christ lui-même, écrit Benoît XVI

La vertu du célibat a été notamment été défendue dans l'encyclique Sacerdotalis Caelibatus de Paul VI.

[modifier] Débat au sein de l'Église

Le célibat des prêtres catholique fait débat au sein de l'Église au point d'être remis en question par d'importants prélats à l'instar de Robert Zollitsch, archevêque de Fribourg et président de la conférence épiscopale d'Allemagne qui estime, une semaine après sa prise de fonction en février 2008, que le célibat est un don mais qu'il n'est pas théologiquement nécessaire[3]

[modifier] Protestantismes

L'une des premières actions de Luther, qui fut moine avant d'être réformateur, fut de se marier. Il croyait en la sanctification de la vie conjugale. Se fondant sur cet exemple, les ministres (hommes et femmes) protestants[4] sont généralement mariés.

Pourtant, lors de l'accession au ministère de Mademoiselle Elisabeth Schmitt, en 1961, le synode de l'Église réformée de France lui demanda de rester célibataire. La raison que le pasteur Claudette Marquet évoque est la possible difficulté pour les hommes à s'imaginer alors un pasteur(e) en chaire et enceinte.[5]

[modifier] Monachisme protestant

Le protestantisme connaît un petit courant monachique, le plus souvent féminin. Il s'agit de sœurs apostoliques à vocation hospitalières ou enseignante. Ces sœurs, les Diaconesses, sont répandues de part et d'autres du Rhin en des congrégations autonomes. On leur doit la professionalisation du métier d'infirmière comme l'indique le mot allemand qui désigne les professionnelles du soin infirmier : Schwester.

Le cinéma a donné une fugace représentation de ces moniales dans un film tiré des Destinées sentimentalesde Jacques Chardonne : Diaconesses de Reuilly

[modifier] Islam et Judaïsme

L'Islam et le Judaïsme ont en commun de réprouver le célibat.

[modifier] Notes et références

  1. Peter Brown, La Société et Le Sacré dans l'antiquité tardive, éd. Point Seuil, 1985
  2. Uta Ranke-Heinemann, Des Ennuques pour le royaume des cieux, éd. Laffont, 1990; John Boswell , Christianisme, tolérance sociale et homosexualité éd. Gallimard , 1985
  3. Zollitsch, Oberster deutscher Katholik hält Zölibat für "nicht notwendi, in Der Spiegel, 16/02/2008
  4. Antoine Firn est le premier prêtre de Strasbourg qui se maria. La bénédiction nuptiale eut lieu le 9 novembre 1523 dans la Cathédrale. Firn fut le premier d'entre les prêtres passés à la Réforme qui dit la messe en langue allemande. Il mourut en 1530 comme pasteur de Saint-Nicolas de Strasbourg. (Source : Le livre de bourgeoisie de la ville de Strasbourg 1440-1530, tome II, p.683 - de Ch. Wittmer et J.Ch. Meyer - Strasbourg 1954)
  5. entretien avec la pasteure Claudette Marquet, dans Évangile et Liberté[réf. nécessaire]

[modifier] Bibliographie

  • Peter Brown, Le renoncement de la chair. Virginité, célibat et continence dans le christianisme primitif, Gallimard, coll. « Bibliothèque des Histoires », 1995 [prés. en ligne]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes