Abel Matutes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abel Matutes Juan (né le 31 octobre 1941 à Ibiza (Îles Baléares)), est un homme politique, homme d'affaires et banquier espagnol, membre du Parti populaire.

Sommaire

[modifier] Carrière académique

Licencié en droit et sciences économiques, Abel Matutes a été professeur de droit fiscal, professeur honoraire à l'université de Buenos Aires et docteur honoris causa pour les universités de Santiago du Chili. Il est membre de l'Académie philippine des langues espagnoles.

[modifier] Carrière politique

Abel Matutes est membre du Parti populaire (centre-droit), parti dont il a été premier vice-président et Président du Comité électoral.

Il a été maire franquiste d'Ibiza, puis élu sénateur lors des premières élections démocratiques le 15 juin 1977. En 1982 il est élu député et conserve son mandat jusqu'en 1986, année où il est nommé à la Commission européenne. Il devient eurodéputé en juin 1994, et est nommé Ministre des Affaires étrangères le 6 mai 1996.

[modifier] Commission européenne (1986 - 1994)

Matutes était l'un des premiers commissaire européen espagnol (avec le socialiste Manuel Marin). Il a successivement été chargé :

  • du Crédit, de l'Investissement et des PME (1986 - 1989)
  • de la Politique méditerranéenne (1989 - 1993)
  • des Transports et de l'Energie (1993 - 1994)

Lors de ses huit ans à la Commission, il a initié un processus de formation du cabinet de cette institution afin d'éviter les affrontements politiques entre ses différents membres.

[modifier] Ministre des Affaires étrangères (1996 - 2000)

En tant que chef de la diplomatie espagnole, il a accompli un fait historique en effectuant une visite à Cuba, premier signe de rapprochement entre le gouvernement espagnol et le régime castriste. Il sera imité environ huit ans après par Miguel Angel Moratinos, son successeur socialiste. Matutes a salué la continuité de la politique diplomatique envers Cuba du gouvernement Zapatero, et ce malgré leur antagonisme politique.

En 1999, Matutes fît scandale en soutenant la candidature de l'Italien Romano Prodi à la présidence de la Commission européenne contre Javier Solana, alors secrétaire général de l'OTAN. Face à cette discordance avec les intérêts de l'Espagne, le gouvernement de José Maria Aznar n'a pas pris position. La presse s'est alors montrée critique envers l'attitude de son Ministre des Affaires étrangères.

En avril 2000, il n'est pas reconduit dans le deuxième gouvernement de José Maria Aznar.