Yaacov Agam

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Fontaines place Dizengoff à Tel-Aviv, Israël.
Fontaines place Dizengoff à Tel-Aviv, Israël.

Yaacov Agam est un plasticien israélien né à Rishon LeZion (Israël) en 1928, établi en France à partir de 1950, figure de l'art cinétique. Le travail d'Agam se caractérise par un mouvement induit par le déplacement aléatoire du point de vue du spectateur.

Sommaire

[modifier] Biographie

Issu d'une famille juive pratiquante, fils de rabbin, Yaacov Agam se forme d'abord à Jérusalem à l'Académie d'art Bezalel (1946-1948) que dirige Mordecai Ardon, élève du Bauhaus à Weimar sous le nom de Max Bronstein. Celui-ci l'envoie en 1949 à Zurich (Suisse) où il fréquente d'autres artistes issus du Bauhaus : il suit les cours de Johannes Itten à la Kunstgewerbeschule et ceux de Sigfried Giedion sur l'architecture à la Eidgenössische Technische Hochschule, et fait la connaissance de Max Bill, tout en s'inscrivant à l'université pour y suivre des cours d'histoire de l'art et de composition musicale. Ces enseignements lui permettent d'approfondir la théorie de la couleur et les principes du constructivisme. Parallèlement, il travaille comme graphiste dans des agences de publicité.

Sur le chemin des États-Unis, où il part sur la recommandation de Giedion pour suivre les cours de l’Illinois Institute of Technology, Agam se fixe à Paris en novembre 1951. C'est en cette année qu'il commence à s'intéresser à l'art cinétique. Il s'inscrit à l’atelier d'art abstrait qu'anime Jean Dewasne et fait la connaissance de Fernand Léger et d'Auguste Herbin.

Il bénéficie en 1953 de sa première exposition personnelle, Tableaux transformables, dans laquelle il pose les bases d'un travail dans lequel la référence au judaïsme – dans une perspective philosophique davantage que religieuse – est constamment sous-jacente. Il s'impose à la première exposition internationale d’art cinétique à la galerie Denise René, à Paris, en 1955. C'est alors André Breton qui choisit les titres de ses œuvres.

Agam connaît un très grand succès jusqu'au début des années 1970. Il reçoit de nombreuses commandes d'œuvres monumentales réalisées in situ qui l'éloignent des musées.

[modifier] Œuvres d'Agam

Fontaines de La Défense à Paris
Fontaines de La Défense à Paris

Depuis 1974, les œuvres d'Agam comptent aussi bien des peintures que des sculptures, des monuments, des architectures, ou des vidéos, médium qu'il est l'un des premiers à utiliser en France.

A la différence des œuvres des artistes cinétiques dont le mouvement est généré, le plus souvent, par des éléments mobiles de l'œuvre, celles d'Agam obtiennent leur effet par le déplacement du spectateur par rapport à l'œuvre. L'artiste entend ainsi donner au public un rôle nouveau et introduire dans son travail la notion d'imprévisibilité qui caractérise, selon lui, la quatrième dimension.

Ses tableaux sont fréquemment construits à partir de prismes triangulaires dont une face est fixée sur la surface plane de la toile et dont les deux autres sont peintes de motifs géométriques qui produisent des effets visuels différents selon l'angle sous lequel ces éléments sont vus.

Agam se passionne également pour les rapports entre forme, couleur et son, et aime jouer avec la technologie, comme avec son Tourne-disque à quatre bras (1962) ou son Sculpteaufeu (1970), qui produit à la fois une flamme et un jet d'eau et qui n'est pas sans rappeler la proximité de l'artiste avec les surréalistes.

[modifier] Principales œuvres

et autre

[modifier] Matériaux des œuvres

  • La peinture
  • Les structures métalliques en forme d’éventail
  • L'acier inoxydable aux formes variables
  • Le son
  • La lumière
  • L'eau
  • Le temps

Le temps est considéré par Agam comme un véritable matériau de travail. C'est le concept de « quatrième dimension » : l’œuvre est perçue dans l’espace par rapport au champ de vision temporelle du spectateur.

[modifier] Principales expositions temporaires

[modifier] Annexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie