Almanach de Liège

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L’Almanach de Liège ou Almanach Matthieu Lansbert (on retrouve aussi les orthographes Lansberg, Lansbergh, Laensberg ou encore Laensbergh) était une publication annuelle parue depuis le XVIIe siècle (la plus ancienne édition retrouvée date de 1626). Cette version principautaire dura jusqu'en 1792 moment des tribulations de la révolution liégeoise qui allaient mener à la fin définitive de la principauté de Liège.

L’Almanach de Liège était une lecture très en vogue tant dans les milieux populaires que dans la bourgeoisie ou la noblesse. Il est très présent à la cour du roi de France et de nombreux auteurs le citent dont Voltaire et Alexandre Dumas.

L'Almanach de Liège utilisait, pour certaines de ses prédictions, un style hiéroglyphique officiellement à destination des illettrés mais certains y voient des messages codés à un autre niveau, moyen de communication de certaines sociétés secrètes en pleine expansion à cette époque. Nous sommes à l'époque de Galilée : certaines nouvelles idées mais aussi d'anciens savoirs doivent circuler sous le manteau.

Si on le doit à une société secrète, c'est certainement à celle des rose-croix bien implantée en principauté de Liège dans le milieu ecclésiastique même. Derrière le nom de Matthieu Lansbert se cachait probablement un ecclésiaste attaché à la cour du prince-évêque.

Bizarrement malgré son contenu ésotérique et les esprits tatillons du moment, l'Almanach de Liège reçut l'assentiment des autorités tant religieuse que civile ce qui explique certainement son succès.

Le Matthieu Lansbergh fut ensuite, sous Guillaume d’Orange (1815-1830), un quotidien diffusant les idées libérales, puis unionistes du trio Paul Devaux, Joseph Lebeau et Charles Rogier.

Aujourd’hui un Almanach de Liège est édité chaque année par Casterman.

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