Wallada

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Wallada bint al-Mustakfi

Wallada bint al-Mustakfi ( en arabe ولادة بنت المستكف) (Cordoue, 994 - id. 26 mars 1091), princesse omeyyade et célèbre poétesse andalouse, fille de Muhammad al-Mustakfi Billah Muhammad III (976-1025), dernier Calife Omeyyade de courdoue.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Son enfance et sa jeunesse se passent dans une période de troubles et guerre civile en al-Andalus, qui surviennent après la mort du grand vizir Almanzor en 1002 et qui marquèrent l’agonie du Califat de Cordoue. Son père est assassiné en 1025 à Uclès, ne laissant derrière lui aucun héritier mâle, ce qui ne fait qu’encourager chaque Wali à se proclamer émir, et ouvrir ainsi période des taïfa.

[modifier] Poétesse et Figure controversée

Wallada semble n'avoir subi aucune mesure répressive à l'avènement de la dynastie des Bani Jawhar à Cordoue. Elle a gardé son statut de princesse et a continué comme auparavant à organiser chez elle des salons littéraires "Majaliss Al Adab", où se rencontraient poètes, philosophes et artistes. Elle s’est consacrée également à instruction des filles de bonne famille.

Sa poésie est reconnue aussi fine et douce qu'elle l'était elle-même. D'après les récits historiques, elle portait une robe sur laquelle étaient brodés en or des vers d’amour. Elle prenait part aux joutes de poésie en exprimant ses sentiments avec une grande liberté et audace, ce qui lui a valu de nombreuses critiques durs. bien qu'elle ait aussi eu de nombreux défenseurs de son honnêteté, comme l'auteur Ibn Hazm, auteur du collier de la colombe, et le vizir Ibn Abdus, son éternel protecteur qui est resté, apparemment, à son côté et il l'a protégée jusqu'à son décès.

[modifier] Liaison avec Ibn Zeydoun

Mais Wallada est restée dans les mémoires pour son histoire d'amour tapageuse avec Ibn Zeydoun. C’est à l’occasion d’une des soirées de compétitions poétiques qu’elle le rencontra. Leur liaison avait défrayé la chronique dans la Cordoue du 11 ème siècle. Sur cette relation ils tournent huit des neuf poèmes qui de d'elle sont parvenus. Ils expriment les désirs de retrouver l’amant aimé, puis la déception, la douleur et le reproche suite à leur séparation brutale. Ibn Zeydoun continuera à écrire à son amour perdu, qu'il ne pourra pourtant jamais plus revoir.

Wallada serait décédée vers l'âge de 100 ans en 1091, selon certains, le jour même de l’entrée des almoravides à Cordoue, soit environ vingt ans après la mort d'Ibn Zeydoun.

[modifier] Bibliographie

  • Rabia Abdessemed, Wellâda, princesse andalouse, Editions de l'Harmattan, 140 pages