Antoine Merlin de Thionville

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Antoine Merlin de Thionville
Antoine Merlin de Thionville

Antoine Merlin, dit Merlin de Thionville pour le distinguer de Merlin de Douai, né à Thionville le 13 septembre 1762 et mort à Paris le 14 septembre 1833, fut député de la Moselle à la Convention nationale. C'est l'un des plus fameux représentants en mission de la Convention.

[modifier] Biographie

Il entra au séminaire, le quitta, fit des études de droit, exerça la profession d'huissier, puis d'avocat au parlement de Metz.

Séduit par les idées révolutionnaires, il fut envoyé en 1790 par le département de la Moselle à l'Assemblée législative où il se fit remarquer par ses emportements et ses idées très radicales. Il fit partie du Club des Jacobins, qui l'interdit, un jour, de parole, suite à certains de ses propos. Il participe très activement à la journée du 10 août 1792 et y joua un rôle déterminant.

Réélu par les départements de la Moselle et de la Somme à la Convention nationale, il opta pour la Moselle où il siégea à l'extrême gauche de la Montagne avec Claude Basire et François Chabot. Il devint suppléant du Comité de la guerre et membre du Comité de l'Agriculture. Il fut l'un des accusateurs les plus acharné de Louis XVI. En mission, lors du procès du roi, il ne participa pas aux différents votes que nécessita son jugement.

Commissaire aux armées du Rhin, des Vosges et de la Moselle, il ne participa pas à l'appel nominal sur la demande de mise en accusation de Marat. Il reçut une lettre de félicitation de la Convention nationale pour son courage lors de la défense de la forteresse Mayence au Siège de Mayence (1793) puis lors du blocus de Mayence. Il était toujours en mission à l'armée du Rhin, lors de la demande du rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze.

Il accompagna l'armée en Vendée où il se fit remarquer par son courage et son intrépidité.

Le 9 thermidor, il prit une part active à la chute de Robespierre. Il devint membre du Conseil des Cinq-Cents et en 1798 directeur général des postes. Au Consulat, il se retira de la vie publique.

En 1814, cependant, il résolut de se mettre à la tête de volontaires pour repousser l'invasion des armées alliées. Échappant à la proscription, à la Restauration, il se confondit en regrets devant Louis XVIII, voulant le persuader que la prise des Tuileries n'était « qu'une erreur de jeunesse ».

Il est mort 58, rue des Tournelles à Paris où une plaque explique "Merlin de Thionville, député à l'assemblée nationale, à la convention, au Conseil des 500, représentant aux Armées, est mort ici le 14 septembre 1833" (1er étage entre 2 balcons) et son corps repose au Père Lachaise à coté du mausolée du maréchal Ney

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