Valromey

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Valromey

Latitude
Longitude
45° 54′ Nord
         5° 41′ Est
/ 45.9, 5.683
 
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Massif Jura
Orientation sud
Longueur 35 km
Type Vallée en V
Cours d'eau / Glacier Seran
Voie d'accès principale D 31, D 904
Commune(s)
Fait remarquable
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Vallée - géographie physique |  v · d · m 

Le Valromey est une vallée du Haut-Bugey, drainée par le Seran, en France.

Vallée romaine en ancien français selon une étymologie sans doute victime des apparences, plus probablement Verromey, patois local : ce nom apparaît dans les textes sous les noms de Verrumensi en 1110, Veromensi (1142), Verrometum (1169) et dérive sans doute de Venetonimagus ou plus anciennement de Vernemetonimagos (Marché du Grand Sanctuaire ?).

Le Valromey, devenu français sous Henri IV par le traité de Lyon (1601), en même temps que le Bugey, appartient au massif du Jura et s'ouvre à Artemare quand on vient du Sud. Il comprend 16 communes du département de l'Ain : Artemare, Belmont-Luthézieu, Brénaz, Champagne-en-Valromey (chef-lieu de canton), Chavornay, Hotonnes, Le Grand-Abergement, Le Petit-Abergement, Lochieu, Lompnieu, Ruffieu, Songieu, Sutrieu, Talissieu, Vieu et Virieu-le-Petit. Il se poursuit au Nord par le Plateau de Retord.

[modifier] Histoire

Le Valromey et le pays de Vaud sont conquis par Amédée VI de Savoie (1343-1383), après qu'il eut signé avec la France un traité (1355) fixant les limites de la Savoie et du Dauphiné. Le 17 janvier 1601, au traité de Lyon, le Valromey est rattaché à la France. Il s'agit d'un traité entre le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie et le roi Henri IV. La France intègre aussi la Bresse, le Bugey et le pays de Gex. En échange, la France reconnaît au duc de Savoie le marquisat de Saluces.

Par le traité de Lyon de 1601, les terres d'Honoré d'Urfé (à Senoy, Virieu-le-Grand et Bâgé-le-Châtel) passent de la Savoie à la France. Seigneur de Châteauneuf et de Virieu, Honoré d'Urfé doit rendre hommage à son nouveau suzerain, le roi de France. Devant le représentant du roi, le 18 avril 1602, Honoré donne l'aveu et le dénombrement de ses seigneuries de Châteauneuf, de Virieu-le-Grand et de Senoy. Par la suite, ces trois seigneuries sont regroupées dans le comté de Valromey. Les témoins de l'hommage sont de fidèles amis d'Honoré d'Urfé : Gaspard de Genétines (le probable Agathon des Epîtres Morales), Gaspard de Jas (déjà témoin au mariage d'Honoré d'Urfé) et François de Foussat (un autre forézien).

Etant donné le passé d'Honoré d'Urfé et malgré son récent mariage avec Diane de Châteaumorand, le gouvernement français se méfiera de ce nouveau Français, encore très Savoyard. Honoré d'Urfé et Gaspard de Genétines seront d'ailleurs soupçonnés, à l'occasion de la conspiration du maréchal de Biron.

De 1602 à 1612, peut-être pour mieux s'intégrer en France, Honoré n'utilise pas ses titres savoyards. Dans les publications de ses oeuvres, il est qualifié de "gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances". En 1607, la première édition officielle de L'Astrée est dédiée "au Roy très chrétien Henry le Grand". En 1612, par lettres patentes du roi, Monsieur d'Urfé est marquis de Valromey et de Bâgé. Dans la suite de L'Astrée, Honoré d'Urfé fait l'éloge posthume d'Henri IV. Il est décrit sous les traits du roi Euric.

[modifier] Liens externes

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