Yehiel De-Nur
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Yehiel De-Nur (ou De-Nir ou Dinur) est un écrivain et survivant de la Shoah, né le 16 mai 1909 à Sosnowiec et mort le 17 juillet 2001 à Tel Aviv. Né Yehiel Feiner (en hébreu : יחיאל פיינר), il a aussi utilisé le nom de plume Ka-Tzetnik ou Ka-Tzetenik 135633, en référence à son numéro de déporté tatoué sur son bras par les nazis. Jeune homme de confession juive, il a été déporté dans un camp de concentration au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il a écrit à la fois en hébreu, qui pour lui est la «langue sacrée», et en yiddish, qui serait la «langue des martyrs».
Yehiel De-Nur raconte sa propre histoire dans son livre Atrocité.
Son œuvre majeure est "La maison des poupées" ,The House of dolls, roman semi-autobiographique de 250 pages publié en 1956.
Ce récit très douloureux (plus que le Journal d'Anne Franck), un des plus importants du XXième siècle, n'a jamais été traduit en français (éditions disponibles en anglais seulement sous le nom d'auteur Ka-Tzetnik). Certains donnent pour nom d'auteur Karol Cetynski. C'est un des premiers romans qui fait la chronique au quotidien, de la vie dans les quartiers juifs d'un camp de concentration nazi, à la frontière de l'Allemagne et de la Pologne. Il raconte, notamment, les horreurs de la Shoah (parfois improprement nommé holocauste), à travers l'histoire d'un frère et d'une soeur, Harry et Daniella Preleshnik.
Lent et descriptif dans sa première partie mais sans grande richesse de détails, le récit se fait brutal sur la seconde partie avec l'histoire de Daniella, quatorze ans au début du récit, qui finit par aller travailler dans la «Maison des poupées», un bordel de prostitution forcée situé à l'intérieur du camp, un quartier cyniquement appelé «Division de la Joie» (en anglais, Joy Division), d'après la terminologie nazie. Sont décrites les atrocités subies par les jeunes filles et les femmes juives, recrutées par les officiers nazis dans les camps pour être violées.
[modifier] Influence
Le groupe de cold wave Joy Division a choisi pour nom de groupe une triste référence en l'appellation métaphorique «Division de la joie», après avoir lu le livre (dans sa version anglaise) de Yehiel De-Nur.
