Alejo Steimberg

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Journaliste, traducteur et chercheur universitaire argentin, Alejo Steimberg a publié Clase magistral (2004, plaquette) et P (2004), qui a été présenté à Bruxelles à la Maison d’Amérique Latine, et a traduit Le Voyageur de Thomas Owen. Il a été invité à des festivals et des colloques en France et en Belgique. Une sélection de ses poèmes est parue en français dans Le Fram (revue de poésie liégeoise). Il a réalisé en 2006, avec Laura Calabrese, une anthologie de jeune poésie belge. Alejo Steimberg habite à Bruxelles.

Né en 1976 à Buenos Aires, d'un père écrivain (Oscar Steimberg), ayant une tante également traductrice et romancière, Alejo a toujours été confronté au monde de la littérature et des lettres. Il a atterri en Belgique en 2003 pour rejoindre son épouse Laura qui s'y était déjà établie un an plus tôt.

[modifier] Profession

Depuis tout petit, Alejo est passionné de lettres. Plus tard, il va suivre des études littéraires en français et en anglais.

Il a également réalisé des études de marché, quelques remplacements comme professeur de littérature dans le secondaire et animateur d'ateliers de lecture et d'écriture à l'université.

Fraîchement débarqué en Belgique, il assurera des cours d'espagnol et des ateliers créatifs pour "le Pont", une asbl argentine. Alejo a aussi intégré le comité de rédaction de la revue Panoramica latinoamericana, tout en poursuivant sa thèse consacrée à la Fiction paranoïaque.

Passionné de poésie, il a gagné plusieurs concours avant d'être publié en 1998 dans l'Anthologie des jeunes poètes argentins. Son premier recueil, P, paru fin 2004, est présenté à la Maison d'Amérique latine. C'est un succès : Alejo participera à différents festivals en Belgique et en France, va être repris dans La Frame (revue de poésie liégeoise) et traduit sur le site de la Maison de la Poésie de Namur.

Après quelques mois passés dans la librairie Filigranes, Steimberg sera engagé en juillet 2006 comme responsable d'un mouvement de jeunesse, la J.J.L. (jeunesse juive laïque). Sensibilisation à la culture pour les 8-12 ans (en collaboration avec l'asbl "Badje" et la commune de Saint-Gilles), participation au Parcours "Convivialité" avec les associations communales et formation des plus grands au secourisme, seront organisés par Alejo Steimberg.

[modifier] Extraits

  • Aventure
« Monie Motorito sur une colline verte en forme de néné. Sa main armée d’un couteau pend à sa gauche comme une chose morte. Sourire idiot et corps légèrement penché en avant, comme berçant la faible brise qui lui arrive de face. En bas, le Général Hurtado pleure. Monie lui saute dessus et le frappe plusieurs fois au visage, jusqu’à ce qu’une couronne de petites étoiles se mette à tourner autour de l’auguste tête. Monie les attrape et les mange une par une, trempées dans du café au lait. Le général décampe vers le sommet ; Monie, salomonique, le laisse voler sa béatitude, et se protège sous un parapluie des filets de bave qui lui tombent dessus. Le général, dans son tricorne, est heureux. La justice de Motorito, comme sa perruque, est impénétrable ».
  • Et une pincée de ceci (I)
« On fait un général (un Général Hurtado) avec un tricorne, un long pardessus, et des moustaches. Les Monie sont fabriqués à partir de perruques, de couteaux de cuisine et de queues de singe ; les queues, cependant, ne sont pas visibles. Les gros messieurs sont des messieurs sans poils, et ils sont très gros. Leur chair s’accommode avec le temps aux coups de couteau ; certains, dit-on, ne peuvent vivre sans leur dose journalière de lacération. Monie, au lieu de les poursuivre, prend de plus en plus souvent la fuite, écoeuré par les créatures suantes qui le talonnent. Monie se met à faire usage d’un couteau mou ; les pauvres gros pleurent, laissant sur place une flaque caoutchouteuse. Réprobateur, le général regarde, et recouvre de tricornes chaque ex-gros sur le sol ».

Alejo Steimberg, Monie Motorito (Monías Motorito), inédit. Traduction : Isami Nakasone.