Aéroport de Tours Val de Loire

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Tours Val de Loire
Code AITA
TUF
Code OACI
LFOT
Pays
France
Ville desservie
Tours
Nom cartographique
TOURS Val de Loire
Type d’aéroport
civil/militaire
Gestionnaire
SEMAVAL
Altitude
108 m
357 ft
Latitude
47° 25' 54" N
Longitude
00° 43' 23" E
Information aéronautique
SIA [1]
Pistes
Direction Longueur Surface
mètres pieds
02/20 2 404 7 887 béton
Catégories
Aéroports · Aéroports par pays
Listes
Liste des aéroports · Par code AITA ·
Par nombre de passagers

L'aéroport de Tours Val de Loire est un aéroport du département de l'Indre-et-Loire. Il est situé à cheval sur les communes de Tours et de Parçay-Meslay.

Il est ouvert au trafic national et international commercial, régulier ou non, aux avions privés, aux IFR et aux VFR. Il n'est cependant pas accessible aux gros appareils civils, les moyens de secours présents sur l'aéroport n'étant pour l'instant pas équipés pour intervenir de manière satisfaisante en cas d'urgence. (Il a toutefois, déjà accueilli le Concorde).

[modifier] Historique

Sa création remonte aux années 1930 en tant que terrain militaire. Il fut utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment par Winston Churchill à la veille de l'armistice, avant d'être détruit par les bombardements allemands puis britanniques. La guerre finie, il est utilisé par l'OTAN et l'US Air Force, avant de devenir école de l'air au cours des années 1950. Il ne sera ouvert aux vols civils qu'au début des années 1960.

L'aéroport connaîtra son âge d'or à la fin des années 1970 grâce à la compagnie régionale TAT, fondée à Tours, qui ouvrira successivement des liaisons vers Clermont-Ferrand, Lyon, Londres, Toulouse via Poitiers et tentera brièvement de desservir Milan. Toutefois, le trafic de l'aéroport n'a jamais dépassé les 20 000 passagers annuels, les vols étant opérés par de petites unités, type ATR. La compagnie sombrera ensuite lentement, d'abord rachetée par British Airways, puis fusionnée par la compagnie britannique avec Air Liberté avant de connaître la faillite dans les démêlées du groupe Swissair qui avait racheté l'ensemble avec pour ambition de créer un deuxième pôle aérien français.

Situé à 250 km des aéroports parisiens (fort bien desservis depuis Tours, notamment Roissy-CDG relié 5 à 6 fois par jour par TGV direct en 1h30), à 200 km de l'aéroport Nantes Atlantique et à moins de 100 km de plusieurs aéroports régionaux cherchant eux aussi à se développer (Angers-Marcé, Poitiers-Biard-Futuroscope, Châteauroux-Déols, etc.) et qui lui font donc concurrence pour attirer compagnies low-cost et charter, l'aéroport de Tours-Val de Loire, bien que disposant d'une zone de chalandise naturelle d'environ 1 million d'habitants, peine à exister.

L'aéroport aurait sans doute fermé sans l'opiniâtreté des collectivités locales et de la Chambre de commerce et d'industrie de Touraine qui ont réuni leur force dans une société d'économie mixte pour le gérer, la SEMAVAL. Son redémarrage est dû à l'apparition des compagnies à bas coût à la fin des années 1990. Le potentiel touristique du Val de Loire auprès des européens du nord et notamment britanniques a justifié le lancement par Buzz (filiale à l'époque de KLM, rachetée depuis par Ryanair) d'une liaison quotidienne depuis Londres-Stansted. Cette arrivée a été réalisée, comme c'est toujours le cas s'agissant des compagnies low-cost, moyennant subventions.

Toujours est-il que Tours - Val de Loire accueille actuellement désormais environ 100 000 passagers par an, grâce à :

  • un vol quotidien (réduit à 3 ou 4 liaisons en hiver) par des Boeing 737-8AS de Ryanair à destination de Londres ;
  • deux vols par semaine Ryanair à destination de Dublin (à compter de juin 2008) ;
  • un vol par semaine (de mai à septembre) vers Figari Sud Corse opérée par la compagnie espagnole GIR Air sous l'égide de CorsicaTours.

La ligne historique Tours-Lyon semble avoir été définitivement abandonnée en 2005 après relance par la compagnie Airlinair et ce, malgré des subventions au titre de l'aménagement du territoire et une dernière tentative de prolongement vers Angers pour la rentabiliser. La quadruple liaison TGV quotidienne semble avoir eu le dessus. Proche de Paris et de son offre pléthorique, l'aéroport Tours-Val de Loire n'a, par le passé, jamais beaucoup attiré les tour-opérateurs. Pourtant, depuis 2005, le nombre de vols « vacances » est en augmentation constante et l'année 2008 offre un programme sans précédent avec plus d'une dizaine de destinations en Afrique, vers le bassin méditerranéen et l'Europe de l'Est. Si la clientèle est au rendez-vous, l'aéroport aura peut-être trouvé une nouvelle possibilité de développement.

Reste que la mise en œuvre de nouvelles destinations régulières reste une priorité du gestionnaire de l'aéroport, le « must » étant de relier Tours à un grand « hub » européen, ce que seule une grande compagnie régulière peut offrir. Une liaison vers Nice, qui dispose de très nombreuses possibilités de correspondances vers le monde entier est souvent évoquée...

L'aviation d'affaires, avec entre autres un Beechcraft 90 (un ou deux pilotes et jusqu'à sept passagers), n'a existé que quelques années.

Un aéroclub se trouve sur l'aéroport, pour l'aviation de loisirs (châteaux de la Loire oblige).

Quant à la base-école BA 705 de l'Armée de l'air, elle possède sur l'aéroport une quarantaine d'Alpha Jet. Elle accueille également, selon le degré du plan Vigipirate, deux Mirage 2000 ou Mirage F1.

Le départ de l'école de transformation chasse est toutefois prévu aux alentours de 2010. Les installations militaires au sol devraient cependant rester.

[modifier] Liens externes

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