Bab El-Oued City

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Bab El-Oued City est un film franco-algérien (également co-production germano-suisse) réalisé par Merzak Allouache en 1994

Sommaire

[modifier] Fiche technique

  • Scénario original : Merzak Allouache
  • Photographie : Jean-Jacques Mréjen
  • Musique originale de Rachid Bahri - Chansons de (et interprétées par) Cheb Rabah
  • Producteurs : Jacques Bidou, Jean-Pierre Gallèpe et Yacine Djadi
  • Chronique sociale - Couleur - 91 mn

[modifier] Distribution

  • Nadia Kaci : Yamina
  • Mohamed Ourdache : Saïd
  • Hassan Abdou : Boualem
  • Mourad Khen : Rachid
  • Mabrouk Aït Amara : Mabrouk
  • Messaoud Hattou (également 1er assistant-réalisateur) : Mess
  • Simone Vignote : La tante pied-noir
  • Michel Such : Paulo Gosen
  • Areski Nebti : Hassan, le boulanger
  • Nadia Samir : Ouardya

[modifier] Synopsis

L'Algérie en 1989 : Peu de temps après les émeutes d'octobre 1988, la vie quotidienne est dure dans le quartier de Bab El-Oued à Alger. Boualem arrache, sur son immeuble, un haut-parleur diffusant la parole de l'Imam, car cela l'empêchait de dormir (il travaille de nuit). Les intégristes islamistes saisissent ce prétexte pour répandre la terreur. Ainsi, ils prennent à partie Ouardya, une femme aux moeurs jugées trop libres...

[modifier] Critique

Au moment d'une diffusion télévisée du film en 1995, Aurélien Ferenczi écrivait dans Télérama :

"Sans autorisation, menacé comme tous les intellectuels et artistes algériens, Merzak Allouache a « volé » son film, caméra sur l'épaule, dans les rues d'Alger. Ces difficiles conditions de tournage - impossibles à renouveler aujourd'hui - n'altèrent en rien la fluidité de la narration. De saynètes en saynètes, de personnages cocasses en sbires menaçants, passant de l'insolence à l'inquiétude, de l'ironie joyeuse à la noirceur, « Bab El-Oued City » rend magnifiquement compte du quotidien algérois, à l'heure où l'intégrisme commençait à profiter du désarroi de la population. C'est une joie de vivre - celle d'Omar Gatlato, tourné vingt ans plus tôt par le réalisateur - qu'on met sous l'étouffoir. C'est aussi - Allouache ne craint pas la polémique - une religion qu'on trahit, les faux dévôts étant manipulés par des forces politiques et économiques floues. La réflexion passionnante sur la situation algérienne est servie par un authentique sens du récit et des acteurs inconnus mais épatants. Du cinéma intelligent, engagé et humain".