Bataille de Latroun (1948)

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Bataille de Latroun

Poste de police de Latroun.
Informations générales
Date 25 mai 1948
18 juillet 1948
Lieu Région de Latroun, zone arabe de Palestine
Issue Victoire jordanienne
Belligérants
Israël Jordanie
Commandants
Lt-Gen Yigal Yadin
Gen David Marcus
Lt-Gen Yigal Allon
Lt-Gen John Bagot Glubb
Lt-col Habes al-Majali
Forces en présence
Divers contingents composés des brigades Sheva, Alexandroni, Harel, Guivati et Yiftah 2e et 4e régiments de la Légion arabe secondés par des irréguliers palestiniens et jordaniens
Guerre israélo-arabe de 1948-1949
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La bataille de Latroun fait référence aux 6 (ou 7)[1] assauts menés par les forces israéliennes sur les contreforts de Latroun les 25 mai, 31 mai, 9 juin, et entre les 16 et 18 juillet 1948 pendant la Première Guerre israélo-arabe.

En mai 1948, la position de Latroun contrôlait l'unique route qui reliait Jérusalem à Israël[2], ce qui lui conférait une importance stratégique majeure dans le contexte de la bataille pour la ville.

Aucun des 6 assauts ne permit aux forces israéliennes de prendre la position qui resta sous contrôle jordanien jusqu'à la Guerre des six jours. Les historiens estiment aujourd'hui que les attaques coutèrent la vie à 168 soldats israéliens. La Jérusalem juive put toutefois être ravitaillée par la découverte fortuite d'un chemin permettant d'éviter Latroun et nommé « route de Birmanie » qui fut aménagé pour le passage de convois.

La Bataille de Latroun a marqué l'imaginaire israélien et constitue un des « mythes fondateurs »[3] de cette nation. Si la bataille et en particulier le premier assaut, fut la plus sanglante de toute la guerre, le nombre de ses victimes enfla dans les récits pour atteindre le chiffre de 2000 morts. Elle a pris également une valeur symbolique de part la participation « héroïque » d'immigrants survivants de la Shoah et d'un volontaire étranger, le colonel américain David Marcus, le plus haut gradé de Tsahal lors de la guerre, et qui fut accidentellement tué par un tir ami.

Aujourd'hui, le site est un musée militaire pour les corps blindés et un mémorial de la guerre[4].

Sommaire

Contexte et enjeux

Guerre israélo-arabe

Théatre des opérations.
Théatre des opérations.

Suite au vote du Plan de partage en novembre 1947, la guerre civile éclate en Palestine. La situation dans laquelle se trouve la communauté juive de Jérusalem constitue un des points faibles du Yichouv et une préoccupation majeure des ses autorités. Comptant près de 100 000 personnes, soit 1/6 de la population juive totale de Palestine, la ville est en effet isolée au cœur du territoire sous contrôle arabe[5].

Dès janvier, dans le contexte de la « guerre des routes », la Jaysh al-Jihad al-Muqaddas d'Abdel Kader al-Husseini assiège la ville en empêchant le passage des convois de ravitaillement entre Tel-Aviv et Jérusalem. Fin mars, la tactique a payé et la ville est effectivement isolée. La Haganah lance alors l'opération Nahshon qui permet entre le 4 et le 20 avril de fournir 2 mois de ravitaillement à la ville[5].

Suite à la mort d'Abdel Kader al-Husseini, la Comité militaire de la Ligue arabe ordonne à l'autre force arabe en Palestine, l'Armée de libération arabe de déplacer ses forces de Samarie (nord de la Cisjordanie actuelle) vers la route de Jérusalem et les régions de Latroun, Lydda et Ramle.[6]

Aux alentours du 15 mai, la situation en Palestine est chaotique. Les forces juives et les forces arabes, principalement de l'Armée de libération arabe s'affrontent dans tout le pays. Les premiers ont pris l'avantage sur les seconds mais ils se préparent également à l'attaque annoncée des États arabes prévue pour le 15 mai[7].

Latroun

La place de Latroun se situe à 15 km de Jérusalem d’un coté et 14 km de Ramle et Lydda de l’autre, au premier sommet des contreforts de la route de Jérusalem. De par sa position en hauteur, elle domine la vallée d'Ayalon et la force qui l'occupe commande la route de Jérusalem[8]. En 1948, elle comporte un poste de police fortifié établi à côté d’un monastère trappiste des années 1860 et de plusieurs villages arabes dont celui de Latroun.

Pendant la guerre civile, le poste de police est occupé par les forces britanniques qui ne l'abandonnent que le 14 mai[9].

Chronologie des événements

L'occasion manquée

Le 8 mai, la Haganah lance l'opération Maccabée contre l'Armée de libération arabe qui réoccupe plusieurs villages et places-fortes de la route de Jérusalem. La 5e brigade Givati (à l'ouest) et la 10e brigade Harel (à l'est) sont engagées dans ces combats. Pendant les 10 jours qui suivent, plusieurs positions changent de mains[10].

À Latroun même, les forces arabes se sont positionnées autour du poste de police et dans les villages alentours dans l'indifférence des Britanniques[11].

Lors de la confusion[7] qui règne les tous derniers jours du mandat britannique et avec l'entrée en guerre des armées arabes, la position de Latroun va changer de mains en dehors de tout combat.

Tout d'abord, aux alentours du 14 mai, ordre est donné à Fawzi al-Qawuqji et à ses forces de l'Armée de libération de se retirer et laisser la place à la Légion arabe. Ce départ s'effectue avant l'arrivée des troupes jordaniennes à Latroun et la position n'est plus tenue que par 200 irréguliers[7],[12].

Le 15 mai au matin[13], une patrouille de la brigade Givati tire quelques obus de mortiers sur la position de Latroun mais sans provoquer de riposte. Les soldats pénètrent alors jusque dans l'enceinte du poste de police et constatent que la position a été abandonnée. Toutefois, suite à l'avance de l'armée égyptienne, la brigade Givati reçoit l'ordre de se redéployer plus au sud et les soldats qui viennent de prendre le poste de police doivent abandonner la position à leur tour. Cette décision aurait fait controverse entre Yigal Yadin, le chef des opérations de la Haganah et Yitzhak Rabin, le commandant de la brigade Harel, elle-même redéployée vers Jérusalem[12]. (voir Rivalité Palmach - officiers britanniques)

Prise de contrôle par la Légion arabe

En tant que force auxiliaire des Britanniques en Palestine mandataire, plusieurs éléments de la Légion Arabe servent en Palestine durant la fin du mandat. Les Britanniques avaient promis que ces unités se seraient retirées de Palestine pour la fin avril mais « pour des raisons techniques », plusieurs compagnies sont toujours en Palestine le 15 mai. C'est le cas notamment à Latroun où une section de légionnaires « laissés en arrière » et secondée par des miliciens transjordaniens s'empare du fort[14],[15].

Le 15 mai, La Légion arabe entre en Palestine. Le corps expéditionnaire se compose de[16] :

  • la 1e brigade[17] sous les ordres du colonel Goldie qui comprend le 1e régiment sous les ordres du lieutenant-colonel Blackden et le 3e régiment sous les ordres du lieutenant-colonel Newman.
  • la 3e brigade sous les ordre du colonel Ashton qui comprend le 2e régiment sous les ordres du Major Slade et du 4e régiment sous les ordres du lieutenant colonel Habes Majelli
  • des 5e et 6e régiments qui agissent de manière indépendante.

La 1e brigade se dirige vers Naplouse tandis que la 3e brigade prend position à Ramallah. John Bagot Glubb, l'officier britannique qui commande la Légion envoie ensuite le 4e régiment prendre position à Latroun qu'il atteint le 17 mai tandis qu'une compagnie d'infanterie du 2e régiment est envoyée vers Jérusalem[18].

Le 18 mai, ses forces se sont déployées entre Latroun et Bab al-Oued et la route est à nouveau bloquée[19]. L'objectif de Glubb est double. Il souhaite empêcher les Juifs de renforcer Jérusalem et de l'approvisionner et il veut faire diversion pour tenir les forces de la Haganah loin de la ville et ainsi assurer aux Arabes le contrôle de Jérusalem-Est[20]. Il faut plusieurs jours à l'état-major israélien pour se rendre compte de la position réelle des forces jordaniennes autour de Latroun et Jérusalem car celles-ci, particulièrement redoutées, ont été annoncées présentes à plusieurs endroits du pays[7].

Opération Ben Nun (24-25 mai)

Contexte

A Jérusalem, après des offensives réussies qui permettent aux forces juives de prendre le contrôle des bâtiments et des places-fortes abandonnées par les Britanniques[21], Glubb Pacha envoie le 3e régiment de la Légion renforcer les irréguliers arabes et combattre les forces juives. De violents combats les opposent et les positions juives dans la Vieille Ville de Jérusalem sont menacées. (Celle-ci tombera d'ailleurs le 28 mai.)[18]

L'étau se resserre également autour de la ville. Les 22 et 23 mai, la seconde brigade égyptienne, composée de plusieurs bataillons d'irréguliers et de plusieurs unités de l'armée régulière, atteint les faubourgs sud de Jérusalem et participe à l'attaque de Ramat Rachel[18].

Glubb sait toutefois que l'armée israélienne sera un moment où l'autre plus forte que la sienne et qu'il faut empêcher le renforcement des brigades Harel et Etzioni pour sécuriser Jérusalem-Est. Il redéploie ses forces le 23 mai pour renforcer le blocus[19]. L'armée irakienne, maintenant secondée de blindés, relève les éléments de la Légion dans le nord de la Samarie et ces derniers sont déployés vers le secteur de Jérusalem. Le 2e régiment de la Légion fait mouvement vers Latroun[18]. C'est donc une brigade jordanienne entière qui se positionne dans ce secteur.

De l'autre côté, des dirigeants juifs de la ville envoient des télégrammes alarmistes à David Ben Gourion où ils décrivent la situation comme étant désespérée et où ils estiment ne pouvoir tenir que 2 semaines[22]. Craignant que sans approvisionnement et sans renforts, la ville ne finisse par totalement tomber, Ben Gourion donne l'ordre de prendre la position de Latroun. La décision qui semble stratégiquement nécessaire est politiquement délicate car Latroun se trouve suivant les termes du Plan de partage dans la partie arabe et donc cette attaque est contraire aux accords de non-agression conclus avec le roi Abdallah[18].

Cette décision voit également l'opposition très vive du chef de opérations, Yigal Yadin qui estime qu'il y a bien d'autres priorités militaires à ce moment, notamment au niveau du front sud où l'armée égyptienne risque de menacer Tel-Aviv si Yad Mordechaï tombe. Mais c'est David Ben Gourion qui fixe la politique militaire d'Israël[23]. (voir Polémique Ben Gourion - Yadin)

Forces en présence

Canon de 88 mm.
Canon de 88 mm.

La tâche de mener l'opération Ben Nun (fils de Nun, en référence à la victoire de Josué, fils de Nun, contre les Cannanéens 3200 ans plus tôt au même endroit[19]) est confiée à Shlomo Shamir, un ancien officier de l'armée britannique.

Il dispose de 450 hommes de la 3e brigade Alexandroni et de 1650 hommes de la 7e brigade Sheva, en cours de constitution[24]. (Parmi ces hommes se trouvent entre 140-145 immigrants qui viennent de débarquer en Israël[25].) Son armement lourd se limite à deux canons de montagne français de 1906 dénommés "Napoleonchiks", un canon de 88 avec 15 obus, une « Davidka »[23], 10 mortiers de 3 pouces et 12 véhicules blindés[19].

300 soldats de la 10e brigade Harel auraient également participé au combat mais par hasard, se trouvant dans la région sans avoir été informés de l'assaut et l'apprenant suite à des transmissions radios[26].

Les forces jordaniennes sont sous les ordres du lieutenant-colonel Habes Majelli[23]. Il dispose du 4e régiment et de 600 volontaires jordaniens secondés par 600 volontaires locaux. Le 2e régiment de la brigade, commandée par le Major Geoffrey Lockett, vient de quitter Jérusalem et arrive à Latroun pendant la bataille[26]

La brigade totalise 2300 hommes secondés par 800 auxiliaires. Elle dispose de 35 véhicules blindés dont 17 de type Marmong Herrington armés chacun d'un canon antichar de 40 mm. Au niveau artillerie, elle est appuyée par 8[26] canons de 88 mm, 8 de 60 mm, 10 de 40 mm ainsi que de 16 mortiers de 3 pouces[19].

Bataille

Carte de la région de Latroun (relief - villages - routes).
Carte de la région de Latroun (relief - villages - routes).

L'heure H est initialement fixée à minuit le 23 mai mais elle est est retardée de 24 heures parce qu'il n'a pas été possible de rassembler les effectifs et l'armement à temps. Aucune opération de reconnaissance n'a été effectuée, ce qui fait que les Israéliens ignorent la composition des forces ennemies[23]. Les rapports de renseignements ne parlent que de « forces locales irrégulières »[19].

Le 24 mai à 19h30, Shlomo Shamir est prévenu qu'une force ennemie de 120 véhicules, comprenant blindés et artillerie, se dirige probablement vers Latroun. Il faut donc attaquer le plus rapidement possible. L'heure H est avancée de deux heures, et fixée à 22h[23].

L'attaque est prévue sur deux axes :

  • le bataillon de la brigade Alexandroni s'emparera du hameau de Latroun, du poste de police puis du village d'Hamwas afin de bloquer tout nouveau renfort arabe, et également protéger le passage du convoi de ravitaillement;
  • le 72e bataillon contournera la position par le sud pour rejoindre la route de Jérusalem au niveau du défilé de Bab al-Oued; il traversera la route et gravira les crêtes pour prendre Deir Ayoub, Beit Youba et Yalou, et enfin s'embusquera sur place pour couvrir le passage du convoi. Il sera soutenu par trois automitrailleuses et deux half-tracks du 73e bataillon[23].

Dans la nuit, un imprévu survient : une barricade sur la route que doit emprunter la brigade pour attaquer doit être démantelée. L'heure H est une fois de plus changée pour être fixée à minuit[23]. En définitive, la colonne ne démarre qu'entre 2 et 5 heures du matin[26] et ne pourra bénéficier de l'obscurité pour l'attaque.

Le bataillon des immigrants est rapidement repéré, privant les Israéliens de l'effet de surprise. A quatre heures du matin, la bataille s'engage. Les forces juives sont soumises à des tirs nourris. L'artillerie tente d'intervenir, mais tombe rapidement à court de munitions ou n'est pas à portée pour assurer un tir de contre-batterie[19],[23].

Devant l'échec total de l'attaque, Shlomo Shamir ordonne la retraite à 11h30. Mais celle-ci s'effectue à découvert, sous un soleil de plomb et alors que les soldats n'ont pas d'eau. De nombreux hommes sont tués ou blessés sous les tirs arabes. Ce n'est qu'à 14h00, les derniers blessés atteignent les autobus quittés le matin[19],[23].

La légion arabe et les irréguliers comptent 5 morts et 6 blessés. Les Israéliens dénombrent 72 morts (52 hommes du 32e bataillon et 20 du 72e), 6 prisonniers et 140 blessés[19]. Il existe une controverse entre l'historiographie traditionnelle et l'historiographie nouvelle à ce sujet. Dominique Lapierre et Larry Collins, dans « Ô Jérusalem », écrivent que ce nombre est certainement sous-évalué et que les victimes furent pour la plupart des immigrants tout justes arrivés en Israël. Benny Morris, dans « Victimes, Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste », souligne qu'au contraire ce nombre est surévalué et que les tués du côté Juif étaient majoritairement des sabras installés de longue date dans le pays. (Le 32e bataillon est une unité de Sabras)[18].

La Légion n'exploite néanmoins pas cette victoire alors qu'elle aurait facilement pu effectuer une contre-attaque jusqu'au quartier général israélien situé à Hulda[19].

Opération Ben Nun Bet (30-31 mai)

Contexte

Fin du mois de mai, David Ben Gourion est convaincu que la Légion arabe compte occuper l'entièreté de Jérusalem. De plus, avec l'encerclement et les combats, la situation s'y détériore : la ville ne dispose plus de réserve de carburant, de pain, de sucre et de thé que pour 10 jours, et de l'eau pour 3 mois[27].

Le 29 mai, le Conseil de sécurité annonce sa volonté d'instaurer un cessez-le-feu de 4 semaines, ce qui gèlera les lignes de front et empêchera le ravitaillement de la ville[28].

Militairement, la 10e brigade Harel est à bout de force et Ben Gourion lui détache un bataillon de la 6e brigade Etzioni. Il estime impératif que la 7e rejoigne les forces de Jérusalem ainsi qu'un contingent de 400 nouvelles recrues pour renforcer la 10e brigade d'autant que de plus en plus d'armement est arrivé en Israël par les airs ainsi que des chasseurs en pièces détachées maintenant prêts au combat[27]. Le commandement de la 7e brigade de son côté désire également neutraliser les effets négatifs de la débâcle sur le moral et le prestige[28].

Forces en présence

Le front central a été réorganisé et son commandement confié au colonel américain David Marcus, nommé Alouf (général)[29]. Il prend la tête des 6e et 7e brigades, Etzioni et Sheva, et de la 10e brigade Harel du Palmach.

Le commandement de l'opération est à nouveau confié à Shlomo Shamir, qui dispose de la 7e brigade et du 52e bataillon de la brigade Guivati qui remplace le 32e décimé par la bataille précédente[27],[28]. Le 73e bataillon est une force blindée comprenant 13 half-tracks armés de lance-flammes et 22 auto-mitrailleuses de fabrication locale[29].

Les Israéliens envoient de nombreuses patrouilles en reconnaissance[29] mais ils n'ont toutefois pas d'idée claire sur les forces adverses. Ils s'attendent à affronter 600 hommes de la Légion et de l'Armée de libération arabe, ce qui constitue une force dans l'incapacité de tenir le front de 4 km du versant de Latroun[27] tandis que les Transjordaniens disposent toujours d'un brigade complète.

Bataille

Tenant compte des erreurs de l'attaque précédente, cette attaque est organisée avec une « précision d'horloger » et la zone d'où doivent s'élancer les forces a été nettoyée le 28 mai, notamment les deux hameaux de Beit Jiz et Beit Sousin d'où une contre-attaque avait été lancée par les miliciens arabes lors de la première bataille[29],[30].

L'attaque est à nouveau prévue sur deux axes[28] :

  • les 72e et 52e bataillons d'infanterie doivent procéder par surprise, à pied, à un long mouvement de contournement par le sud jusqu'à Beit Sousin pour ensuite prendre Bab al-Oued puis attaquer respectivement Deir Aiyub et Yalu pour ensuite obliquer vers le village de Latroun et l'attaquer par l'est;
  • les 71e bataillon d'infanterie et 73e bataillon mécanisé doivent prendre d'assaut le poste de police, le monastère et le village de Latroun pour le nord-ouest.

Vers minuit, les hommes du 72e et 52 e passent en silence à Bab al-Oued puis se séparent vers leur objectif respectif. Une compagnie prend Deir Aiyub, qui est vide, mais est ensuite surprise tandis qu'elle escalade la colline avoisinante. Elle subit le tir conjoint de l'artillerie et des mitrailleuses de la Légion. 13 hommes sont tués et plusieurs sont blessés. La compagnie composée d'immigrants bat alors en retraite vers Bab al-Oued. Le 52e bataillon qui se prépare à ce moment à prendre la colline devant Yalu reçoit l'ordre de retraiter également[28].

Sur l'autre front, les forces se divisent en deux. Les fantassins du 71e prennent rapidement le monastère puis se battent pour la prise du village. De l'autre côté, l'artillerie israélienne a réussi à neutraliser les armes du fort. Les half-tracks franchissent la barrière de défense et les lance-flammes prennent les défenseurs au dépourvu. Toutefois, la lumière dégagée par l'incendie qu'ils provoquent détruit leur couverture nocturne et ils deviennent des cibles faciles pour les canons de 60 mm jordaniens déployés dans la zone. Ils sont rapidement neutralisés et détruits. Les sapeurs parviennent malgré tout à faire exploser la porte mais dans la confusion ne sont pas suivis par les fantassins. Haim Laskov, chefs des opérations sur ce front, ordonne alors à la compagnie D du 71e bataillon restée en réserve d'intervenir mais un des soldats fait accidentellement exploser une mine, provoquant la mort de 3 hommes et en blessant de nombreux autres, ce qui attire un feu nourri de l'artillerie jordanienne et qui provoque la panique du reste des hommes qui s'enfuient vers l'ouest[28].

La bataille n'est pas encore perdue mais l'aube approchant, Laskov estime que ses hommes ne pourront pas tenir la contre-attaque de la légion et il ordonne dès lors la retraite[28].

Le 73e bataillon a subi près de 50% de pertes et l'ensemble des forces engagées comptent 44 morts et le double de blessés. Les pertes de la Légion ne sont pas connues mais le lieutenant commandant le fort est mort durant les combats[28]. Le 4e régiment se retrouve également à court de munitions[18].

David Marcus attribuera la responsabilité de la défaite à l'infanterie, déclarant : « la couverture d'artillerie était correcte. Les blindés étaient bons. L'infanterie très mauvaise ». Benny Morris estime quant à lui que l'erreur fut plutôt de disperser les forces sur plusieurs objectifs au lieu de concentrer toute la brigade sur l'objectif principal : le fort[28].

Route de Birmanie

David Marcus, premier général de l'armée israélienne.
David Marcus, premier général de l'armée israélienne.

Le 28 mai, suite à la prise de contrôle de Beit Susin, les Israéliens contrôlent un corridor entre la côte et Jérusalem. Toutefois, ce couloir n'est parcouru par aucune route dans la zone sud de Latroun[30].

Une patrouille d'hommes du Palmach se déplaçant à pied découvre des pistes qui relient entre eux plusieurs villages abandonnés dans les collines au sud de la route contrôlée par la Légion arabe[18]. Dans la nuit du 29 au 30 mai, des jeeps envoyées dans les collines confirment qu'il y existe un chemin carrossable.[30].

La décision est alors prise d'aménager une route dans la zone. On lui donne le nom de « route de Birmanie », en référence à la route de ravitaillement entre la Birmanie et la Chine construite par les Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale[18].

Les ingénieurs se mettent immédiatement à l'ouvrage pour aménager la route tandis que des convois de jeeps, de mules et de chameaux[18] sont organisés depuis Hulda pour transporter des mortiers et des canons de 65 mm à Jérusalem. Sans en connaître les objectifs, les Jordaniens réalisent que des travaux sont en cours dans les collines et effectuent des tirs d'artillerie et envoient des patrouilles pour perturber les travaux, mais sans succès[30].

Toutefois, c'est de nourriture dont les habitants de Jérusalem ont avant tout besoin. A partir du 5 juin, les ingénieurs israéliens commencent à aménager la route de manière à ce qu'elle permette le passage des camions de transports civils nécessaire au ravitaillement de la ville[30]. 150 ouvriers, travaillant en 4 équipes, se relaient également pour installer un pipeline destiné à ravitailler en eau Jérusalem car l'autre pipeline, passant par Latroun, a été coupé par les Jordaniens[30],[31].

Dans Ô Jérusalem, Dominique Lapierre et Larry Collins relate une action héroïque, quand dans la nuit du 6 au 7 juin, devant le situation critique de Jérusalem et pour redonner espoir à la population, 300 habitants de Tel-Aviv sont réquisitionnés pour transporter à dos d'hommes, sur les quelques kilomètres non encore carrossables, de quoi ravitailler les habitants de Jérusalem pour un jour de plus[32].

La première phase des travaux est « achevée » pour la trêve du 10 juin[30] et le 19 juin, un convoi de 140 camions, transportant chacun 3 tonnes de marchandise ainsi que de nombreuses armes et munition atteint Jérusalem[31]. Le siège de Jérusalem est définitivement levé[18].

Cette réussite est ponctuée d'une malheur avec la mort accidentelle, la nuit du 10 au 11 juin, de David Marcus, tué par une sentinelle israélienne[33].

Opération Yoram (8-9 juin)

Contexte

Entre le 30 mai et le 8 juin, la situation entre les armées israéliennes et arabes a peu évolué marquant plutôt un statu quo sur le terrain. Elles se sont livrées à des combats violents et ont subi de lourdes pertes et épuisées, elles accueillent favorablement le cessez-le-feu que les Nations-Unies ont réussi à imposer pour le 11 juin[34].

Forces en présence

C'est dans ce contexte que David Ben Gourion prend la décision de retirer du front de Galilée la 9e brigade Yiftah, une unité d'élite sous les ordres de Yigal Allon pour lancer, conjointement avec la brigade Harel, un troisième assaut contre Latroun[7].

Ils disposeront d'un soutien d'artillerie constitué de 4 canons de 65 mm et de 4 mortiers de 120 mm[35] faisant partie de l'armement lourd récemment livré à Israël.

Bataille

Cette fois, l'État-major opte pour une attaque concentrée menée par le sud au centre du dispositif de la Légion avec plusieurs attaques de diversion portées sur le nord du dispositif jordanien[35] :

  • un bataillon de la brigade Harel devra prendre la colline 346 située entre les 4e et 2e régiments de la Légion;
  • un bataillon de la brigade Yiftah longera ensuite la colline 346 pour prendre la colline 315 par l'est et de là attaquer Latroun et le poste de police.
  • un bataillon de la brigade Yiftah effectuera des attaques de diversions sur Salbit, Imwas et Beit Nuba.

L'opération débute par un barrage d'artillerie sur le fort, le village de Latroun et les positions environnantes. Les collines 315 et 346, chacune occupée par une compagnie du 4e régiment ne sont pas visées pour ne pas alerter la Légion[35].

Les hommes de la Harel progressent alors à pied en partant de Bab al-Oued mais se trompent de chemin et attaquent la colline 315. Repérés par les sentinelles, ils sont pris pour cible, se lancent à l'assaut et engagent un combat au corps-à-corps. Les légionnaires sont délogés mais contre-attaquent avec violence, allant jusqu'à demander des tirs d'artillerie sur leur propre position. Les Israéliens comptent de lourdes pertes[35]. Quand les hommes de la Yiftah arrivent au pied de la colline 346, ils subissent des tirs d'armes à feu, des lancer de grenade puis des tir d'artillerie. Pensant être pris pour cible par les hommes de la Harel, ils demandent par radio au Quartier-général de faire stopper le feu, ce que ce dernier refuse, ne croyant pas que ce qui est relaté se produit vraiment. Ils restent alors sur place[35].

La confusion chez les Jordaniens est tout aussi grande que chez les Israéliens, avec la chute de la colline 315 et les attaques de diversion qui bien que faisant peu de victimes sèment beaucoup de troubles[35].

Le matin approchant et étant incapable d'évaluer la situation, le Quartier-général israélien donne à 5h30 l'ordre aux soldats de retraiter sur Bad al-Oued[35].

Les pertes sont importantes. Le bataillon de 400 hommes de la Harel décompte 16 morts et 79 blessés et celui de la Yiftah, une poignée de morts et de blessés. La Légion décompte de son côté plusieurs douzaines de victimes[35].

Le lendemain, une force de la taille d'un bataillon, composée de légionnaires et d'irréguliers et appuyés par une douzaine de véhicules blindés, effectue une contre-attaque sur le kibboutz de Gezer d'où sont parties les attaques de diversion. Celui-ci est défendu par 68 soldats de la Haganah (dont 13 femmes). Après une bataille de quatre heures, le kibboutz est pris. Une douzaine de défenseurs parviennent à s'enfuir; la plupart des autres se rendent et un ou deux sont exécutés. Les légionnaires protègent les prisonniers des irréguliers et le lendemain libèrent les femmes. Le bilan est de 39 morts côté israélien et de 2 morts chez les légionnaires. Le kibboutz est également pillé par les irréguliers. Les légionnaires évacuent la zone après les combats et le soir, des hommes de la Yiftah reprennent le kibboutz aux irréguliers[35].

Assauts menés dans le cadre de l'opération Dani (16-18 juillet)

Yigal Allon, Lt-Général de Tsahal, Chef des Opérations Yoram et Dani, notamment.
Yigal Allon, Lt-Général de Tsahal, Chef des Opérations Yoram et Dani, notamment.

Après le mois de trêve qui a permis à Tsahal de reprendre des forces et de s'équiper, le point faible du dispositif israélien reste le front central et l'étroit couloir qui relie Jérusalem à la plaine côtière. L'État-major décide de lancer l'Opération Larlar dont l'objectif est de prendre Lydda, Ramle, Latroun et Ramallah et ainsi de complètement désenclaver Jérusalem[36].

Pour remplir cet objectif, Yigal Allon se voit confier les brigades Harel et Yiftah (maintenant totalisant 5 bataillons), la 8e brigade blindée (nouvellement constituée des 82e et 89e bataillons), plusieurs bataillons d'infanterie des brigades Kiryati et Alexandroni et 30 pièces d'artillerie[36].

Dans une première phase, entre les 9 et 13 juillet, les Israéliens prennent Lydda et Ramle au cours de l'opération Dani mais les forces sont épuisées et l'État-major renonce à la percée jusqu'à Ramallah[37].

Trois assauts vont être malgré tout tentés contre Latroun :

  • Le 16 juillet, plusieurs compagnies de la brigade Harel mènent un assaut contre Latroun par l'est, aux alentours des villages de Yalu, la « crête du canon » et Beit Nuba mais ils sont repoussés[37],[38],[39].
  • Le 18 juillet, quelques heures avant le début du cessez-le-feu, 2 tanks Cromwell pilotés par des déserteurs britanniques, et secondés par un bataillon de la brigade Yiftah avec un soutien d'artillerie[40], tentent un assaut frontal sur le poste de police mais abandonnent après qu'un des chars ait été touché (ou bien ait subi une avarie mécanique)[37].
  • Au même moment, une compagnie du 1er bataillon de la brigade Yiftah reçoit l'ordre de capturer Kirbet Quriqur, un avant-poste situé dominant le village de Beit Sira et la seule route d'accès à Latroun pour la Légion. Bien que meilleurs que lors des opérations précédentes, les services de renseignement n'ont pas informé l'officier responsable de l'opération que juste à côté se trouve un autre avant-poste, occupé par une compagnie renforcée de la Légion. Celle-ci observe les opérations tout en faisant appel à des renforts notamment de véhicules blindés. Quand elle lance la contre-attaque, les Israéliens sont pris sous un feu croisé et dans un mouvement d'encerclement. Aucune force n'étant disponible pour les renforcer, ils doivent retraiter sans couverture et en plein jour. 45 soldats israéliens, pour la plupart âgés entre seize et dix-sept ans, perdent la vie[41].

L'assaut final ?

Durant la seconde trêve qui suit la « campagne des 10 jours », les Israéliens ont acquis la supériorité militaire totale sur leurs adversaires et le Cabinet étudie où et quand frapper. Les choix peuvent se diriger vers l'enclave arabe en Galilée, tenue par les forces de l'Armée de libération arabe ; vers la Samarie et la Judée, tenue par les Irakiens et les Jordaniens ; ou enfin le Sud Neguev tenu par les Égyptiens[42].

Chaque option présente ses avantages et inconvénients[42]. Toutefois, le 24 septembre, une attaque effectuée par des irréguliers palestiniens dans le secteur de Latroun et au cours de laquelle 23 soldats israéliens trouvent la mort précipite les débats. Le 26 septembre, David Ben Gourion défend devant son Cabinet le point de vue de re-attaquer Latroun et de conquérir la Cisjordanie[42].

Après discussions, la motion est rejetée par 7 voix contre 5. Selon Benny Morris, les arguments qui ont pesé dans la balance sont les répercussions internationales négatives pour Israël du récent assassinat du Comte Bernadotte ; les craintes des conséquences de l'attaque sur un accord avec Abdallah ; les craintes que la défaite de la Légion arabe ne provoque l'intervention militaire britannique par l'activation de l'accord de défense mutuel entre la Jordanie et la Grande-Bretagne ; et enfin les conséquences démographiques de l'incorporation de plusieurs centaines de milliers de citoyens arabes supplémentaires à Israël[42].

Ben Gourion commente la décision du Cabinet de bechiya ledorot (« cause de lamentation pour des générations ») en partant du point de vue qu'Israël renonce peut-être là à jamais à la Vieille Ville de Jérusalem et à la Judée et la Samarie[42].

Conséquences

La position de Latroun restera sous contrôle jordanien jusqu'à la Guerre des six jours.



Annexes

Notes et références

  1. Anita Shapira (2005), Latroun : la mémoire de la bataille, p.96 parle de 6 assauts mais sans les nommer. Les historiens Benny Morris (2008), Yoav Gelber (2006) et David Tal (2003) ne font référence explicitement qu'à 5 assauts : les opérations Ben Nun, Ben Nun Bet et Yoram, l'attaque du village Beit Nuba et un dernier assaut sur le fort. Dans sa biographie sur Ygal Allon (Anita Shapira, (2007)), p.234, elle fait référence à la bataille de Khirbet Quriqur que l'historiographie israélienne a « oublié ». Sur le site du Palmah, on parle également d'un assaut sur Beit Nuba.
  2. Suivant les termes du Plan de Partage de la Palestine, Jérusalem n'avait pas été attribué à l'État juif mais faisait partie d'un corpus separatum placé sous juridication internationale. Dans les faits, le corpus fit immédiatement l'objet de combats entre juifs et arabes palestiniens puis entre Tsahal et la Légion arabe.
  3. Anita Shapira (2005), p.91.
  4. site interne du musée de Latroun
  5. ab Voir Guerre des routes et blocus de Jérusalem et Opération Nahshon
  6. Yoav Gelber (2006), p.95.
  7. abcde Yoav Gelber (2006), pp.138-145.
  8. Voir cette photo de la vallée prise depuis Latroun.
  9. Benny Morris (2008), p.132.
  10. Efraïm Karsh (2002), pp.60-62.
  11. Yoav Gelber (2006), p.92.
  12. ab Lapierre et Collins (1971), p.611
  13. Le 14 mai, selon Rosenzweig, Luc, Ariel Sharon, Le traumatisme de Latroun, Perrin, 2006, ISBN 2262024111, p.59.
  14. Benny Morris, (2008), pp.207-208.
  15. Pierre Razoux, Tsahal, nouvelle histoire de l'armée israélienne, Perrin, 2006, p.73.
  16. Steven Thoman, sur le site www.balagan.org.uk
  17. Dans le corps expéditionnaire jordanien, chaque brigade est composée de 2 régiments vraisemblablement lui-même composé de 3 ou 4 compagnies. Cette information est néanmoins sujet à caution. Les sources sont contradictoires à ce niveau. Les divergences sont probablement dues au fait que le bataillon, qui est généralement l'unité qui subdivise la brigade, porte le nom de régiment dans la Légion arabe.
  18. abcdefghijk , Benny Morris, Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, Editions complexe, 2003, carte p.241 et pp.247-255.
  19. abcdefghij Benny Morris (2008), Description de l'opération Ben Nun, pp.221-224.
  20. Benny Morris, The road to Jerusalem : Glubb Pacha, Palestine and the Jews, Tauris, 2002, p.169
  21. Voir Opération Kilshon
  22. Anita Shapira (2005), Latroun : la mémoire de la bataille, Chap.III.1 l'événement, pp.91-96.
  23. abcdefghi Lapierre & Collins (1971), Événements relatifs à la première bataille de Latroun, pp.700-706; pp.720-723; pp.726-732; pp.740-741.
  24. Voir l'article détaillé : Ordre de bataille de l'opération Ben Nun
  25. Lapierre et Collins parlent de 450 nouveaux immigrants tout juste débarqués (Lapierre & Collins (1971), p.712) mais il s'agit probablement des effectifs de tout le bataillon. Ami Isseroff (2003) sur site www.mideastweb parle de 145 et Anita Shapira (2005) pp. 94-95 parle de 65 à 70 immigrants pour la compagnie B.
  26. abcd Ami Isseroff (2003), site www.mideastweb se référant à Yitzhak Levi, Nine measures, p.266
  27. abcd David Tal (2003), pp.225-231.
  28. abcdefghi Benny Morris (2008), Description de l'opération Ben Nun Bet, pp.224-229.
  29. abcd Lapierre & Collins (1971), Événements relatifs à la seconde bataille de Latroun, pp.774-787.
  30. abcdefg Benny Morris (2008), Informations relatives à la route de Birmanie, pp.230-231.
  31. ab Dominique Lapierre et Larry Collins (1971), pp.827-828.
  32. Dominique Lapierre et Larry Collins (1971), pp.806-809.
  33. Pierre Razoux, Tsahal, nouvelle histoire de l’armée israélienne, Perrin, 2006, p.78.
  34. Howard Sachar, A History of Israel. From the Rise of Zionism to our Time, Knopf, 3ème édition, 2007, p.327.
  35. abcdefghi Benny Morris (2008), Informations relatives à l'opération Yoram, pp.229-230.
  36. ab Benny Morris (2008), p.286.
  37. abc Benny Morris (2008), p.293.
  38. récit de l'assaut contre Beit Nuba rapporté sur le site internet du Palmah (consulté le 2 mai 2008).
  39. récit de l'assaut contre la « crête du canon » rapporté sur le site internet du Palmah (consulté le 2 mai 2008).
  40. récit de l'assaut du 18 juillet rapporté sur le site internet du Palmah (consulté le 2 mai 2008).
  41. Anita Shapira (2007), p.234.
  42. abcde Benny Morris (2008), pp.315-319

Documentation

Ouvrages sur la guerre de 1948 et les opérations militaires menées à Latroun

En particulier les pages 219-232 relatives aux 3 premiers assauts sur Latroun.
En particulier le chapitre 9 - « 10 days campaign » et la p.234 relative à la bataille de Khirbet Quriqur.

Ouvrages sur le « mythe » de Latroun et son impact sur l'identité israélienne

  • (en) Abramson, Glenda (éditeur), Modern Jewish Mythologies, Hebrew Union College Press, 1993, (ISBN 0878202161)
En particulier, l'article d'Anita Shapira, Myth and Identity : the case of Latrun 1948, pp.37-56 partiellement consultable sur google.books
En particulier, chap.III - Latroun 1948 : La mémoire de la bataille, pp.89-135.

Liens externes utilisés comme source

L'auteur fait une présentation des batailles en se basant sur plusieurs sources notamment en hébreu.
Site d'un amateur éclairé du conflit israélo-arabe se référant à plusieurs ouvrages d'historiens pour déterminer l'ordre de bataille des forces impliquées dans la Première Guerre israélo-arabe.

Filmographie

Littérature

Roman se déroulant dans le contexte des opérations Bin Nun et Bin Nun Bet.

Liens externes

Articles connexes