Vernet d'Ariège (camp d'internement)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Camp du Vernet d’Ariège a servi à regrouper les 12 000 combattants espagnols de la Division Durruti dès 1939, après la défaite de la République espagnole. A la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les étrangers "indésirables", les intellectuels antifascistes, les membres des Brigades internationales ont internés au Vernet dans des conditions terribles décrites par l’écrivain Arthur Koestler, lui-même interné Au Vernet d'octobre 1939 à janvier 1940 ("La lie de la terre").

En 1940, sont internés tous les étrangers considérés suspects ou dangereux pour l’ordre public. A partir de 1942, il sert aussi de camp de transit pour les juifs arrêtés dans la région. En juin 1944, les derniers internés sont évacués et déportés à Dachau. Au total environ 40 000 personnes de 58 nationalités ont été internées dans ce camp, principalement des hommes, mais aussi des femmes et des enfants.

Les batiments du camp n'existent plus, mais l'ancienne gare du camp se trouve au bord de la Route Nationale 20 au nord de Pamiers. Sur les rails on peut y voir un ancien wagon de train, identique à ceux qui ont transporté les internés aux camps d'extermination. A l'intérieur, une plaque identifie une quarantaine d'enfants juifs, agés et 2 à 17 ans, qui ont été déportés du Vernet à Auschwitz le 1er septembre 1942.

Au village du Vernet un musée est consacré à la mémoire de cette époque douleureuse et honteuse.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe