Xavier de Mérode

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Le comte Frédéric Xavier Ghislain de Mérode, né à Bruxelles le 26 mars 1820 et décédé à Rome le 11 juillet 1874, était un militaire et homme d'Église belge.

Sommaire

[modifier] La carrière des armes

Il est le fils du comte Félix de Mérode (1791-1857) et de Rosalie de Grammont (1793-1823), d'une famille de vieille noblesse belge et française. Par ses alliances, il est le beau-frère de Montalembert et le petit-neveu de La Fayette. Éduqué au collège jésuite de Namur puis chez les oratoriens de Juilly, il intègre en 1839 l'Académie militaire de Bruxelles. En 1844, désireux de se battre, il obtient de devenir attaché étranger à l'état-major particulier du général Thomas-Robert Bugeaud en Algérie et se fait suffisamment remarquer en petite Kabylie et dans l'Aurès pour obtenir la Légion d'honneur. Il fait alors la connaissance de Louis Christophe Léon Juchault de la Moricière.

[modifier] Au service du Pape

En 1847, il démissionne brusquement, pour certains à la suite d’un duel, pour entrer dans les ordres et il est ordonné prêtre en 1849. Il devient aumônier militaire de la garnison française de Viterbe. En 1850, Pie IX le nomme camérier secret et directeur des prisons pontificales. En 1860, il persuade le pape de réorganiser l’armée pontificale en faisant appel à La Moricière. Pour renforcer Mérode face au secrétaire d'État, le cardinal Antonelli, le pape le nomme ministre des Armes du Saint-Siège.

Après la défaite de Castelfidardo face aux troupes piémontaises, Mérode continue à mener à bien la réorganisation de l'armée pontificale mais revient aussi à des occupations civiles, faisant bâtir par exemple le campo pretoriano à ses frais, percer de nouvelles rues ou dégager les alentours de Sainte-Marie-des-Anges. Son œuvre d'urbanisme était admirée par Haussmann. En octobre 1865, il est déchargé de son portefeuille par Pie IX, cédant aux pressions venant de l’intérieur et de l’extérieur.

Redevenu simple camérier, il est cependant rapidement promu, nommé archevêque de Mytilène (in partibus) le 22 juin 1866. Aumônier général, son rôle est de distribuer les aumônes pontificales et de confirmer les enfants en danger de mort. Il se consacre à l’institut agricole de la Vigna Pia destiné à la formation professionnelle des orphelins, à l’asile des Zoccolette pour les filles pauvres confiée aux sœurs de Saint Vincent de Paul. Au moment de Vatican I, il se montre d'abord hostile au dogme de l'infaillibilité pontificale. En 1870, après la prise de Rome par les troupes piémontaises, il suit le pape dans sa retraite au Vatican. Il meurt, d'une pneumonie aiguë, dans les bras du pape dont il avait été un fidèle serviteur.

[modifier] Sources

EPNB, 1994, 1re partie.

[modifier] Voir aussi


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