Application radar à la météorologie infra-synoptique

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ARAMIS (Application Radar à la Météorologie Infra-Synoptique) est le nom du réseau de radars météorologiques de France qui comprend 23 radars de précipitations (24 en 2007) répartis sur le territoire de ce pays, y compris sur la Corse. L’ensemble des données recueillies et traitées par ARAMIS est disponible 24 heures sur 24 et renouvelé toutes les quinze minutes sur l’ensemble du territoire sous la forme d’une mosaïque des images de chacun de ces radars.

Réseau ARAMIS
Réseau ARAMIS

Ce réseau comporte un mélange de radars de différentes longueurs d’onde :

  • Des radars de bande C (5 cm de longueur d’onde) dans le nord du pays où l’atténuation par de fortes précipitations est peu fréquente.
  • Des radars de bande S (10 cm) dans le sud où les pluies diluviennes nécessitent une longueur d’onde peu sensible à l’atténuation.

Sommaire

[modifier] Histoire

Entre le milieu des années 1980 et jusqu’à 1995 [1], la priorité en France était de construire un réseau hydrologique de radars. À cette fin, Météo-France a graduellement construit un ensemble de 13 radars. Le balayage fut limité à des angles inférieurs à 1 degré au-dessus de l’horizon de façon à voir la précipitation le plus près possible du sol. Le sondage s’effectuait assez lentement pour recueillir le maximum d’information à chaque 5 minutes.

Le logiciel CASTOR a été développé pour contrôler l’ensemble de ces radars et pour assembler leurs données en une mosaïque donnant une vue aussi complète que possible de la couverture des précipitations sur le territoire français à une résolution de 1,5 km par 1,5 km. Grâce au programme OPERA d’Eumetnet, les radars des pays limitrophes se sont ajoutés à cette mosaïque pour créer une image plus complète.

Cependant, comme le faisceau radar monte par rapport au sol, à cause de la courbure de la Terre, la portée efficace du réseau n’est que de 80 à 100 km pour l’usage hydrologique. Après 1995, le projet HYDRORADAR, puis le projet PANTHERE (Projet ARAMIS Nouvelles Technologies en Hydrométéorologie Extension et REnouvellement)[2], lancés par Météo-France et le ministère de l’Écologie et du Développement durable, visent à ajouter respectivement 5 (Sembadel, Bollène, Collobrières, Opoul, Aléria) puis 6 (Nord, Cherves, Bourgogne, Franche-Comté, Aveyron, Adour) autres radars pour densifier le réseau ARAMIS et optimiser son utilisation pour l'hydrologie. Le projet PANTHERE (qui permet également le renouvellement de 2 radars, Trappes et Toulouse) doit avoir été terminé à l'été 2007 (radar de Franche-Comté).

Un autre changement au réseau est la décision de sonder plusieurs angles d’élévations dans l’arc méditerranéen afin d’avoir un volume de sondage sur 3 dimensions, au lieu de seulement des angles de très basse altitude, pour tenir compte du relief de la région. Finalement, le travail effectué sur la diversité de polarisation et les données Doppler mènera à une modernisation complète du réseau entier. À cet égard, au début 2008 le radar Mélodi bande S de Nîmes-Manduel sera remplacé par un radar Selex bande S double polarisation et un radôme sera installé.

[modifier] Notes

  1. ARAMIS, le réseau français de radars pour la surveillance des précipitations par Jacques Parent du Châtelet et al. de Météo-France, publié dans la revue La Météorologie (2003)
  2. Le projet PANTHERE par Jacques Parent du Châtelet et al. de Météo-France (32ième Conférence radar de l'AMS, Albuquerque, NM 2005)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes


[modifier] Liens externes