Widranges

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La famille Widranges (aussi appelée Vidranges) est une famille de l'ancienne chevalerie de Lorraine[1].

Sommaire

[modifier] Blason des Widranges

. d'Azur, à trois cygnes d'argent, posés 2 et 1, becqués et membrés d'or

[modifier] Histoire

La famille de Widranges ou Vidranges prit son nom d'un château situé près de Gelucourt, dans le pays Messin. Cette localité porte aujourd'hui le nom de Vidranges. Les Widranges font remonter leur origine à Engelbert, chevalier qui vivait en 979 [2]; Leur filiation authentique commence à Bertram de Widranges, en 1141. Warry de Widranges et son frère Ruprecht firent la croisade de 1237 sous la bannière du comte de Vaudémont [3]. Ruprecht de Widranges mourut à Gaza en Palestine. Jeannin de Widranges se trouva à la bataille de Crécy, sous la bannière du duc de Lorraine. Au commencement du XVe siècle, Hannibal de Widranges, maître d'hôtel de l'évêque de Metz et bailli de l'évêché, fut injustement dépouillé de ses biens par son suzerain. Vers 1440, il se refugia auprès d'Isabeau, duchesse de Lorraine et de Bar, et fut nommé gouverneur des princes, ses fils. A partir de cette époque, les Widranges ne cessèrent de s'occuper des emplois élevés dans le duché de Lorraine. En 1540, Jehan de Widranges obtint du duc Antoine de Lorraine la seigneurie de Thanvillé en Aulsais (Alsace). Jehan était conseiller d'Etat et, depuis le 26 avril 1528, secrétaire ordinaire du duc de Lorraine. En 1553, il fut pourvu de la charge de général des Mines de Lorraine. Il mourut le 11 juin 1562 et fut inhumé en l'église Saint-Epvre de Nancy. Il avait épousé Marguerite Mengin, fille d'un président des comptes de Lorraine et en avait eu 5 enfants. Ce fut Olry qui, en sa qualité d'aîné, hérita de la seigneurie de Thanvillé ; il fit par la suite contrait de la vendre. Olry s'efforça d'obtenir la restitution des biens autrfois enlevés à ses ancêtres par l'évêque de Metz ; en 1571 , il obtint du cardinal Charles de Lorraine la promesse formelle que les terres de Widranges, Nullanges et Valtermanges lui seraient restituées. On ne sait pas si cette promesse a été honorée. Lorsque Olry eut quitté l'Alsace, il se retira en Lorraine où il possédait la seigneurie de Dombasle-en-Xaintois, et habita tantôt Nancy, tantôt Villers-lès-Nancy. En 1576 et 1589, il fit partie des Etats généraux de Lorraine et, en 1584, prit part à la rédaction des coutumes. Il avait épousé, le 16 mars 1563, Barbe de Lisle dont il eut neuf enfants. Il mourut le 17 octobre 1589 et fut inhumé en la chapelle Saint-Nicolas, dans l'église de Saint Epvre de Nancy. Les descendants d'Olry de Widranges continuèrent à s'illustrer au service des ducs de Lorraine et des rois de France.

A la suite de son mariage avec l'héritière du maréchal de Viard, Hippolyte-Ferdinand de Widranges reçut le titre de comte et de baron du Saint-Empire. La famille de Widranges existe encore [4].

[modifier] Source

Une partie de cet article est extraite de l'ouvrage de Maurice Castex, Histoire de la Seigneurie lorraine de Tanviller-en-Alsace - Chapitre VIII - Widranges - pages 207 à 210 - L'article a pu être modifié depuis.

[modifier] Notes et références

  1. Attestation délivrée par le duc René II le 3 juillet 1486
  2. Carticulaire de l'abbaye de Saint-Martin, reg. côté de fidelibus, p.157
  3. Roger: Noblesse de France aux croisades
  4. Son chef était au siècle dernier le comte de Widranges qui habite Bar-le-Duc - C'est à son obligeance que l'on doit la plus grande partie des renseignements sur cette famille

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Auria, M. de: Armorial de la noblesse de France (Extrait) de Widranges, Paris, 1856, 14 pages
  • Castex, Maurice de: Histoire de la seigneurie lorraine de Tanviller-en-Alsace (Thanvillé de nos jours), 1886
  • Jacob, Alfred: Notice biographique et bibliographique sur I.C.H, comte de Widranges, 1881, 24 pages
  • Widranges, Charles Antoine de: Souvenir de 1814 par Louis Morin - Extrait des mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences, des arts et des belles lettres du département de l'Aube. tome 78, 1914, 30 pages