Wilhelm von Schoen

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Le baron Wilhelm Eduard Freiherr von Schoen (3 juin 1851, Worms24 avril 1933, Berchtesgaden) est un diplomate et un secrétaire d'état au Ministère des affaires étrangères de l'empire allemand. Il fut anobli en 1885 et promu freiherr (baron) en 1909.

Sommaire

[modifier] Carrière diplomatique

[modifier] Conseiller, puis ambassadeur à Saint-Pétersbourg

Formé comme officier chez les dragons, il entre au service diplomatique en 1877. Il fut conseiller à l'ambassade de Paris de 1888 à 1895. Il fut ensuite conseiller auprès du prince Alfred d'Édimbourg et de Saxe-Cobourg-Gotha. Il fut envoyé à Copenhague de 1900 à 1905 et participa à la visite de l'empereur Guillaume II le 31 mars 1905 dans la ville marocaine de Tanger. Le discours tenu par l'empereur à propos de l'indépendance du Maroc déclencha la crise de Tanger.

Quelques mois après le dimanche rouge du 22 janvier 1905, il commença son service comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg, poste qu'il occupa jusqu'au 26 octobre 1907.

[modifier] Secrétaire d'Etat du Ministère des affaires étrangères

Le 26 octobre 1907 il prit la succession de Heinrich Leonhard von Tschirschky und Bögendorff comme secrétaire d'Etat du Ministère des affaires étrangères. Il occupait ce poste jusqu'au 27 juin 1910, où il fut remplacé par Alfred von Kiderlen-Waechter.

[modifier] Ambassadeur à Paris

En juin 1910, il fut nommé ambassadeur à Paris.
Le 31 juillet 1914, il adresse au premier ministre français, René Viviani, un ultimatum en provenance du chancellier Bethmann-Hollweg selon lequel la France a dix-huit heures pour annoncer sa neutralité dans le conflit entre l'Allemagne et la Russie. La France ne répondit pas à cet ultimatum. Von Schoen avait pour mission de s'assurer le refus de la France, et, pour y parvenir, avait la possibilité d'exiger[1] « la remise des forteresses de Toul et Verdun » comme gage de neutralité.

Il quitta son poste le 4 août 1914, après avoir remis la veille une note à Viviani, selon laquelle le gouvernement allemand se considérait en état de guerre avec la France[2].

Il écrivit plusieurs ouvrages autobiographiques et historiques après la Première Guerre mondiale.

[modifier] Citations

« La France n'est importante ni militairement, ni autrement. » — 5 janvier 1911, message au chancelier Bethmann-Hollweg[3]

[modifier] Notes

  1. Instructions envoyées à von Schoen: voir [1]
  2. « L'Allemagne déclare la guerre à la France », Le Figaro, 4 aout 1914
  3. The Great Train Race, p. 231, par Allan Mitchell, édité par Berghahn Books, 2000
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