Ait Ghobri

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Aït Ghobri est l'une des grandes réunions de tribus et grande région de la Kabylie dont parlait déjà Ibn Khaldoun, située au cœur de la Kabylie, entre le Djurdjura, le Tamgout et l'Akfadou. Elle s'étend le long et à droite de la rivière Sébaou.

Elle regroupe un ensemble de villages du Haut-Sébaou, dont Azazga, Chorfa n'Bahloul, Ifigha, Ait Bouada, Aourir, Achellem, Tabourt, Ouarkik...

Les Aït Ghobri furent considérables au Moyen Âge, avec des savants et lettrés tel qu'El Ghobrini, qui écrivit une biographie des savants de Béjaïa avant le XIVe siècle, et les savants et moines réligieux musulmans (Imrabdhènes et chorfas) qui y vécurent : Sidi Bahloul Ouassem (Cheurfa), Sidi Hand Oumalek (Hendou puis Idjeur), Sidi Abderrahmane (fondateur de la Zaouïa d'Illoula), Sidi Mansour (Yakouren puis Timizart)...

Aourir fut un temps la capitale du royaume de Koukou des marabouts Belkadi, fondé par Sidi Ahmed ou el Kadhi.

Le village de Cheurfa N'Bahloul abrite l'une des plus grandes zaouïas d'Algérie qui a résisté avec bravoure au colonialisme[1]. Ce village a gardé des liens historiques avec la Zaouïa du royaume de Koukou et avec la Rahmaniya.

Les grands amis historiques de Cheurfa n'Bahloul sont entre autres Cheikh Mohand Ouali Tekaba, le maître de Cheikh Mohand Ou Lhocine, et Cheikh Mohand Ou Lhocine lui-même[2].

[modifier] Notes

  1. De nombreux martyrs, pas de traîtres à Cheurfa, premier village à accueillir le PC du célèbre colonel de la wilaya III Kabylie Mohand Oulhadj, après le cessez-le-feu de 1962.
  2. Voir l'écrivain kabyle Mouloud Mammeri, Yenna-yas Ccix Muhend [« Le Cheikh Mohand a dit »], Alger, Laphomic, 1989.