Gardon (rivière)

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Gardon
Vue du Gard près du Pont du Gard
Longueur 127,4 km
Débit moyen 32,7 m3.s-1
mesurés à Sanilhac-Sagriès
Surface du bassin 2 200 km2
Se jette dans le Rhône
Bassin collecteur le Rhône
Pays Lozère et Gard
Cours d’eau - Hydrologie
Le Gardon à sec près du barrage Cambous
Le Gardon à sec près du barrage Cambous
Le Gardon à Colias
Le Gardon à Colias

Le Gardon ou Gard est une rivière du sud-est de la France. Affluent du Rhône, le Gardon prend sa source dans les hautes Cévennes. La terminologie Gard, qui donne son nom au département éponyme est aujourd'hui tombée en désuétude et n'est plus utilisée qu'exceptionnellement.

Sa longueur est de 127,4 km.

La rivière est constituée de deux affluents principaux, le Gardon d'Alès et le Gardon d'Anduze. Le point de confluence se situe sur la commune de Ners.

Le Gardon d'Alès reçoit les eaux du Galeizon en amont de la Ville.

Le Gardon d'Anduze est formé des eaux de 3 autres rivières dont 2 également appelées Gardon : la Salendrinque, le Gardon de St Jean et le Gardon de Mialet. Le terme Gardon associé au nom d'une ville ou village est utilisé de façon générique pour tous les affluent de ces cours d'eaux.

La rivière est navigable en canoë-kayak sur environ 70 km (classe II). Elle est franchie par le Pont du Gard, aqueduc romain du premier siècle.

Sommaire

[modifier] Départements et villes traversées

[modifier] Hydrologie

Comme la plupart des cours d'eau d'Europe occidentale et notamment sur le pourtour méditerranéen, le Gardon a été très affecté par la sécheresse consécutive à la canicule de l'été 2003.

Ses crues, nommées gardonnades, peuvent être très soudaines et violentes, comme celles de 1958 et de septembre 2002. Elles se produisent généralement à la suite de ce que l'on nomme des épisodes cévenols.

[modifier] Les débits

Le débit moyen interannuel du Gardon a été observé et calculé sur une période de 14 ans à Sanilhac-Sagriès. Il se monte à 32,7 m³ par seconde pour une surface de bassin de 1 580 km², soit près de 72 % de son bassin versant (2 200 km²).

La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit typiques du régime cévenol, avec des hautes eaux d'automne et d'hiver à double sommet. Le premier sommet, en octobre résulte des pluies d'automne et affiche un débit mensuel moyen de 50 m³/s . Il est suivi d'une chute légère à 35,7 m³/s en novembre-décembre, puis d'un nouveau sommet allant de 62 à 71 m³/s en janvier-février (avec un maximum en janvier). Il s'ensuit une baisse progressive des débits, se terminant en une période d'étiage parfois sévère en juillet-août, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 4,53 m³/s au mois de juillet (voir note [1] ).

Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la Station hydrologique de Sanilhac-Sagriès (La Baume)-données calculées sur 53 ans

Le VCN3 du Gardon peut chuter jusque 1,3 m³/s, en cas de période quinquennale sèche. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Quant aux crues, elles peuvent être extrêmement importantes, au point d'être devenues légendaires sous le nom de gardonnades, tout comme les crues de l'Ardèche voisines. Elles se produisent généralement suite aux orages cévenols.

En effet, le QIX 2 ou débit calculé de crue biennal et le QIX 5 ou débit calculé pour une crue quinquennale valent respectivement 1 500 et 2 200 m³ par seconde, ce qui est énorme, presqu'aussi important que ceux de l'Ardèche. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale, encore plus impressionnant, est de 2 700 m³ par seconde, et le QIX 20 vaut 3 100 m³, ce qui devient gigantesque. Quant au QIX 50, il n' est pas disponible, mais il est bien sûr encore plus fabuleux (voir note [2] ).

Le débit maximal instantané enregistré à Sanilhac-Sagriès est de 2 290 m³ par seconde (autant que le débit moyen du Rhin aux Pays-Bas), tandis que le débit maximal journalier observé à la station vaut 1 470 m³ par seconde. N'oublions pas que toutes ces valeurs doivent être augmentées, du fait que les observations ne concernent que 72 % du bassin versant total du Gardon.

La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 655 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, mais un peu moindre que celle de l'Ardèche, ce qui résulte du fait que la partie cévenole très arrosée du bassin de l'Ardèche est nettement plus vaste que celle du Gardon. Le débit spécifique ou Qsp se monte ainsi à 20,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

le Gardon au Pont du Gard
le Gardon au Pont du Gard

[modifier] Sites touristiques

[modifier] Références

  1. Banque Hydro - Station V7184010 - Le Gard à Sanilhac-Sagriès (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est à dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes