Cèze (rivière)

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Cèze
Cascades du Sautadet
Longueur 132 km
Débit moyen 22 m3.s-1
mesurés à la confluence avec le Rhône
Surface du bassin 1 359 km2
Régime pluvial cévenol
Se jette dans le Rhône
Bassin collecteur le Rhône
Pays France France : Lozère-Gard
Cours d’eau - Hydrologie
La Cèze, Cascades du Sautadet
La Cèze, Cascades du Sautadet
Autre vue des Cascades du Sautadet
Autre vue des Cascades du Sautadet

La Cèze est une rivière française, affluent du Rhône en rive droite, et qui coule dans les départements de la Lozère et du Gard, en région Languedoc-Roussillon.

Son nom, localement le Sèze, vient d'un hydronyme préceltique (vraisemblablement un composé *sikk-ar- > *siker). Les graphies médiévales (Cicer en 817) témoignent d'une prononciation romane proche de celle du latin cĭcĕr, 'pois chiche'[1] (languedocien cèze).

Sommaire

[modifier] Géographie

La Cèze prend sa source dans le département de la Lozère, sur le territoire de la commune de Saint-André-Capcèze à une altitude de 798 mètres juste au dessus de la limite du département du Gard. La rivière se jette dans le Rhône entre Codolet et Laudun-l'Ardoise dans le Gard (27 metres).

Son lit est parallèle au lit de l'Ardèche.

En dessous de Barjac, elle forme la basse Vallée de la Cèze ou Val de Cèze.

Situé au nord du département du Gard, et pour une faible partie sur les départements de la Lozère et de l'Ardèche, le bassin versant de la Cèze occupe une superficie totale de 1 359 km² sur 99 communes dont 85 dans le Gard.

La Cèze est coupée par le barrage de Sénéchas, situé sur les communes du Chambon et de Malbosc, dans sa haute vallée. Ce barrage est régulateur (écréteur), surtout aux moments des crues ("épisodes cévenols"), qui protège les villes situées en aval.

[modifier] Lieux et monuments

  • Les cascades du Sautadet sur la Cèze.

[modifier] Hydrologie

La rivière connaît des crues violentes au printemps et à l’automne et des périodes de très basses eaux en été.

Le débit moyen interannuel de la Cèze a été observé et calculé sur une période de 45 ans à La Roque-sur-Cèze (1961-2006).

Il se monte à 18 m³ par seconde pour une surface de bassin de 1 060 km², soit la plus grande partie (78 %) de son bassin versant (1 359 km²). La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit typiques du régime cévenol, avec des hautes eaux d'automne et d'hiver à double sommet. Le premier sommet a lieu en octobre avec un débit moyen mensuel de 28,1 m³, puis après une baisse à 23,4 m³ en décembre, un nouveau sommet se produit, allant de 30 m³ en janvier à 26,3 en février. Cette période est suivie d'une période intermédiaire et prolongée de débit soutenu tout au long du printemps, allant de 20,4 en mars à 17 en mai. Dès lors on assiste à une chute rapide du débit, se terminant en une période d'étiage en juillet-août avec une baisse du débit moyen mensuel au niveau de 3,5 m³ ces deux mois. Dès septembre le débit remonte. [2].

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 1,0 m³, en cas de période décennale sèche. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Quant aux crues, elles peuvent être extrêmement importantes et sont tout à fait hors-normes en France et sans doute en Europe. C'est aussi le cas de ses voisines l'Ardèche et le Gardon. Elles se produisent généralement suite aux orages cévenols. En effet, le QIX 2 ou débit calculé de crue biennal et le QIX 5 ou débit calculé pour une crue quinquennale valent respectivement 690 et 1 200 m³ par seconde, ce qui est énorme pour un si petit bassin versant. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale, encore plus impressionnant, est de 1 500 m³ par seconde, tandis que les QIX 20 et QIX 50 affichent les chiffres gigantesques de 1 800 et 2 100 m³ par seconde (voir note [3] ).

Le débit maximal instantané enregistré à La Roque-sur-Cèze a été de 2 010 m³ par seconde le 1er octobre 1977 (débit largement supérieur au débit moyen du Rhône), tandis que le débit maximal journalier était de 1 200 m³ par seconde le 24 octobre de la même année.

La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 537 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, mais assez nettement inférieur à celles du Gardon et de l'Ardèche ses voisines, ceci étant dû à la superficie fort réduite de son haut bassin dans la chaîne des Cévennes, là où les précipitations sont très abondantes. Le débit spécifique ou Qsp se monte ainsi à 17 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

NB : la Cèze est une rivière aurifère comme beaucoup de cours d'eau de la région. Une activité d'orpaillage y était pratiqué jusqu'au début du XIX eme siècle. Les orpailleurs (chercheurs d'or) portaient le surnom de "dorier"

[modifier] Références

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Errata et Addenda, 1998.
  2. Banque Hydro - Station V5474010 - La Cèze à La Roque-sur-Cèze (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est à dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes



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