163e régiment d'artillerie à pied

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Le 163e Régiment d'Artillerie à Pied (ou 163e RAP) est un régiment d'atillerie de l'armée de terre française. Il est l'héritier du 3e Régiment d'Artillerie à Pied.

163e Régiment d'Artillerie à Pied
Période
Pays France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'Artillerie
Rôle artillerie
Inscriptions sur l'emblème CORFOU 1789
Saragosse 1809
Sébastopol 1854-55
PUEBLA 1863
Verdun 1916
Somme 1916
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

  • ?: 163e Régiment d'Artillerie à Pied
  • 1919 : Dissolution
  • 1923 : Le 10 avril, le 163e Régiment d’Artillerie à Pied est reconstitué à METZ (quartier Thomassin)
  • 1936 : Le 16 mars 1936, le 163e RA "à Pied" devient 163e RA "de Position"


[modifier] Chef-de-corps

[modifier] Historique du 163e Régiment d’Artilerie à pied

[modifier] Avant 1914

[modifier] Première Guerre mondiale

[modifier] Entre deux guerres

Le 163e RAP est reconstitué à Metz (quartier Thomassin) le 10 avril 1923 à partir des éléments de 2 régiments locaux. Trois groupes sont formés, regroupant des canons de 280mm (modèle 1914). Unités impliquées dans la reconstitution du 163e régiment:

  • 153 e Régiment d'Artillerie à Pied
  • 281e Régiment d'Artillerie Lourde Tractée


Le 3e groupe est dissous le 5 mai 1929, mais est reconstitué à Verdun (quartier de la Citadelle) à partir du III/ 311e RA.
Le 15 avril 1933 le régiment entre dans la composition de la Région fortifiée de Metz.
Le 1er novembre de la même année, le 3e goupe (à Verdun) passe au 151e RAP et un nouveau 3e groupe est créé à Metz.
Dès 1934, le 163e RAP est équipé de nouvelles pièces d'artillerie de forteresse et 3 nouvelles batteries sont créées en avril 1934. Des éléments s'entraînent activement dans les gros ouvrages de la ligne Maginot (Hackenberg, Anzeling...). Des détachements s'alternent tous les 3 mois dans les camps installés le long des fortifications (Veckring, Bockange).
En juillet 1935 le 163e RAP est regroupé à Moulins-lès-Metz (quartier Serret). Des éléments du 157e RAP (2e batterie) sont incorporés au régiment et servent à reformer la 12e batterie du 163e RA, le 1er août 1935.


Le 16 mars 1936, le 163e RA à Pied devient un RA de Position sans changer de sigle (RAP).
Ses 3 batteries d'ouvrage sont regroupées au sein du 2e groupe. Elles effectuent leurs écoles à feu dans les ouvrages près de Bitche. Dès le mois de mars, des sections stationnent en permanence dans les ouvrages de la ligne Maginot.
Groupes du 163e RAP: Affectation (fin 1936):

  • 1er groupe "de position": 1re brigade de forteresse (Faulquemont)
  • 2e groupe "d'ouvrage": 2e brigade de forteresse (Boulay)
  • 3e groupe "de position":
  • 4e groupe "de position": position fortifiée de Metz


Lors de la mobilisation en août 1939, l'arrivée des réservistes permet au régiment de former 3 nouveaux régiments "de mobilisation". Chacun de ces régiment est affecté au secteur sur lequel le groupe d'origine était installé. Le nouveau 163e RAP est affecté au secteur fortifié de Faulquemont.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Le nouveau 163e RAP de mobilisation reçoit quantité d'équipements (en vue de compenser la carence en artillerie sous béton dans le secteur fortifié de Faulquemont), ce qui lui permet de former 6 groupes, regroupés par deux en "3 groupements d'artillerie". Cela fait de l'ensemble une unité d'artillerie bien plus puissante que les régiments classiques.
Pour la période 1939-1940, le chef de corps commandant le 163e RAP est le lieutenant-colonel GUILBERT. Il est remplacé par le chef d'escadron HANOTEAU à partir 5 mai 1940.


En mars-avril 1940, l'organisation du SF de Faulquemont est remodelée, le 160e Régiment d'Infanterie de Forteresse, au nord, est passé au SF de Boulay, et les 69e et 82e RMIF, implantés au sud-est, sont rattachés au SFF). Cela implique une réimplantation des régiments d'artillerie. Le 163e RAP se décalle donc légérement vers le sud-est afin de soutenir les nouvelles unités. Le 2e groupement (canons de 75mm) passe sous le commandement du SF de Boulay, alors que le régiment "reçoit" le II/ 166e RAP du secteur de la Sarre. Ce 2e groupe du 166e RAP est rapidement intégré et prend le nom de II/163.


A partir du 12 mai 1940, les positions du SFF sont bombardées. L'offensive allemande se dessine loin au Nord, dans les Ardennes. Progressivement, des unités françaises se retirent du SFF et au début juin, les avant-postes sont évacués. Les régiments de forteresse se retrouvent bientôt seuls face à l'Allemagne. La ligne Maginot est tournée par le Nord.
Le 13 juin 1940, le Secteur fortifié de Faulquemont reçoit l'ordre de se préparer à évacuer ses positions, par échelons successifs. Le 163e RAP entre dans la composition du GROUPEMENT de MARCHE commandé par le général DE GIRVAL ("division de marche" du SFF, avec principalement les 146e et 156e RIF).
La 10e batterie (artillerie d'ouvrage) doit tenir ses positions pour fournir un élément d'artillerie au détachement laissé sur la ligne Maginot (commandant Denoix). Les 6 canons de 75mm et les mortiers de 81mm des ouvrages restent sur place. Les 3 casemates d'artillerie sont évacuées (sur ordre) le 15 juin 1940 avec les personnels des casemates d'infanterie du SFF, alors que les servants des mortiers de 81mm seront encerclés dans les ouvrages, bien décidés à "vendre chèrement leur peau" à l'ennemi.
Les hommes du 163ee régiment se replient vers Chateau-Salins, Lunéville, Baccarat... en menant de difficiles combats retardateurs. L'artillerie de position (canons de 155 et de 75) n'a pas pu être totalement transportée et une partie des canons a été détruite avant le départ.
Aux côtés des différentes unités qui l'accompagnent, le 163e se dirige vers les Vosges. Petit à petit, égarés, sans ordres, isolés les uns des autres, privés de munitions et de vivres, les hommes sont obligés de se rendre.
Le gros du régiment sera capturé à Gerbéviller, près de Saint Dié, entre le 19 et le 22 juin 1940.
Les artilleurs laissés à l'ouvrage de Laudrefang (4 mortiers de 81mm) permettront aux ouvrages de Téting et de l'Einseling de résister victorieusement à de puissantes attaques allemandes: leurs tirs ébranlèrent sérieusement l'infanterie du 339 I.R qui s'approchait des ouvrages, et ils offrirent un minimum de "contre-batterie" aux coups portés par les redoutables canons de 8.8 de la FLAK. Les ouvrages se rendirent (sur ordre) le 2 juillet 1940.

[modifier] De 1945 à auourd’hui

[modifier] Drapeau

Sont brodées en lettres d'or dans ses plis les inscriptions [1]:


[modifier] Devise

Fais ce que dois

[modifier] Décorations

[modifier] Fourragère

[modifier] Notes et références

  1. Service Historique de la Défense, Décision N°12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
  2. Les quatre premières inscriptions figuraient sur le drapeau du 3e Régiment d'Artillerie à Pied dont le 163e RAP est l'héritier