Viuz-en-Sallaz

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Viuz-en-Sallaz
Carte de localisation de Viuz-en-Sallaz
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Arrondissement de Bonneville
Canton Canton de Saint-Jeoire-en-Faucigny
Code Insee 74311
Code postal 74250
Maire
Mandat en cours
Serge Pittet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Quatre Rivières
Latitude
Longitude
46° 08′ 54″ Nord
         6° 24′ 40″ Est
/ 46.1483333333, 6.41111111111
Altitude 550 m (mini) – 1 500 m (maxi)
Superficie 20,99 km²
Population sans
doubles comptes
3 373 hab.
(1999)
Densité 160 hab./km²

Viuz-en-Sallaz est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes. Elle accueille avec Bogève, Onnion et Saint Jeoire la station de sports d'hiver des Brasses.

Sommaire

[modifier] Géographie

Assis sur une colline, plein sud, à mi-chemin entre Genève, Annecy et Chamonix, Viuz-en-Sallaz est un village dont le territoire s'étale de 600 m à 1503 m d'altitude. Sa population actuelle s'élève à 3700 habitants. Viuz-en-Sallaz est un village composé de multiples lieux-dits et hameaux.

[modifier] Histoire

Le mandement de Thiez appartenait aux seigneurs de Faucigny jusqu'à ce qu' Ardutius, 71e évêque de Genève, fils de Rodolphe et frère d'Aimon, sires de Faucigny, frère de Ponce abbé de Sixt, en hérite et le lègue à ses successeurs, évêques de Genève. (source : Mairie de Viuz-en-Sallaz)
On trouve mention , en date du 11 avril 1191, de la "terre de Viuz" dans l'accord intervenu entre l'évêque Nantelme et les chevaliers Guillaume et Amédée Pofeis[1], de même, le 29 mars 1212, est fait mention de la "Terre de Sallaz", lors d'une discussion entre Aymon II de faucigny et l'évêque Bernard Chabert.[2]
Les 5-6 mars 1536, le mandement est occupé par la Seigneurerie de Genève puis, au mois d'août 1539, par le roi de France François Ier.

[modifier] Croyances locales

Une légende couvre le Mont Vouan, petit massif de moyenne altitude qui culmine à 978 m. Jusqu'au début du XXe siècle, on a exploité les roches du Vouan (du Flysch et non de la molasse), pour tailler des meules à moulin ; ce qui explique le nom de "Molire" que lui donnent les habitants de la région. On peut encore voir aujourd'hui, à l'endroit où les meules étaient extraites, de grands trous ronds de près de 2 m de hauteur dans la roche.

Il y a de nombreuses meulières au Vouan. Les deux plus importantes sont celles appelées : la grande gueule (ou grotte aux fées, ou grande meulière à Boisinges), dont on aperçoit l'ouverture depuis la route d'Annemasse mais dont le plafond s'est effondré ; et la meulière à Vachat, sur la falaise qui surplombe "la gouille au mort" (la gouille est une petite mare.). Il y a d'autres meulières plus petites un peu partout dont les noms sont : la meulière longue, trou à renard, etc.

Le Vouan était également traversé par "le chemin des contrebandiers" ; ceux-ci apportaient à Genève le blé du moulin de Pont-Morand et rapportaient de l'alcool, du tabac, etc.

Mais le Vouan, c'est surtout la terre des fées et de nombreuses légendes courent à leur sujet. On raconte notamment que l'on peut y rencontrer une jeune fille donnant des feuilles qui se changent en or. On dit aussi qu’une grotte renferme un jeu de quilles en or et qu'une autre s'est enroulée sur des fées qui avaient volé du blé.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1983 1995 François Cheneval-Pallud SE
1995 2001 Gilbert Mogeon SE
mars 2001 Serge Pittet UMP
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1799 2213 2267 2379 2944 3373
Nombre retenu à partir de 1962 :Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Viuz a su conserver quelques témoignages d'un passé marqué par une histoire originale tels que les mesures à grains, une ancienne prison, des maisons traditionnelles, une église néo-classique du XIXe siècle, des "mazots", drôles de petits greniers, construits autrefois servaient de réserve pour stocker les "habits du dimanche" et les biens précieux de la famille, construits à l'écart de la maison pour éviter en cas d'incendie que tout soit détruit. Le village compte aussi quelques traces de la piété locale: les oratoires, les chapelles, ... En général, les oratoires datent du XIXe siècle, ils ont été érigés par des personnes, des familles et sont souvent dédiés à la Vierge Marie. Ils portent les noms ou initiales des fondateurs, la date d'érection, et une invocation (parfois effacée en partie), et aussi mention des indulgences accordées à qui prie.

Érigé par François et Hélène Cochet. En 1864, avec une statue de 80 cm de la Vierge et l'inscription: "O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous".

Édifié en 1858 par J.M Carrier. De 1874 , dû à François Frarin, fils de Pierre (se situe vers l'école de Boisinges).

La chapelle des Palluds : A la suite d'un éboulement, appelé le déluge, survenu de nuit, le 29 juillet 1715, 3 villages (Fontaine, Grisard et Etrable) furent engloutis, 20 maisons écrasées, 34 personnes tuées. Laurent Gavard-Pallud, originaire du village des Palluds, voisin des villages détruits - en remerciement pour avoir été préservé - fît construire une chapelle sous le vocable de la Sainte-Vierge. Elle fut bénie le 24 août 1717, restaurée en 1865 et récemment dans les années 1980. La petite cloche est celle qui annonçait les assemblées populaires du bourg, à l'époque révolutionnaire.

La chapelle de Sevraz: Elle est dédiée à Saint-Jacques et à Saint-Christophe, due à la générosité d'un émigré, Jacques Gavard-Perret, né dans ce village, décédé en 1731 à Nuremberg (Allemagne). Il légua une somme pour sa construction et son neveu, Pierre Magnon, et exécuteur testamentaire, la fît construire. A l'entrée de la chapelle, au-dessus de la porte, une inscription rappelle son érection. Les tableaux du Chemin de Croix sont de 1850. Elle a été restaurée dans les années 1980.

  • maison forte de Thiez[3]
    Ruiné.
    Situé à environ 500 m au sud-ouest du village de Ville-en-Sallaz, au bord du ruisseau du Thy, sur un éperon long d'environ 170m et à 600m d'altitude. C'était un bâtiment de plan carré, surmonté de trois tours.
    Edifié au XIIe siècle par la famille de Faucigny, elle devint ensuite la propriété des évêques de genève.
    La maison forte est citée implicitement au mois d'octobre 1257, lors d'un séjour de l'évêque Aymon de Grandson, dans un échange intervenu entre l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune et Pierre II de Savoie. Elle est mentionné le 17 juillet 1276 dans l'abergement concédé par l'évêque Robert de genève in domo nostra de Tez.[4]Au mois d'août 1291, le dauphin de Viennois Humbert I de la Tour du Pin, investit la Terre de Sallaz, enlève le château et y place une garnison. Excommunié, il doit rétrocéder le mandement et sa maison forte. Après La Réforme, elle servit de prison épiscopale, puis fût laissé à l'abandon.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

  1. Mathieu de La Corbière, Martine Piguet, Catherine Santschi, Terres et châteaux des évêques de Genève, Académie Salésienne, p.95
  2. ibid
  3. Georges Chapier, les châteaux Savoyards, La découvrance, p.51
  4. Mathieu de La Corbière, Martine Piguet, Catherine Santschi, Terres et châteaux des évêques de Genève, Académie Salésienne, p.95

[modifier] Bibliographie

  • Mathieu de La Corbière, Martine Piguet, Catherine Santschi, Terres et châteaux des évêques de Genève, Académie Salésienne
  • Georges Chapier, les châteaux Savoyards, La découvrance

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

Mairie de Viuz-en-Sallaz [1]

[modifier] Liens externes