Alliance pour les droits de la vie

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L'Alliance pour les Droits de la Vie (ADV) est une association française, opposée au pacte civil de solidarité et à l'avortement, fondée en 1993 par Christine Boutin, et financée par des dons privés. Elle constitue le principal lobby pro-vie français[1]. Elle est actuellement présidée par le docteur Xavier Mirabel[2]. Le délégué général de l'association est Tugdual Derville[3].

Sommaire

[modifier] Objectifs

Elle annonce comme objectif de faire des droits de la vie humaine et du respect de toute personne des priorités politiques et sociales.

L'Alliance présente son action selon trois axes. Elle Entreprend des actions d'écoute, de conseils et d'aide pour les personnes concernées. L'Alliance pour les Droits de la Vie mène depuis sa création des campagnes de communication[4] et de sensibilisation auprès du grand public[5] et des responsables politiques. Elle encourage les échanges et le débat autour des nouveaux thèmes éthiques dûs à l'évolution de la science et des technologies.

Elle se place plus généralement dans le mouvement pro-vie français dans sa conception du « droit à la vie » : lutte contre l'avortement, mais dans un discours portant sur le « droit à naître », lutte contre l'euthanasie avec « un droit à vivre sa vie jusqu'à sa fin naturelle » et la promotion des soins palliatifs, lutte contre le concept d'homoparentalité, avec « un droit pour l'enfant d'avoir un père et une mère », etc. Elle milite aussi sur des thèmes comme l'interdiction de la pornographie dans les médias.

Elle demande ainsi :

  • L'obtention d'un statut juridique de l'embryon humain
  • Une politique d'alternative à l'IVG
  • Des mesures de protection de l'enfance face à la pornographie
  • Le développement des soins palliatifs

[modifier] Trois sujets emblématiques

[modifier] Grossesse et maternité

L'association annonce recevoir des témoignages nombreux qui lui permettraient d'affirmer que les « grossesses sont devenues très anxiogènes (pour les couples comme pour les médecins). »[6] dans une société ou l’annonce d’une grossesse non désirée est souvent mal vécue par les femmes. selon ce mouvement, avec la généralisation de la contraception il arrive que certaines de ces grossesses donnent aux femmes un sentiment de culpabilité, mêlée de peur, d'hésitation mais aussi de joie et de rêve.[6]Selon l'association, ce serait cette ambivalence qui amène certaines femmes à recourir dans la précipitation à l’avortement.[6]

L'Alliance pour les Droits de la Vie affirme constater dans son action d'accompagnement des femmes que l'avortement induirait chez certaines des souffrances bien réelles[6], même si cette « souffrance post IVG serait tabou et secrète pour bien des femmes ».[6] C'est pourquoi l'association préconise de prévenir l'interruption volontaire de grossesse (IVG) plutôt que de l'encourager : « décryptage des peurs, protection contre les pressions, assurance d’une aide matérielle durable, parfois hébergement d'urgence sont des solutions qu'il faut savoir proposer. »

[modifier] Sexualité et vie de couple

En résumé l'association parle d'une sexualité souvent vécue loin de l'image d'Epinal d'une sexualité détachée de toute vie de couple mais au contraire d'une sexualité « point-clé de la réussite et de la durée du couple ».[7]Dans le souci du respect de l'autre il s'agirait de construire un véritable amour durable et de sortir de l'esprit de consommation qui engendrerait bien des désillusions : « On a beau dire, le sexe désire autre chose que la jouissance toujours fugace : il veut la construction d'un projet à deux. »[7] Ainsi l'annonce d'une grossesse serait pour de nombreux couples un « révélateur » de la solidité de la relation amoureuse.[7] Les accidents de contraception et leurs conséquences sont dans ce cadre non pas un problème d'ordre technique mais l'occasion pour le couple de débattre d'un projet de famille.

L'association travaille aussi sur les problèmes[7] liés à la pornographie, que ce soit au sein même du couple ou dans la famille lorsque les jeunes en font l'expérience et qu'il s'agit de les éduquer ou de les prévenir.

[modifier] Dépendance et fin de vie

La position de l'Alliance pour les Droits de la Vie est d'éviter l'euthanasie mais aussi l'acharnement thérapeutique en accompagnant les personnes et leur entourage tout au long des étapes de ce processus qui vont de la découverte de la maladie, aux angoisses liées à la mort et à la souffrance jusqu'à un accompagnement respectueux de la vie jusqu'à sa fin. Par le biais de la promotion des soins palliatifs, l'association cherche à trouver les moyens d'accompagner ceux qui n'ont plus d'espoir de guérison tout en luttant contre la douleur physique et la souffrance morale.

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Fiammetta Venner, Extrême France : Les mouvements frontistes, nationaux-radicaux, royalistes, catholiques traditionalistes et provie, Grasset & Fasquelle, 2 novembre 2006 (ISBN 2246666015)
  2. Ouest France 30/09/2006 Le docteur Xavier Mirabel parle du handicap
  3. Tugdual Derville, Le bonheur blessé : Avortement, eugénisme et euthanasie en question, CLD, 24 mars 2005 (ISBN 2854434617)
  4. Le Parisien 18/06/2005 En Bref
  5. Le Monde 21/06/2007 Le pari d'une insoumise
  6. abcde Site de l'Alliance pour les Droits de la Vie, (page consultée le 25 juin 2007), http://www.adv.org/accueil-espace-decoute/grossesse-maternite/regard/
  7. abcd Site de l'Alliance pour les Droits de la Vie, (page consultée le 25 juin 2007), http://www.adv.org/accueil-espace-decoute/sexualite-vie-de-couple/regard/