Église Notre-Dame de la Seds (Aix-en-Provence)

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Façade de l'église Notre-Dame de la Seds.
Façade de l'église Notre-Dame de la Seds.
Détail de la façade.
Détail de la façade.

L'église Notre-Dame de la Seds se situe à Aix-en-Provence, dans le périmètre de l'ancienne Ville des Tours.

Sommaire

[modifier] L'église primitive

Une église primitive, dédiée à la Vierge, semble avoir existé sur le site dès le IVe siècle et aurait été reconstruite au XIe siècle. Elle abritait jusqu'à cette époque le chapitre métropolitain qui élit alors résidence à Saint-Sauveur[1]. Des origines au mois d'octobre 1383, Notre-Dame de la Seds conservait les reliques de saint Mitre. Le chapitre délibéra à cette date de les transférer à Saint-Sauveur. Cette translation ne se fit pas sans la résistance des paroissiens de Notre-Dame de la Seds et, en leur nom, Pons Maifredi, vicaire de l'église, vint se poster devant la personne du notaire Raymond Chabaud qui effectuait le transfert des reliques. Ce dernier écouta les doléances du vicaire mais lui rit au nez et passa outre[2].

Selon l'historien aixois Roux-Alphéran[3], c'est dans la première partie du XVIe siècle que l'église fut mise au jour après des siècles d'oubli. Selon la légende, des feux surnaturels sortant de pierre provoquèrent la découverte des fondations du bâtiment primitif.

[modifier] Sépultures de personnalités

L'ancienne église de Notre-Dame de la Seds abritait la sépulture d'Aixois de marque, comme Marc-Antoine Malherbe, mort en 1628 à Paris, et enseveli dans le tombeau des Boyer d'Éguilles.

Le roi de Prusse, Frédéric II y fit élever un mausolée, aujourd'hui au musée Granet, à son chambellan, le marquis d'Argens.

[modifier] Le bâtiment moderne

L'actuel édifice de Notre-Dame de la Seds date de 1853 et est l'œuvre de l'architecte aixois Henri Antoine Révoil. Cette église est construite dans un style romano-byzantin.

[modifier] Notes

  1. Il faut voir là l'origine de son nom « de la Seds », du latin sedis (siège). L'église était la résidence des premiers évêques d'Aix (ecclesia Beatae Mariae de Sede episcopali).
  2. Pitton, Annales de la sainte église d'Aix. Le procès-verbal de la translation parle du notaire « qui quidem D. prœpositus dixit et respondit quod dominus Pontius Maifredi non est sapiens in hoc casu ».
  3. Roux-Alphéran, Les Rues d'Aix, Aix-en-Provence, 1846.