Vert-de-gris
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Son nom vient de vert de Grèce.
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[modifier] Chimie — Métallurgie
Nom communément donné aux produits qui forment la patine verdâtre sur les objets en cuivre ou en bronze.
Les composés qui forment le vert-de-gris diffèrent suivant les conditions extérieures. En milieu très pollué (beaucoup de dioxyde de soufre dans l'air), il s'agit principalement d'antlérite (Cu3SO4(OH)4). En milieu moyennement pollué (peu de dioxyde de soufre dans l'air), il s'agit principalement de brochantite (Cu4SO4(OH)6). Lorsqu'il y a un milieu salin à proximité (mer ou épandage de sel en hiver), il s'agit principalement d'atacamite (Cu2Cl(OH)3). En fait on retrouve toujours un mélange, en diverses proportions, de ces produits. La brochantite est le produit le plus fréquent.
Beaucoup d'ouvrages répandent une erreur sur la composition du vert-de-gris : il ne s'agit jamais de malachite (CuCO3.Cu(OH)2), car c'est un composé instable qui se transforme très vite en brochantite ou en atacamite.
Le vert-de-gris est extrêmement toxique.
[modifier] Peinture
Pigment de couleur verdâtre (en fait vert grisâtre). Connu depuis l'antiquité, ce pigment était obtenu en faisant réagir du marc de raisin sur des plaques de cuivre. Il fut utilisé régulièrement jusqu’à la fin du XIXe siècle, puis abandonné en raison de son prix et de sa toxicité.
Synonymes : Vert de Grèce, verdet, vert suédois (en Allemagne), verdetamo (en Italie).
Actuellement ce pigment, très utilisé notamment en décoration, est obtenu de manière synthétique et s'avère donc (beaucoup) moins toxique.
[modifier] Cuisine
Ce colorant fut utilisé au moyen âge pour colorer les conserves de légumes. Ceux-ci gardaient ainsi leur couleur verte. Ceci est l'origine de la coutume qui consiste à faire cuire les confitures (terme qui englobait les conserves variées) dans une bassine de cuivre. En fait le cuivre apporte une meilleure tenue aux gelées. De même que les bassines en cuivre fixent mieux la chlorophylle.
[modifier] Vocabulaire et Littérature
[modifier] Surnom
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les « Vert de gris » était le surnom, très péjoratif, donné aux militaires allemands en raison de leur uniforme d'un vert grisâtre. Les autres surnoms n'étaient guère plus enviables : les doryphores, les nazillards, les gars de la vermine...
Surnoms qui succédaient aux Boches, Fritz et autres Frisés de la Première Guerre mondiale...
[modifier] Poème
« Mon noble cuivre » («Noble Copper»), par Emily Thérèse Cloyd
Voici un poème que je dédie
Au cuivre, mon élément favori.
Il siège au vingt-neuvième rang
Et trouve sa place parmi les grands.
Les Anciens disaient qu’il guérissait le monde entier
Et donnait une belle couleur à nos dômes et clochers.
Exploité dans des mines pour sa propriété
De bien conduire l’électricité – quelle notoriété!
Sa robe est orange, presque cramoisie
Puis il vire au vert-de-gris quand, à l’oxygène, il se marie.
Ainsi s’achève ce tableau
De l’élément cuivre, le plus beau.
[modifier] Chanson
« Le Comte de Framboisy »
« Voici l'histoire du Comte de Framboisy ». bis
Tout perclus d'âge mais tout enrichi, bis
il prit pour femme la plus belle du Pays bis
Mais elle pas si bête,
Elle l'empoisonne avec du vert-de-gris bis
Et prit mari un page très joli bis
Et hop, et hop, tralalalala bis
[modifier] Botanique
La russule vert de gris (Russula aeruginea) est un champignon non comestible de 10 à 15 cm que l'on trouve dans les forêts de feuillus et de conifères de juin à octobre. Plus typique encore : le strophaire vert-de-gris.
[modifier] Cinéma
La Môme vert-de-gris est un film policier français de 1952 du réalisateur Bernard Borderie avec Eddie Constantine et Dominique Wilms.
