Zacharias Frankel

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Portrait de Zacharias Frankel, fondateur du judaïsme positif-historique
Portrait de Zacharias Frankel, fondateur du judaïsme positif-historique

Zacharias (ou Zecharias) Frankel (Prague, 1801Breslau 1875) était un rabbin allemand originaire de la Bohême et un historien qui étudia le développement historique du judaïsme. Il est principalement connu pour être le fondateur du judaïsme positivo-historique, ancêtre idéologique du judaïsme conservative.

Il descendait, par son père, d'une famille d'exilés de Vienne en 1670, qui était apparentée à la famille Spira, réputée pour ses rabbins. Par sa mère, il descendait de la famille Fischel, qui avait donné de nombreux talmudistes à la communauté juive de Prague. Il reçut son éducation juive à la yeshiva de Bezalel Ronsperg (Daniel Rosenbaum).
En 1825, il partit à Budapest, et se prépara aux études universitaires, recevant son diplôme en 1831. L'année suivante, il était nommé « Kreisrabbiner » (rabbin de district) de Litoměřice par le gouvernement, devennant le premier rabbin à avoir reçu une éducation moderne. Il s'établit à Teplice, dont la congrégation, la plus importante du district, l'avait élu rabbin.
En 1836, il fut nommé grand-rabbin de Dresde, poste qui lui fut confirmé par le gouvernement de Saxe. En 1843, on l'invitait à prendre le poste de grand-rabbin de Berlin, lequel avait été vacant depuis 1800, mais il finit par décliner l'offre après une longue correspondance, en grande partie à cause du gouvernement prussien qui, en accord avec sa politique fixée, refusait de reconnaître un caractère officiel à l'institution. Il demeura à Dresde jusqu'en 1854, année à laquelle il fut appelé à diriger le Jüdisch-Theologisches Seminar de Breslau (alors rattaché à l'Allemagne) fondé par Jonas Fränkel. Il y demeura jusqu'à sa mort.

Sommaire

[modifier] judaïsme positivo-historique

Entre le judaïsme réformé, qui refusait à la Halakha toute autorité, et le judaïsme orthodoxe qui n'acceptait aucun changement à l'interprétation traditionnelle de celle-ci, Zacharias Frankel soutenait une position centriste, dite judaïsme positivo-historique[1], selon laquelle la Halakha devait absolument être observée, bien que son interprétation dût rester souple pour permettre une adaptation optimale des coutumes judaïques aux besoins de l'époque. Il trouvait la justification de cette position positive dans l'histoire du judaïsme, qui montrait clairement que la Halakha avait fait autrefois l'objet de nombreuses interprétations différentes avant d'être figée par certains groupes historiques. Il insistait pourtant pour que les changements ne soient entérinés qu'après une analyse minutieuse et raisonnée, soient réalisés progressivement, et ne modifient pas radicalement la pratique du judaïsme traditionnel.

[modifier] judaïsme conservateur et mouvement massorti

Cette opinion centriste mena au mouvement massorti en France, correspondant européen du judaïsme conservative aux Etats-Unis d'Amérique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références de cet article

  1. SEYMOUR SIEGEL, Ralph Simon, Professeur d'Ethique et de Théologie au Jewish Theological Seminary of America, article Conservative Judaism dans Abingdon Dictionary of Living Religions, page 193.


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