Arawaks

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Femme arawak, par John Gabriel Stedman (gravure colorée datée de 1818)
Femme arawak, par John Gabriel Stedman (gravure colorée datée de 1818)

Les Arawaks (arahuacos en espagnol) sont des Amérindiens des Antilles issus de la forêt amazonienne, proches de la culture saladoïde (ce nom est issu du site éponyme vénézuélien de Saladero). Le nom d'Arawaks qu'on leur a donné ne désigne pas un peuple en particulier mais une famille linguistique à laquelle se rattachent de nombreuses populations amérindiennes d'Amazonie dont les populations Kali'na ou Caraïbes.

À la fin du XVe siècle siècle, les Arawaks étaient dispersés en Amazonie, sur toutes les Grandes Antilles, aux Bahamas, en Floride et sur les contreforts des Andes.

Les plus connues des peuplades Arawaks sont les Taïnos qui vivaient principalement sur l'île d'Hispaniola, à Porto Rico et dans la partie orientale de Cuba. Ceux qui peuplaient les Bahamas s'appelaient les Lucayans.

Il s'agit de populations néolithiques pratiquant l'agriculture, la pêche et la cueillette, mais ils produisirent une céramique typique extrêmement décorée par la technique de l'adorno et les peintures blanches, noires, ocres. Les populations amérindiennes des Antilles ne connaissaient pas l'écriture.

Dans leur phase la plus récente (800-900 après J.C.) et aux Petites Antilles, les Arawaks se rattachent à la culture "suazoïde", du nom du site éponyme vénézuélien de Suazeï. Ceux-ci ont été longtemps désignés sous l'appellation de "caraïbe".
Ces populations ne sont pas des populations radicalement différentes des populations saladoïdes.

On dit que les Arawak avaient une doctrine bien particulière quant aux animaux qu'ils tuaient : ils s'excusaient et les remerciaient pour leur viande.

Sommaire

[modifier] Contact avec les Européens et génocide

Les Arawak sont les premiers Amérindiens à avoir eu un contact avec les Espagnols du XVème siècle, c’est-à-dire Christophe Colomb et son équipage. Le bateau de Colomb arrivait alors aux Bahamas, l'étrange gros navire attirait la curiosité des Amérindiens, qui, émerveillés, s'en allèrent à la nage à la rencontre des visiteurs. Quand Colomb et ses marins débarquèrent, armés de leurs épées, parlant leur étrange langage, les Arawak leur apportèrent rapidement de la nourriture, de l'eau, des cadeaux. Plus tard Colomb écrira ceci :
« Ils nous apportèrent des perroquets, des ballots de coton, des javelots et bien d'autres choses, qu'ils échangèrent contre des perles de verre et des grelots. Ils échangèrent de bon cœur tout ce qu'ils possédaient. Ils étaient bien bâtis, avec des corps harmonieux et des visages gracieux [...] Ils ne portent pas d'armes - et ne les connaissent d'ailleurs pas, car lorsque je leur ai montré une épée, ils la prirent par la lame et se coupèrent, par ignorance. Ils ne connaissent pas le fer. Leurs javelots sont faits de roseaux. Ils feraient de bons serviteurs. Avec cinquante hommes, on pourrait les asservir tous et leur faire faire tout ce que l'on veut. »[réf. nécessaire]

Colomb, fasciné par ces gens si hospitaliers écrira plus tard :
« Dès que j'arrivai aux Indes sur la première île que je rencontrai, je m'emparai par la force de quelques indigènes, afin qu'ils apprennent et puissent me donner des renseignements sur tout ce qu'on pouvait trouver dans ces régions. »[1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • (en) Jan Rogoziński, A brief history of the Caribbean : from the Arawak and the Carib to the present, New York, Facts on File, 1999, (ISBN 0816038112)
  • (fr) Howard Zinn, Une histoire populaire des Etats-Unis : de 1492 à nos jours, Editions Agone, 2002.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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[modifier] Références

  1. Extrait du journal de bord de Christophe Colomb, cité dans le livre d'Howard Zinn (voir bibliographie)