Yanar Mohammed

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Yanar Mohammed est une femme politique irakienne, née à Bagdad en 1960. Elle est présidente de l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak.

[modifier] Biographie

Diplômée de l'université de Bagdad en 1984, puis de Toronto en 1993[1], Yanar Mohammed est architecte et céramiste. On lui doit notamment le décor céramique du hall d'entrée du siège de la Canadian-Arab Federation à Toronto[2]. Elle est par ailleurs ceinture noire de karaté

Exilée au Canada en 1993 avec son mari et ses enfants, Yanar Mohammed a bénéficié de l'asile politique avant d'obtenir la nationalité canadienne. En 1998, elle participe à la fondation de la coalition Défense des droits des femmes irakiennes, dont elle assume la direction à plusieurs reprises, en 1998, 1999 et 2002[2]. Cette association soutient, à l'échelle internationale, les foyers d'accueil pour femmes menacées de crime d'honneur gêrés par l'Organisation indépendante des femmes au Kurdistan.

En 2003, Yanar Mohammed choisit de retourner en Irak. Elle participe à la fondation de l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak (en:Organization of Women's Freedom in Iraq), dont elle est aussitôt élue présidente. Cette association prend la suite de l'Organisation indépendante des femmes. Elle crée également à Bagdad et Kirkuk des foyers d'accueil pour les femmes menacées de crimes d'honneur.

En 2004, l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak jour un rôle important dans la campagne contre l'introduction de la charia dans le code de la famille irakien. Yanar Mohammed est alors menacée de mort par les Compagnons de Sahaba, une organisation armée proche des Talibans.

En 2005, le magazine Elle l'a consacrée l'une des dix femmes de l'année. Yanar Mohammed a participé à de nombreuses rencontres internationales, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Japon et au Mexique.

Yanar Mohammed est membre des bureaux politiques du Parti communiste-ouvrier d’Irak et du Parti communiste-ouvrier d'Iran - Hekmatiste, ainsi que du conseil central du Congrès des libertés en Irak.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

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