1934 en France
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Cette page concerne l'année 1934 du calendrier grégorien.
[modifier] Événements
- 5 janvier, Affaire Stavisky : Gustave Tissier, arrêté en décembre, implique le député-maire radical de Bayonne dans le scandale des faux bons de caisse du crédit municipal.
- 8 janvier : Alexandre Stavisky, financier et escroc accusé d’être à l’origine de l’émission des faux bons, est retrouvé mort dans un chalet de Chamonix. On ne sait pas s'il s'agit d'un suicide ou d'un assassinat.
- 9 janvier : Le ministre des colonies, compromis dans l'Affaire Stavisky, démissionne.
- 10 janvier : Léon Daudet accuse le président du Conseil d’avoir ordonné l’élimination de Stavisky pour couvrir son beau-frère. Des manifestations de plus en plus violentes sont déclenchées par les ligues d’extrême droite.
- 15 janvier : Le Dewoitine D 332 L'Émeraude, de retour d'Indochine s’écrase à Corbigny (Nièvre). Les 10 passagers dont le pionnier de l'aviation Maurice Noguès et le gouverneur général de l'Indochine Pierre Pasquier sont tués. Il avait à l'aller établit un record de vitesse entre Paris et Saïgon.
- 24 janvier : Maurice Thorez s’aligne sur la tactique dite « classe contre classe » prônée par la direction de la IIIe internationale.
- 27 janvier : Chute du président du Conseil Camille Chautemps.
- 30 janvier : Édouard Daladier président du Conseil (2). Il forme un gouvernement à prédominance radicale et s’engage à éclaircir l’affaire Stavinsky.
- 3 février :
- Démission du préfet de police Jean Chiappe, soupçonné de sympathie pour les ligues.
- Manifestation antiparlementaires des ligues d’extrême droite (Croix-de-feu, Action française, Camelots du Roi, Solidarité française, Jeunesses patriotes).
- 4 février : Les émeutes emportent le gouvernement.
- 6 février : Le 6 février 1934, les ligues d'extrême droite appellent à défiler. Les affrontements avec les forces de l’ordre près du Palais-Bourbon font 16 morts et 2 300 blessés place de la Concorde (Paris).
- 7 février : Chute du président du Conseil Édouard Daladier.
- 9 février :
- Gaston Doumergue nouveau président du Conseil, forme un gouvernement d’union nationale. Il va mener une politique d'austérité et de répression. La politique souhaitée par les ligues se met en place.
- La répression d'une contre-manifestation, organisée par le parti communiste français, fait neuf morts.
- 12 février : Grève générale et manifestations antifascistes. À l’appel des syndicats et des partis de gauche, des manifestations unitaires contre le fascisme et pour la défense de la république sont organisées.
- 16 février : Création d’une commission d’enquête sur l’affaire Stavisky.
- 20 février : Assassinat du Conseiller Prince.
- 3 mars : Création du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.
- 5 mars : "Appel aux travailleurs" du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.
- 10 mars : Incendie de l'église Saint-Nicaise de Rouen, connue à cet emplacement depuis le VIIe siècle, reconstruite au XVIe siècle.
- 24 mars : Citroën présente sa première automobile traction avant, la 7 CV , produite en grande série. Elle est remarquable par son fameux moteur flottant, sa carrosserie monocoque et le fait de regrouper la mécanique et la transmission à l'avant, d'où son surnom de « traction-avant ». Cette voiture techniquement révolutionnaire, a été conçue en une seule année par l'équipe de l'ingénieur André Lefebvre, transfuge de chez Renault. Véhicule de légende, voiture officielle de la présidence de la République, elle sera déclinée en une vingtaine de modèles différents et produite pendant 23 ans.
- 9 avril : Le communiste Jacques Doriot démissionne de son poste de maire de Saint-Denis et appelle à l’unité d’action avec les socialistes contre les fascistes.
- 17 avril : Répondant à la Grande-Bretagne, la France refuse le réarmement de l’Allemagne et assure désormais sa défense par ses propres moyens.
- 11 mai : Epuration du Parti radical-socialiste à la suite de l’affaire Stavisky.
- 23 juin : Le PCF abandonne la thèse du « social-fascisme » et appelle à l’unité d’action avec la SFIO contre le fascisme.
- 27 juin : Jacques Doriot, réélu à Saint-Denis, est malgré tout exclu du parti communiste.
- 27 juillet : Pacte d'unité d’action entre la SFIO et le PCF.
- 9 octobre : Assassinat du roi Alexandre Ier et de Louis Barthou à Marseille.
- 24 octobre : Maurice Thorez appelle à la formation d’un Front populaire.
- 7 novembre : Chute du président du Conseil Gaston Doumergue suite à un projet de réforme de la Constitution (droit pour le gouvernement de dissoudre la Chambre sans avis du Sénat en cas de crises ministérielles répétées).
- 13 novembre : Pierre-Étienne Flandin président du Conseil. Il forme un gouvernement avec les radicaux et les modérés.
- 30 novembre : Mort en démonstration de l'aviatrice Hélène Boucher qui, à 26 ans, venait de battre le record du monde de vitesse sur 1000 kilomètres.
- 5 décembre : Pierre Laval, ministre des Affaires étrangères signe à Genève avec Maxim Litvinov un protocole en vue du respect rigoureux du pacte de l’Est.
- 25 décembre : Condamnée à mort pour l’assassinat de son père et la tentative d’assassinat de sa mère le 12 octobre, Violette Nozière est graciée. Sa peine est commuée en détention à perpétuité.
- Faillite du constructeur automobile Citroën, repris par Michelin, son premier créancier.
- Louis Germain-Martin, ministre des finances de Doumergue, diminue de 3% traitements et pensions.
- Création de la Compagnie générale du Rhône.
- Publication par Charles de Gaulle de Vers l'armée de métier.