Pie IX

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bienheureux Pie IX
Pape de l’Église catholique romaine
Image du pape Bienheureux Pie IX
'
Armoiries pontificales de Bienheureux Pie IX
Nom de naissance Giovanni Maria Mastai Ferretti
Naissance Senigallia, 13 mai 1792
Élection
au pontificat
16 juin 1846
Intronisation: 21 juin 1846
Fin du
pontificat :
7 février 1878
Prédécesseur : Grégoire XVI
Successeur : Léon XIII
{{{note}}}
Antipape : {{{antipape}}}
Listes des papes: chronologie · alphabétique
Projets Catholicisme et Cliopédia · Modèle


Le bienheureux pape Pie IX (en latin Pius IX, en italien Pio IX), dont le nom était Giovanni Maria Mastai Ferretti, est né à Senigallia (Italie), le 13 mai 1792 et mort au Vatican le 7 février 1878 à l'âge de 85 ans. Il était le fils du Comte Girolamo Mastai Ferretti et de Caterina Solazzi, qui eurent 8 autres enfants.

Sommaire

[modifier] Prélat

Après avoir fréquenté le collège piariste de Volterra, il étudie la théologie et la philosophie à Rome. Il est ensuite refusé chez les gardes nobles à cause de sa santé (il est sujet à l'épilepsie) et il poursuit ses études au séminaire romain.

Ordonné prêtre en 1819, il est nommé directeur spirituel d'un célèbre orphelinat romain. En 1823, Pie VII l'envoie au Chili en tant qu'auditeur de Mgr Muzi, délégué apostolique. En 1825, à son retour, il est nommé par Léon XII chanoine de Sainte-Marie de Via Lata et directeur de l'hôpital San Michele. En 1827, il est fait archevêque de Spolète. En 1832, il est transféré au diocèse d'Imola.

En 1840, il reçoit le chapeau de cardinal-prêtre de Saints-Pierre-et-Marcellin.

[modifier] Pontificat

Le 16 juin 1846 a lieu le conclave suivant la mort de Grégoire XVI. Le cardinal Luigi Lambruschini, Secrétaire d'État de Grégoire XVI, est le candidat des conservateurs tandis que Mastai Ferretti est le candidat des libéraux.

Lambruschini obtient la majorité des voix dès les premiers tours mais ne parvient pas à recueillir les deux tiers des voix requis pour être élu Pape. Le cardinal Gaisruck, archevêque de Milan, arrive trop tard pour remettre l'exclusive prononcée par l'Empereur d'Autriche Ferdinand Ier, suivant la politique de Metternich, contre Mastai Ferretti ; celui-ci ayant recueilli les deux tiers des voix accepte la tiare et prend alors le nom de « Pie IX », en hommage à Pie VII.

[modifier] Des débuts libéraux

Pie IX bénéficie à cette époque d’une grande popularité au sein de la population italienne : durant son épiscopat à Romagne, il n'a pu ignorer les besoins de réformes dont souffrait l'État pontifical et que le soulèvement de Rimini, en 1845, avait démontré. Les premières années de son pontificat sont marquées par des mesures libérales qui s’opposent aux méthodes brutales de Grégoire XVI et de son secrétaire d’État, le cardinal Lambruschini.

[modifier] Quelques mesures

  • le 16 juillet 1846, il décrète une amnistie générale en ouvre le ghetto de Rome ; qu'il le refermera plus tard.
  • Il établit une commission laïque chargée de la censure ;
  • en 1847, il établit ainsi une Consulta, un conseil consultatif composé de laïcs dont le rôle est de lui transmettre les désirs de la population ; s’y s’adjoint auprès de lui un conseil de cabinet puis une garde civique. Il créé également un certain nombre de commissions auxquelles participent des laîcs, afin de réviser les lois.

Cette période est également celle de l’entrée dans la modernité pour les États pontificaux : à la différence de Grégoire XVI, qui les considérait comme « les chemins du diable », Pie IX fait construire dans les États pontificaux des réseaux ferrés et télégraphiques ; il restaure l'éclairage public.

En 1847, il s'oppose à l'Autriche qui avait fait occuper la ville de Ferrare alors qu'elle n'avait le droit que d'avoir une garnison dans la citadelle. Pie IX devient l'espoir des patriotes italiens, sa popularité est alors immense.

[modifier] Leur accueil en Europe

Ce mouvement réformiste qu’il contribue à amorcer par ses choix personnels lui attire bientôt la sympathie des nationalistes dans l'ensemble des États italiens (Toscane, Deux-Siciles, Piémont, Parme ...) : certains d'entre eux n'hésitent pas à souhaiter la réalisation d'une fédération italienne, dont il prendrait la présidence.

Victor Hugo prononce à la chambre des Pairs le 13 janvier 1848 un éloge vibrant de Pie IX : « Cet homme qui tient dans ses mains les clefs de la pensée de tant d'hommes, il pouvait fermer les intelligences; il les a ouvertes. Il a posé l'idée d'émancipation et de liberté sur le plus haut sommet où l'homme puisse poser une lumière. [...] ces principes de droit, d'égalité, de devoir réciproque qui il y a cinquante ans étaient un moment apparus au monde, toujours grands sans doute, mais farouches, formidables et terribles sous le bonnet rouge, |...] il vient de les montrer à l'univers rayonnants de mansuétude, doux et vénérables sous la tiare. [...] Pie IX enseigne la route bonne et sûre aux rois, aux peuples, aux hommes d'État, aux philosophes, à tous ». Ce discours est cependant mal accueilli dans une chambre conservatrice inquiète de la remontée en puissance des idées républicaines.

Pie IX est à ce moment le pape des droits de l'homme. Les évènements vont en faire un bien différent pape du Syllabus.

[modifier] Un tournant conservateur

En 1848, le " printemps des peuples " embrase l’Europe du Congrès de Vienne. Profondément conservateur, Pie IX condamne la déclaration de guerre par Charles-Albert, roi du Piémont contre l'Autriche. Il refuse donc de soutenir le mouvement d'unification, pour ne pas froisser l'Autriche catholique. Sa popularité s'effondre alors parmi les patriotes italiens.

Tout en étant désireux d'affirmer l'indépendance de la papauté, Pie IX doit accorder une constitution aux États pontificaux. Le 15 novembre 1848, le chef du gouvernement du Saint Siège, Pellegrino Rossi est assassiné et les insurgés proclament la République romaine.

Le 24 novembre 1848, Pie IX quitte de nuit dans la voiture à cheval du duc d'Harcourt son palais du Quirinal, après que les partisans de Giuseppe Mazzini aient attaqué le palais tuant Mgr Palma. Il se réfugie à Gaète, dans le Royaume des Deux-Siciles. Il lance un appel aux puissances européennes pour retrouver son trône. La France intervient en sa faveur. Le général Oudinot s'empare de Rome à la bataille du Janicule le 30 juin 1849 et chasse les révolutionnaires en juillet.

De retour à Rome, le 12 avril 1850, il y mène une politique de répression contre les idées républicaines. Un nouveau secrétaire d’État, le cardinal Giacomo Antonelli, est nommé, renouant avec la politique conservatrice de Grégoire XVI.

Pour s'opposer aux visées annexionnistes du royaume du Piémont, sont créés en 1860 les zouaves pontificaux avec la bénédiction de Pie IX et du franco-belge Mgr Xavier de Mérode. Ils sont placés sous le commandement du général de La Moricière, ancien de la colonisation d'Algérie et ancien ministre de la IIe république. Jusqu'en 1870, ils recrutèrent des volontaires enthousiastes de France, de Hollande, de Belgique, d'Italie, du Québec, etc...Mais le changement de politique de Napoléon III et l'armement obsolète des armées pontificales, malgré la victoire de Mentana contre Garibaldi en 1867 ( où pour la première fois fut utilisé le fusil Chassepot ), permirent aux troupes piémontaises de s'emparer sans difficulté de Rome le 20 septembre 1870. Le pape avaient ordonné aux zouaves de n'opposer qu'une résistance symbolique... L'opinion publique avait changé.

[modifier] La question romaine

Quelques années plus tard, la prise de Rome, le 20 septembre 1870, constitue un aboutissement à l’unification de la péninsule en faisant de la cité du pape la nouvelle capitale du royaume d’Italie.

Une loi des Garanties, votée le 15 mai 1871, accorde au Saint Siège un revenu annuel, l’extraterritorialité de quelques palais et les droits de souveraineté sur sa cité du Vatican, mais le pape Pie IX se considère désormais comme prisonnier à l’intérieur du palais du Vatican. Dans l’Église, l’émotion est grande. En France, la politique italienne de Napoléon III suscite l’indignation des catholiques pour qui le pouvoir temporel du pape garantissait son indépendance spirituelle. Pie IX apparaît alors comme « le pape-martyr ». Cependant le prestige moral de la papauté et l’autorité spirituelle qui en découle en sortent renforcés.

[modifier] La défense de l'Église catholique

En dehors du problème du territoire de Saint-Pierre, Pie IX entend lutter contre des politiques anti-catholiques.

Il dénonce ainsi le Kulturkampf allemand dans la ligne de Bismarck ainsi que les violences exercées par les Suisses contre le clergé catholique : une encyclique de 1873 condamne les violences suisses. En 1874, le gouvernement autrichien rompt son concordat.

C'est l'époque aussi où l'Église se développe dans le monde. Il crée de nombreux diocèses aux États-Unis, rétablit malgré l'opposition des protestants, la hiérarchie en Angleterre ( 1850 ) en Hollande ( 1853 ), en Écosse. Il refonde le patriarcat latin de Jérusalem. De nombreux autres concordats sont également signés par le Saint Siège avec des États européens catholiques comme l’Espagne en 1851 et le Portugal en 1857 ou d’Amérique du Sud comme le Costa Rica et le Guatemala en 1852, le Nicaragua en 1861, le Venezuela et l’Équateur en 1862.

[modifier] Pie IX et les Juifs

A l'accession de Pie IX au trône de Pierre en 1846, les Juifs résidents des États Pontificaux étaient soumis a un statut particulier, incluant l'obligation de vivre dans des quartiers distincts (ghetto), l'impossibilité de témoigner contre des chrétiens, l'obligation de suivre des sermons visant à leur conversion et soumis à des taxes particulières. Il faut toutefois noter que le culte juif était le seul toléré en dehors du culte catholique dans les États Pontificaux, à l'exclusion des autres "hérésies", notamment protestantes. Au début de son pontificat, Pie IX amorce des réformes en direction de la normalisation du statut des juifs et ouvre le ghetto de Rome (refermé quelques années plus tard). Ces efforts ont néanmoins une portée limitée et sont interrompus avec l'éclatement de l'affaire Mortara. Il est toutefois difficile d'établir qu'il ait été antisémite au delà de la position traditionnelle de l'Église Catholique de l'époque: bien que peu avare de propos virulents a l'encontre des "ennemis de l'Église", sa littérature ne vise pas directement les Juifs.

[modifier] Affaire Mortara

Icône de détail Article détaillé : Affaire Mortara.

Le 23 juin 1858 à Bologne, États Pontificaux, la police pontificale, munies d'ordres émanant de l'Inquisition romaine et approuvés par le Saint-Siège, perquisitionnent la demeure d'un couple de juifs bolognais, Salomone et Marianna Padovani Mortara, et enlève un de leur huit enfants, Edgardo, âgé alors de six ans. Il est conduit à Rome et confié à une famille catholique pour être élevé dans la religion catholique sous le nom de Pio. Les autorités de l'Église justifient l'enlèvement par le fait que la servante de la famille, Anna Morisi, avait baptisé l'enfant, alors malade, de peur qu'il ne meure non-baptisé et n'aille en enfer. Le baptême de Edgardo est en effet valide au regard du droit canonique quoique intervenu dans des circonstances contestables. Cette situation posait un sérieux problème juridique et spirituel et Pie IX devait arbitrer entre deux droits inconciliables. Celui de l'enfant d'abord : baptisé, il fait partie de l'Eglise catholique dans laquelle il a vocation à être élevé. Le droit naturel d'éducateur revenant à ses parents, ensuite, qui interdisait de baptiser des enfants nés de parents non catholiques sans leur assentiment. Pie IX trancha dans le sens de ce qu'il estimait être les intérêts spirituels d'Edgardo. « J'avais le droit et le devoir de faire ce que j'ai fait pour cet enfant, et dussé-je le faire encore, je le referais » dit-il en 1865.


La famille Mortara proteste et exige que leur enfant leur soit rendu sans conditions et épuisent tous les recours auprès du Saint-Siège.

Quoique non unique, l'affaire connaît un retentissement international inédit et la conduite de l'Église est largement dénoncée, y compris par l'Empereur Napoléon III, alors même que la France exerçait la protection militaire des États Pontificaux contre les italiens réunificateurs et anti-cléricaux.

La famille demande continuellement la restitution de leur enfant, notamment à l'occasion de la prise de Bologne en 1859 par les Piémontais et de la chute de Rome en 1870. À sa majorité, Edgardo déclare son intention de rester catholique. Il entre dans la congrégation des Augustins en France et est ordonne prêtre quelques années plus tard. Jusqu'à sa mort en 1940, il défendra la position de l'Église et témoignera en faveur de Pie IX lors de son procès en béatification.

La famille Mortara continue à ce jour à demander les excuses du Vatican et milite contre le projet de canonisation de Pie IX.

[modifier] Œuvre doctrinale

Pie IX développera à partir de 1848 une doctrine particulièrement conservatrice, voire sur certains points réactionnaire.

[modifier] L'Immaculée conception

Le 8 décembre 1854, Pie IX proclame, dans sa bulle Ineffabilis Deus, le dogme de l'Immaculée Conception. Il définit solennellement, en vertu de son autorité apostolique, que la bienheureuse Vierge Marie a été exempte du péché originel. L'Immaculée conception est souvent confondue avec la conception virginale de Jésus à l' Annonciation.

[modifier] Des positions conservatrices

Cependant le pontificat de Pie IX correspond également à une réaction de rejet à l'égard de l’évolution libérale des sociétés européennes et plus largement des idées nées de la Révolution. L’industrialisation qui s’accélère au cours du siècle voit se développer en Europe occidentale une classe ouvrière déracinée : né en dehors de toute influence religieuse, le prolétariat est tenté par le socialisme.

Pie IX condamne les travaux de Charles Darwin sur l’origine des espèces, dont la formalution est jugée incompatible avec le dogme de la création et l'anthropologie judéo-chrétienne. [citation]

Il condamne également les travaux d'Ernest Renan sur les origines du christianisme. La méthode historico-critique de lecture de la Bible que cet écrivain inaugure se fonde sur le rejet a priori du caractère surnaturel de la révélation chrétienne, position intolérable pour l'Eglise catholique. [citation]

Le rationalisme et les idéologies scientiste et positiviste sont condamnées à partir de 1864 par deux documents, capitaux dans l'histoire de l'Église catholique contemporaine :

  • l'encyclique Quanta cura, le 8 décembre 1864, comdamne violemment les " hérésies et erreurs qui souillent l'Église et la Cité", comme le socialisme et le communisme, mais également le "délire" de la liberté de conscience et de culte et autres "opinions déréglées" et "machinations criminelles d'hommes iniques" parmi lesquelles la séparation du temporel et du spirituel et l'école laïque. Il attaque également implicitement la liberté de la presse, "les ennemis acharnés de notre religion, au moyen de livres empoisonnés, de brochures et de journaux répandus par toute la terre, trompent les peuples, mentent perfidement, et diffusent toutes sortes d'autres doctrines impies".
  • le Syllabus, liste de 80 propositions condamnées par l'Église. Il y comdamne explicitement le rationalisme, la liberté d'opinion, la liberté de culte et la séparation de l'Église et de l'État.

En 1867, il convoque le concile Vatican I, qui s'ouvre le 8 décembre 1869. Menés de main de fer par le pape, et malgré les résistances d'une minorité, les Pères conciliaires promulguent le 18 juillet 1870 la constitution apostolique Pastor æternus, affirmant l'infaillibilité du pape, lorsque celui-ci se prononce, solennellement et ex cathedra, en vertu de sa charge, sur un point de doctrine devant être tenu par toute l'Eglise. Les travaux du Concile sont interrompus par la guerre entre la France et la Prusse.

En 1875, Pie IX invite également tous les fidèles à consacrer leur vie au Sacré Cœur, le cœur charnel de Jésus symbole de l’amour de Dieu pour les hommes. Paris construit déjà à cette époque sa basilique du Sacré-Cœur, édifice expiatoire pour les crimes commis pendant la Commune.

[modifier] Une réfutation sévère des "erreurs" de son temps

L’enseignement de Pie IX est empreint d’une grande violence verbale, notamment à l’égard des idées modernes (libéralisme, matérialisme, socialisme, rationalisme) et de ceux qui les diffusent, en particulier les franc-maçons regardés comme responsables de l'évolution libérale et laïque des Etats européens. Ses attaques épargnent toutefois les Juifs ce qui minimise l'accusation d'antisémitisme soulevée par de son intransigeance dans l'affaire Mortara.

« Mais vous n'ignorez pas, Vénérables Frères, que les principaux auteurs de cette détestable machination ont pour but de pousser les peuples, agités par tout vent de perverses doctrines, au bouleversement de tout ordre dans les choses humaines, et de les livrer aux criminels systèmes du nouveau Socialisme et du Communisme”. (Noscitis et nobiscum) »

« Personne d'entre vous n'ignore, Vénérables Frères, dans notre époque déplorable, cette guerre si terrible et si acharnée qu'à machinée contre l'édifice de la foi catholique cette race d'hommes qui unis entre eux par une criminelle association, ne pouvant supporter la saine doctrine, fermant l'oreille à la vérité, ne craignent pas d'exhumer du sein des ténèbres, où elles étaient ensevelies, les opinions les plus monstrueuses, qu'ils entassent d'abord de toutes leurs forces, qu'ils étalent ensuite et répandent dans tous les esprits à la faveur de la plus funeste publicité.” (Qui pluribus) »

« Mais Vous connaissez encore aussi bien, Vénérables Frères, les autres monstruosités de fraudes et d'erreurs par lesquelles les enfants de ce siècle s'efforcent chaque jour de combattre avec acharnement la religion catholique et la divine autorité de l'Église, ses lois non moins vénérables ; (...) C'est à ce but que tendent ces criminels complots, contre cette Église romaine, siège du bienheureux Pierre, et dans laquelle Jésus Christ a placé l'indestructible fondement de toute son Église. Là tendent toutes ces sociétés secrètes sorties du fond des ténèbres pour ne faire régner partout, dans l'ordre sacré et profane, que les ravages et la mort ; sociétés clandestines si souvent foudroyées par l'anathème des Pontifes romains nos prédécesseurs (…). (Qui pluribus) »

« Venerables Frères, parmi les nombreuses machinations et les moyens par lesquels les ennemis du nom chrétien ont osé s'attaquer à l'Église de Dieu et ont essayé, quoiqu'en vain, de l'abattre et de la détruire, il faut sans doute compter cette société perverse d'hommes, vulgairement appelée " maçonnique ", qui, contenue d'abord dans les ténèbres et l'obscurité, a fini par se faire jour ensuite, pour la ruine commune de la religion et de la Société humaine.(Multiplices inter) »

« Quant à tous les autres fidèles, plein de sollicitude pour les âmes, Nous les exhortons fortement à se tenir en garde contre les discours perfides des sectaires qui, sous un extérieur honnête, sont enflammés d'une haine ardente contre la religion du Christ et l'autorité légitime, et qui n'ont qu'une pensée unique comme un but unique, à savoir d'anéantir tous les droits divins et humains. Qu'ils sachent bien que les affiliés de ces sectes sont comme ces loups que le Christ Notre Seigneur a prédit devoir venir, couverts de peaux de brebis, pour dévorer le troupeau! Qu'ils sachent qu'il faut les mettre au nombre de ceux dont l'apôtre nous a tellement interdit la société et l'accès, qu'il a expressément défendu de leur dire même: ave (salut)! (Multiplices inter) »

[modifier] Sa mort

La tombe du bienheureux Pie IX se trouve dans une chapelle derrière le chœur de la basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs.

Si on met à part le pontificat de Saint-Pierre (v. 33/64), Pie IX eut le plus long pontificat de l'Histoire (soit 32 ans, de 1846 à 1878), avant Jean-Paul II (1978-2005) et Léon XIII (1878-1903). Il est béatifié le 3 septembre 2000 par Jean-Paul II.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • q.v., Philippe Levillain, Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, 1994.
  • C. Brice : Histoire de l'Italie, Tempus
  • D. Mack Smith : The making of Italy, 1796-1870, Londres 1870.
  • Y. Chiron, Pie IX, pape moderne, Paris, 2000.
commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Pie IX.


Précédé par Pie IX Suivi par
Grégoire XVI
Liste des papes
Léon XIII