Biros

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Biros

Latitude
Longitude
42° 53′ Nord
         0° 48′ Est
/ 42.883, 0.8
 
Pays France France
Région Midi-Pyrénées
Massif Pyrénées
Orientation nord-est
Longueur 17 km
Type
Cours d'eau / Glacier Lez
Voie d'accès principale D 4
Commune(s) Antras, Balacet, Bonac-Irazein, Sentein, Uchentein
Fait remarquable
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Vallée - géographie physique |  v · d · m 

Le Biros est une petite vallée des Pyrénées Centrales située dans la région du Couserans, à l'ouest du département de l'Ariège. Jouxtant la frontière espagnole et le val d'Aran, cette zone essentiellement pastorale, puis minière du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe, profite aujourd'hui de la beauté de ses sites naturels pour s'orienter vers le tourisme de montagne.

Sommaire

[modifier] Géographie et patrimoine naturel

Au sud-ouest de Castillon-en-Couserans, le Biros s’élève depuis l’altitude de 700 mètres, le long de la haute vallée du Lez vers le sud, vers l'ouest selon celle de l'Isard, un torrent qui prend sa source au pied du pic de Crabère dans le lac d'Araing. Le plus haut sommet du Biros, le pic de Maubermé, culmine à 2 880 mètres.

Des cinq villages du Biros, les deux plus importants, Sentein et Bonac-Irazein sont placés sur les rives du Lez. Les trois autres, Antras, Balacet et Uchentein sont posés sur les « soulanes ».

Les vallées profondes et les crêtes étroites qui forment la frontière avec l’Espagne sont percées de gouffres, comme la grotte de la Cigalère ou le gouffre Martel (-303 mètres), qui furent explorés tous deux par Norbert Casteret.

Depuis 2003, la Vallée de l'Isard, avec la Mail de Bulard, les pics de Maubermé, de Serre Haute et du Crabère ont été classées Site Natura 2000 (zone de protection spéciale) en raison de la présence d'espèces animales faisant l'objet de mesures de conservation (telles que l'aigle royal, le hibou grand-duc, le desman des Pyrénées et diverses chauves-souris) ou d'habitats naturels protégés.

La vallée du Biros sera incluse dans le prochain Parc naturel régional de l'Ariège.

[modifier] Histoire

Comme le Biros touche au Val d'Aran (la « Gascogne espagnole »), son histoire fut marquée par les mouvements pastoraux et commerciaux avec son voisin (de même que les villes de Castillon et de Saint-Girons).

[modifier] Préhistoire et antiquité

Mal connues, la préhistoire et l’histoire antique de la vallée du Biros ne se distinguent probablement pas de celle du Haut-Couserans. On a retrouvé peu de vestiges, quelques bracelets en bronze datant de l'Âge du Bronze final (à Bonac-Irazein), de l’Âge du Fer à Uchentein ; une meule gallo-romaine incorporée à l’église de Sentein.

[modifier] Moyen Âge

Au Moyen Âge, le Biros relevait de la châtellenie de Castillon. La période romane (fin XIe, XIIe siècle) se signale par une vague de construction d’églises dans l’ensemble du Couserans (églises de Sentein, Bonac et Balacet dans le Biros).

Les fortifications de l’église de Sentein datent du XIIIe mais elles furent encore renforcées durant la Guerre de Cent-Ans pour se protéger des troupes anglaises[1]. On trouve d’autres travaux de fortifications défensives au château de la Malède à Bonac-Irazein[2].

[modifier] Epoque contemporaine

Au début du XIXe siècle, le Biros participe à la guerre des Demoiselles[1].

Mais c’est surtout le développement minier (et à un moindre degré celui du thermalisme) qui caractérise la période contemporaine.

D'anciennes mines de plomb argentifère à Sentein, antérieures à 1600, témoignent du long passé minier du Biros. A partir de 1850, l'implantation de mines de zinc et de plomb font sa richesse. Les bâtiments sont construits en haute altitude : la mine de Bentaillou est située à 1 900 mètres, la « mangeuse d’hommes » de la Mail de Bulard a ses murs plantés sur une crête à 2 400 mètres. Cette activité modifie radicalement le mode de vie du Biros ainsi que ses paysages : en 1907, la mine de Bentaillou emploie plus de 500 mineurs ; deux écoles sont nécessaires pour abriter les 200 élèves de la commune de Sentein ; l’exploitation du minerai, quant à elle, requiert l'aménagement de téléphériques et de centres de traitement dans les vallées.

Cependant, dès la fin de la Première Guerre mondiale, le déclin s’annonce. L’épuisement du minerai, le fort coût d’exploitation dû à l’altitude des gisements, l’exode rural vont avoir raison des industries. En 1926, l’effondrement des cours du minerai de zinc signe la fin proche de l’activité minière. Après l'arrêt des mines en 1955, l'exode s'accélère encore : la population de la vallée chute de 1 100 habitants en 1954 à 300 en 1990.

De ces mines, il reste aujourd’hui encore d'imposants vestiges dans la montagne, bâtiments en ruines, galeries abandonnées, chemins vertigineux taillés dans la roche, rails et vieux wagonnets Decauvilles, qui évoquent les villes fantômes de la Ruée vers l'or de l'Ouest américain.

[modifier] Patrimoine architectural

Outre la beauté de ses sites naturels et de ses sommets (Maubermé, Crabère, Serre Haute ou Mail de Bulard), le Biros possède des villages de montagne pleins de charme et au patrimoine architectural intéressant :

L’église fortifiée de Sentein est construite sur une base romane, les fresques sur sa voûte datent de l’époque gothique (fin XVe ou début XVIe).

L'église paroissiale d’Antras remonte à l'époque romane. Sur cette commune se trouve la jolie chapelle de l'Isard, située en pleine montagne à 1320 mètres d’altitude.

Les églises de Balacet et de Bonac sont aussi du XIIe siècle.

[modifier] Tourisme

La vallée du Biros comporte de nombreux gîtes. Son office du tourisme est situé à Sentein.

Le Biros permet des randonnées familiales dans un cadre naturel encore assez peu fréquenté, alors que les forts dénivelés de ses crêtes frontalières proposent des randonnées sportives aux montagnards confirmés.

[modifier] Les communes du Biros

[modifier] Notes

  1. ab Article Sentein sur le Quid (lien)
  2. [pdf] Naissance, évolutions et fonctions des fortifications médiévales dans les comtés de Foix, Couserans et Comminges. Rapport 2006, comptes-rendus d’activités et travaux, pp. 145-147. (lien)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes