Bataille de Cassano (1705)
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Bataille de Cassano (1705) | |
Informations générales | |
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Date | 16 août 1705 |
Lieu | Cassano Lombardie (nord de l'Italie) |
Casus belli | ralliement du duc de Savoie à la cause des Impériaux |
Issue | échec de l'assaut des Autrichiens |
Belligérants | |
Royaume de France | Empire d’Autriche Royaume de Prusse |
Commandants | |
• Louis-Joseph de Vendôme | • Eugène de Savoie • Léopold de Anhalt-Dessau |
Forces en présence | |
30 000 hommes | 29 000 hommes |
Pertes | |
6 584 morts 4 347 blessés 1 942 prisonniers 7 canons 9 drapeaux et étendards |
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Guerre de Succession d'Espagne | |
Carpi - Chiari - Crémone - Luzzara - Friedlingen - Vigo (navale) - Schellenberg (Donauworth) - Höchstädt (Blenheim) - Málaga - Cassano - Calcinato - Ramillies - Turin - Almanza - Toulon - Audenarde - Lille - Malplaquet - Douai - Almenara - Saragosse - Brihuega - Villaviciosa - Denain - Douai - Barcelone |
La bataille de Cassano eut lieu le 16 août 1705 pendant la guerre de Succession d'Espagne à Cassano en Lombardie (nord de l'Italie). Les deux camps subirent de fortes pertes, mais les Français en sortirent victorieux.
Sommaire |
[modifier] Prélude
En 1705, l'armée de Vendome, qui a reçu des renforts, tente de soumettre Victor-Amédée de Savoie, récent allié des Autrichiens. L'action semble couronnée de succès jusqu'à ce que le duc de Savoie implore l'empereur de lui envoyer de l'aide. Eugène de Savoie qui commande ces renforts, se trouve opposé à Philippe de Vendôme, le grand prieur. Cet homme, un dilettante, se laisse surprendre sur les rives de l'Adda par l'attaque féroce d'Eugène de Savoie, mais celui-ci, plus à cause de la profondeur du fleuve qu'à cause de la résistance des Français, ne parvient pas à traverser et décide de reporter son attaque sur Cassano.
[modifier] La Bataille
Grâce à une marche forcée, le duc de Vendôme se trouve face à lui, ce qui ne détourne pas Eugène de Savoie de son idée. Il attaque si violemment l'armée française, que ses troupes parviennent à traverser et poussent leurs ennemis à l'eau. Ceux-ci reviennent à la charge et obligent les Impériaux à retraverser. Pendant une heure, malgré les efforts du duc de Vendome qui se met deux fois à la tête de ses troupes pour les ramener au combat, les Français sont de nouveau repoussés avec pertes au delà de l'Adda, par la droite de l'armée impériale.
L'attaque n'est pas moins rude sur le flanc droit des Français dont plusieurs bataillons sont renversés. Mais les Autrichiens ne parviennent pas à y soutenir leur assaut car leurs armes à feu sont mouillées après avoir traversé la rivière. Ils sont repoussés, et beaucoup périssent noyés.
Les Autrichiens ne parvenant pas à traverser le fleuve, le combat tourne donc finalement à l'avantage des Français. Eugène de Savoie qui se trouve durant l'action au plus fort du feu, ordonne le repli. La bataille, commencée à une heure de l'après-midi, finit à cinq heures du soir.
[modifier] Conséquences
Les Impériaux qui ne sont pas poursuivis, se retirent sur Treviglio. La nuit du combat, Eugène de Savoie fait conduire les blessés à Palazzuolo, où selon un état du commissaire impérial, on en compte 4 347. Ils laissent sur le champ de bataille 6 584 hommes, et 1 942 prisonniers. Parmi les blessés se trouvent le prince Joseph de Lorraine et le prince de Wurtemberg, qui moururent tous deux de leurs blessures. Eugène de Savoie fut également blessé.
La résistance française à Cassano ruine toutes les dispositions qu'avait prises le Prince Eugène pour pénêtrer en Piémont et pour secourir le duc de Savoie, qui se trouve ainsi fort pressé. Elle contraint les Impériaux à prendre leurs quartiers d'hiver sur place. Cela donne au duc de Berwick l'occasion de terminer cette campagne par la prise du château de Nice, qui ôte au duc de Savoie toute espérance de secours.
[modifier] Notes et références
[modifier] Sources
- Galeries historiques du palais de Versailles, Musée national de Versailles, 1842