1935 en France
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Cette page concerne l'année 1935 du calendrier grégorien.
[modifier] Événements
Janvier
- 13 janvier : Référendum en Sarre : 90,8% de Sarrois sont favorables au rattachement à l'Allemagne - La France permet à l'Allemagne de récupérer, dès le 1er mars la Sarre qui était sous tutelle de la SDN depuis 1919.
Mars
Avril
- 11 avril : Conférence de Stresa.
- 17 avril : Le ministre des PTT Georges Mandel annonce la mise en place d’émissions de télévision à la station de Paris-PTT.
- 26 avril : Première émission officielle de télévision.
Mai
- 2 mai : Traité d'assistance mutuelle entre la France et l'URSS.
- 5-12 mai : Élections municipales favorables à la gauche. Les radicaux, qui ont enregistré de médiocres résultats, rejoignent les deux autres partis de gauche.
- 29 mai : Lancement du paquebot Normandie. Il remporte le ruban bleu (29 mai-12 juin). Il est équipé d’un radar par les ingénieurs Ponte et Guton.
- 31 mai : Chute du Président du Conseil Flandin.
Juin
- 1er juin : Fernand Bouisson Président du Conseil.
- 4 juin : Chute du Président du Conseil Bouisson.
- 7 juin : Pierre Laval Président du Conseil (4). Après l’échec du gouvernement de Fernand Bouisson, Laval forme un cabinet qui reçoit les pleins pouvoirs financiers pour la défense du franc et la lutte contre les spéculations.
Juillet
- 14 juillet : Le Front populaire organise un grand défilé unitaire à Paris aux mots d'ordre de « pain, paix et liberté », fondement de sa constitution à la fin de 1934.
- 16 juillet : Décrets-lois de Pierre Laval mettant en œuvre la déflation avec une réduction de 10% des dépenses publiques et une baisse des prix.
- 28 juillet : Le Tour de France cycliste est remporté par le belge Romain Maes, deuxième l'italien Ambrogio Morelli à 17' 52", troisième et vainqueur du classement de la montagne le belge Félicien Vervaecke à 24' 06".
Septembre
- 29 septembre : Lancement de Radio Cité à Paris.
Décembre
- 6 décembre : Dissolution des milices armées et des ligues.
[modifier] Thématique
- Crise nationale. L’opinion se divise : la droite nationaliste préconise la conciliation face aux dictatures, la gauche autrefois pacifiste réclame la fermeté face à Hitler et Mussolini.
- Une nouvelle rechute de la production industrielle rend la situation économique aussi mauvaise au printemps qu’en 1932. De 42,4 milliards en 1931-1932, les recettes fiscales tombent à 31,9 milliards en 1935. Le déficit budgétaire passe de 5,5 à 10,4 milliards. L’équilibre ne peut être atteint, mais les efforts faits pour l’atteindre (augmentation des impôts, réduction des dépenses) aggravent la crise et retardent sa solution.
- La politique de déflation (réduction par décret des prix de divers produits et compressions des dépenses publiques) mise en route à partir de juillet par le gouvernement Laval et poursuivie par le gouvernement Sarraut pour ramener les prix français au niveau de ceux de nos principaux partenaires commerciaux n'aboutit pas à la baisse des prix espérée, car le gouvernement en fait entretien l'inflation en comblant le déficit budgétaire par l'émission de bons du Trésor que les souscripteurs réescomptent auprès de la Banque de France. Ainsi les liquidités en circulation augmentent et stimulent la demande intérieure et l'industrie doit faire face par une hausse de sa production, alors que dans le même temps de mauvaises récoltes et le contingentement des importations poussent à l'augmentation des prix agricoles.
- Le total des placements français à l'étranger se monte à 200 milliards de francs, mais ne rapporte que 2 milliards au lieu des 10 milliards espérés. L'emprunt a été balayé par la révolution soviétique, et la crise de 1929 a fait sombrer de nombreux investissements. Le sénateur Charles Dumont (homme politique), président de la commission des emprunts-or, parle de « l'immense désastre des placements d'avant-guerre à l'étranger », aucune législation internationale ne protège la masse des petits porteurs.
- L'instabilité gouvernementale chronique se paye par un coût élevé pour les emprunts du gouvernement (5% contre 1% pour le Royaume-Uni).
- 82 milliards de francs de billets circulent en France dont 25 milliards sont thésaurisés dans le fameux « bas de laine » des français. Le paiement par billets est encouragé, car il existe une taxe sur chaque paiement par chèque.
- Chômage : 5% officiellement (11,5% officieusement).
- Création du constructeur automobile « Simca » par le groupe « Fiat ».