Behren-lès-Forbach

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Behren-lès-Forbach
Pays
drapeau de la France
     France
Région Lorraine Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Forbach
Canton Behren-lès-Forbach (chef-lieu)
Code Insee 57058
Code postal 57460
Maire
Mandat en cours
Jérôme DIBO
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Forbach Porte de France
Coordonnées
géographiques
49° 10′ 28″ Nord
         6° 56′ 08″ Est
/ 49.1744444444, 6.93555555556
Altitudes moyenne : 300 m
minimale : 243 m
maximale : 382 m
Superficie 554 ha = 5,54 km²
Population sans
doubles comptes
10 073 hab.
(1999)
Densité 1 818 hab./km²
Gentilé Behrinois, Behrinoises
Site Ville de Behren
Carte de localisation de Behren-lès-Forbach

Behren-lès-Forbach est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est.

Sommaire

[modifier] Histoire

Behren-lès-Forbach est une ancienne cité minière dont un document mentionne déjà l'existence au début du XIVe siècle sous l'orthographe de "Berne". A cette époque, le village appartient, entre autres, à la seigneurie de Forbach puis à la Chatellerie de Sarreguemines. Behren fait tour à tour partie du Duché de Lorraine ou du Comté de Nassau-Sarrebruck. Au XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans (1618-1648) ne va pas épargner ce qui n'est encore qu'un village avec son occupation par l'armée suédoise. Au cours de cette triste période, les châteaux voisins de Forbach et de Sarreguemines sont détruits sur l'ordre du Cardinal de Richelieu. Le désastre de la guerre de 1870 oblige la France à céder l'Alsace et la Moselle à l'Allemagne. Le village de Kerbach-Behren devient donc allemand. A cette même époque, la région devient un important bassin industriel grâce notamment à ses mines de charbon. Durant la Première Guerre Mondiale, les hommes de Behren combattent dans l'armée allemande, la plupart sur le front russe. Le village redevient français avec le traité de Versailles en 1919. En 1927, Behren est définitivement séparé de Kerbach grâce aux efforts de son premier maire, Jean Weyland, et porte désormais le nom de "Behren-lès-Forbach". Le 1er septembre 1939, le village est évacué par ordre de l'autorité militaire (zone rouge de la ligne Maginot). A pied, à bicyclette, en voiture, en charrette, toute la population prend la route de Gaubiving dénommée aujourd'hui pour cette raison "rue du 1er septembre 1939". A Château-Salins tout le monde prend le train à destination du département de la Charente, sauf les familles des mineurs qui sont dirigées sur les différents bassins houillers français (Pas-de-Calais ; Saône-et-Loire). Les avants-postes français se trouvent sur les hauteurs du Kelsberg (près du château d'eau de la cité) et du Wingertsknopf. Le 12 mai 1940, à 4h du matin, les Allemands arrosent Behren par un feu roulant d'artillerie. A 4h30, Behren brûle. A 5h30, les Allemands attaquent et notre village est occupé à 8h30. Le 17 février 1945, la localité est enfin libérée mais a payé un lourd tribu : sinistrée à 80%, elle a aussi perdu 4 de ses fils. Au lendemain de la Libération, la vie reprit son cours et les hommes retournèrent à la mine. En 1956, Behren-lès-Forbach devient une grande cité-dortoir, propriété des Houillères du Bassin de Lorraine (H.B.L). Aux primo arrivants succédaient d'autres arrivants. Le petit village de 700 habitants se muait en ville champignon pour atteindre 11152 Behrinois en 1982.


[modifier] Behren, une commune en zone urbaine sensible

Moselle . La ville la plus pauvre de France attend désespérément les interventions de l’État. Cette commune de 10 000 habitants résiste encore. Correspondance particulière À la préfecture de la Moselle, on a fait les comptes. Le projet de rénovation urbaine présenté par la commune de Berhen-lès-Forbach évalué à 200 millions d’euros crève les plafonds. D’année en année, les caisses du ministère de la Ville s’amenuisent et, localement, les autorités administratives tentent d’en minimiser l’impact. « Le préfet nous a demandé cette fois de phaser nos investissements sans nous garantir la pérennité des fonds. En 2002, M Borloo, à travers l’Agence de la rénovation urbaine, nous avait pourtant demandé d’être ambitieux dans nos projets. Aujourd’hui, la même agence nous demande désormais de réduire la voilure. Il y a visiblement un manque de cohérence », souligne Hélène Zannier, chef de projet de la rénovation urbaine à la mairie de Behren. Il faudra patienter et patienter encore. Pourtant, avec 90 % de sa surface classée en zone urbaine sensible, en raison d’un revenu moyen annuel par habitant de 3 930 euros et de 80 % des jeunes sous-diplômés, les services du ministre de la Cohésion sociale ont classé cette commune mosellane de 10 000 habitants à la première place des villes les plus pauvres de France. Dans cette cité minière créée de toutes pièces à la fin des années cinquante pour accueillir la main-d’œuvre étrangère originaire d’Italie, de Pologne ou du Maghreb des Houillères du bassin de Lorraine (HBL), la paupérisation de la population devient un handicap majeur pour cette ville.

Trente et une nationalités en harmonie Jusque dans les années quatre-vingt, les mines du secteur faisaient vivre à peu près correctement les Berhinois. La municipalité bénéficiait de tous les avantages accordés par HBL. De la voirie à l’habitat, tout appartenait aux Houillères. Avec la fermeture des exploitations minières, le transfert de charge n’a pas été sans conséquence sur les finances locales et évidemment sur l’emploi. Dans cette ville où un tiers de la population a moins de 20 ans, 45 % des jeunes pointent à l’ANPE. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes d’insécurité. La nouvelle municipalité de gauche tente depuis 2000 d’atténuer les méfaits de cette précarité récurrente. Une régie municipale a été créée et quatre-vingts emplois ont vu le jour. Les structures d’accueil des jeunes ont été multipliées par deux et, aujourd’hui, ces efforts consentis par la municipalité se ressentent dans la vie quotidienne de chacun. « Les problèmes d’incivilités sont en nette régression », souligne Hélène Zannier. C’est un fait qu’il fait bon se promener dans cette ville malgré une mauvaise réputation injustifiée. Les trente et une nationalités présentes vivent encore en harmonie et tout est fait pour en pérenniser l’état : « Les nombreuses associations culturelles se sont engagées à préserver ce cosmopolitisme. Les activités sont ouvertes à tous. Nous y veillons et notre contribution financière est effectivement associée au respect de cet engagement », insiste la chef de projet. Toutes ces actions ont des effets bénéfiques dans le quotidien des Berhinois, mais la mise en place du projet de renouvellement urbain apporterait un soutien important aux politiques de cohésion sociale engagées par la municipalité. « Avec 23 % d’augmentation du nombre de bénéficiaires du RMI ces dernières années, il est urgent de réaliser la maison pour l’emploi. Il est également urgent d’intervenir sur le bâti et les espaces publics et évidemment de renforcer la vie économique et sociale de la ville », s’obstine Hélène Zannier. En attendant les fonds promis par l’État, le coup de pouce viendra certainement du conseil régional de Lorraine qui vient d’adopter un vaste plan de cohésion urbaine auquel 30 millions d’euros seront affectés. La ville la plus pauvre de France pourrait enfin espérer voir son destin s’éclaircir. Alain Cwiklinski


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Avril 1977 Mars 2001 Paul Bienvenu Sans Maire
Mars 2001 Mars 2008 Michel Obiegala PS Maire
Mars 2008 - Jérôme DIBO Sans Maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1793 1806 1926 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
250 291 519 524 10.486 12.512 12.015 11.152 10.291 10.073
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Behren-lès-Forbach dispose d'un des boulodromes les plus grands de France et d'une tour HLM de 17 etages.

[modifier] Jumelages

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes

  1. }}

[modifier] Liens externes