Zhu Bajie

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Zhu Bajie (豬八戒, « le Cochon aux Huit Vœux ») est un personnage de la mythologie chinoise décrit dans Le Voyage en Occident (西遊記 xīyoǔjì). Il est un cochon anthropomorphe glouton et fainéant, membre de l’escorte de Tang Sanzang avec Sun Wukong et Sha Wujing.

Son nom bouddhiste donné par la bodhisattva Guan Yin, Zhu Wuneng (豬悟能), signifie « cochon (réincarné) attentif à l'habileté ». Sun Wukong, dont il envie les succès, le nomme daizi (獃子), « fainéant idiot ». Comme il est associé à l’élément bois, il compte aussi Mùmǔ (木母, « mère du bois ») parmi ses surnoms.

Il possède des pouvoirs surnaturels, parmi lesquels les 36 transformations, et peut se battre sous l’eau aussi bien que Sha Wujing. Son arme est le rateau à neuf dents (九齒釘耙 jiǔchǐ-dīngpá), arme céleste de plus de 5 kg. Tout en aidant le moine grâce à ses compétences de combattant, il met parfois l’expédition en danger par sa gourmandise, sa paresse et son goût pour les femmes. Son rôle contradictoire est conforme à l’image chinoise du cochon qui, contrairement à l’image occidentale, n’est pas automatiquement négative puisqu’il symbolise la tenacité : son ancêtre le sanglier creuse avec constance toujours le même trou.

A l’origine « Maréchal du Ciel » (天蓬元帅, tianpeng yuanshuai) à la tête de 10 000 soldats célestes, il fut dégradé et banni sur terre à la suite de sa méconduite durant le « festin des pêches » de la déesse Xiwangmu. Il avait en effet sous l’effet de l’ivresse manqué de respect à la déesse Chang'e et provoqué de nombreux dégats. Transformé en démon mangeur d’hommes de forme partiellement porcine à la suite de son atterrissage dans une porcherie, il décida de faire souche sur place sous le nom de Zhū Gāngliè et enleva une jeune fille pour en faire sa femme. Guan Yin le persuada de suivre Sanzang quand celui-ci passa par son village en route vers l’Inde. Au retour de l’expédition, alors que ses compagnons avaient atteint l’état de bouddha ou d’arhat, Zhu Bajie n’avait pas réussi à purifier suffisamment ses bas instincts pour atteindre ce niveau. Il fut néanmoins récompensé par la fonction de « nettoyeur d’autel » (淨壇使者, jingtan shizhe) grâce à laquelle il peut satisfaire éternellement sa gloutonnerie avec les restes d’offrandes.

Sa première forme, le Maréchal du Ciel, est un dieu mineur patron des jeux et de la prostitution.