Acharnement thérapeutique

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L'acharnement thérapeutique désigne le maintien artificiel en vie d'un patient mourant pour lequel on n'a plus aucun espoir d'amélioration ou de stabilisation d'un état physiologique jugé précaire : La personne ne peut plus vivre sans les machines ou les traitements douloureux que l'on met à sa disposition (respirateurs, médicaments avec de forts effets secondaires).

Sommaire

[modifier] Acharnement thérapeutique et euthanasie

La difficulté de la théorie de non-acharnement thérapeutique réside dans sa limite avec l'euthanasie. En effet, l'euthanasie consiste à conduire à la mort un individu malade. Alors, le fait de débrancher les machines conduisant à la mort, est-ce de l'euthanasie ou un meurtre par compassion ?

[modifier] Intérêt de la différence

La différence n'est pas sans intérêt car l'euthanasie est toujours punie par le code pénal de plusieurs pays (par exemple en France, aux termes de l'article sur le meurtre). Dans ces pays, l'euthanasie n'est donc aux yeux de la loi qu'un crime.
De manière assez caricaturale, le non-acharnement thérapeutique peut se différencier par le fait qu'il consiste en une inaction : ne pas soigner un malade. Cependant, si débrancher une machine est une action, il s'agirait plutôt d'une euthanasie.

[modifier] Définition de l'Eglise catholique

« Il faut distinguer de l’euthanasie la décision de renoncer à ce qu’on appelle l’acharnement thérapeutique, c’est-à-dire à certaines interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation réelle du malade, parce qu’elles sont désormais disproportionnées par rapport aux résultats que l’on pourrait espérer ou encore parce qu’elles sont trop lourdes pour lui et pour sa famille. Dans ces situations, lorsque la mort s’annonce imminente et inévitable, on peut en conscience "renoncer à des traitements qui ne procureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie, sans interrompre pourtant les soins dus au malade en pareil cas" » Evangelium vitae n°65

Dans un document approuvé par le pape Benoît XVI, la Congrégation pour la doctrine de la foi estime que l'alimentation et l'hydratation artificielles constituent "un moyen ordinaire et proportionné de maintien de la vie", qui ne doit être interrompu sous aucun prétexte par respect pour la dignité des patients. [1]

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