Artemare

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Artemare
Carte de localisation de Artemare
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Arrondissement de Belley
Canton Canton de Champagne-en-Valromey
Code Insee 01022
Code postal 01510
Maire
Mandat en cours
Mireille Munet
2001-2008
Intercommunalité
Latitude
Longitude
45° 52′ 31″ Nord
         5° 41′ 37″ Est
/ 45.8752777778, 5.69361111111
Altitude 242 m (mini) – 360 m (maxi)
Superficie 3,75 km²
Population sans
doubles comptes
970 hab.
(1999)
Densité 258 hab./km²

Artemare est une commune française, située dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes.

Village d'Artemare

Sommaire

[modifier] Géographie

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Village du Valromey situé à 16 km de Belley et 8 km de Culoz et du Rhône dans le département de l'Ain, Artemare est exposé au sud entre deux chaînons du Massif du Jura : le Planachat à l'ouest et le Colombier qui culmine au Grand-Colombier (1538 m d'altitude) à l'est. C'est donc un village bugiste, au contact entre Bas-Bugey et Haut-Bugey, non loin de la Savoie et de l'Isère. Artemare est arrosé par un réseau de trois rivières : la rivière d'Yon, canalisée pour traverser le village, actionnait jadis des scieries et alimente toujours les viviers à truites de l'hôtel Michallet. Elle se jette dans le Séran, lui-même affluent du Rhône qu'il rejoint près de Culoz. Le hameau de Cerveyrieu a donné son nom à une cascade, chute du Séran d'une cinquantaine de mètres, et se situe à l'ouest du troisième cours d'eau, l'Arvière qu'ici, tout le monde appelle Groin et qui forme un confluent avec le Séran. Groin et Séran ont profondément entaillé le relief calcaire, le premier sort de terre sur la commune de Vieu-en-Valromey, dans une spectaculaire source intermittente, avant de former un profond canyon bien visible au Pont du Diable, le second a creusé en amont de la cascade de Cerveyrieu de belles marmites de géant où l'eau tourbillonne… quand le Séran n'est pas à sec. Village situé à 1 kilomètre de Don, commune de Vieu.

[modifier] Histoire

Selon Louis Berthelon, Artemare n'était, au tout début qu'« un petit groupe d'habitations situées au-dessus de la colline appelée Molard » et c'est son « admirable situation dominant les vastes marais s'étendant du Bourget à Cerveyrieu qui lui valut son nom d'Altemare, ou Haute-Mer », devenu plus tard Artemare. La tradition veut que saint Martin ait évangélisé la région qui s'adonnait jusque là à des cultes païens (Yon = Io?), en tous cas, l'église d'Artemare lui est vouée et il a donné son nom à une localité voisine, Saint-Martin de Bavel. Louis Berthelon était pharmacien de son métier, mais historien profondément attaché au village, il a relaté dans son ouvrage "Artemare aux temps anciens" paru en 1948, l'histoire religieuse, politique et administrative de la localité depuis la préhistoire : période gauloise et romaine, villas gallo-romaines à l'origine des noms de lieux actuels, notamment ceux en -ieu (par exemple, Talissieu vient de Talussus, le nom de son fils Donnus a donné Don etc.), invasions en particulier celle des "sarrazins" occupant le plateau de Fierloz (un lieudit porte toujours le nom "sous les Carraz"!), fléaux du Moyen Âge etc. Après avoir été un domaine direct des comtes puis des ducs de Savoie, le Valromey est occupé de 1536 à 1559 par François Ier et Henri II, et de 1595 à 1601 par Henri IV, il devient définitivement français par le traité de Lyon du 17 janvier 1601 en même temps que la Bresse, le Bugey et le Pays de Gex et bien avant la Savoie voisine qui ne sera rattachée à la France par Napoléon III qu'en 1860. En 1612, Honoré d'Urfé, l'auteur de "L' Astrée", en héritant de sa mère, née Renée de Savoie, devient le premier marquis du Valromey, Verromey, en patois local ; ce nom apparaît dans les textes sous les noms de Verrumensi en 1110, Veromensi (1142), Verrometum (1169) et dérive sans doute de Venetonimagus ou plus anciennement de Vernemetonimagos (Marché du Grand Sanctuaire ?). L'étymologie "Vallis Romana", val romain, serait l'invention d'érudits latinistes. Cerveyrieu, Yon, Artemare et Ameyzieu, paroisse qui incluait Artemare jusqu'à la Révolution française, étaient encore de petits villages jusqu'à la dissolution de la commune d'Ameyzieu en 1862 (aujourd'hui commune de Talissieu) et la formation de celle d'Yon-Artemare, « il ne fut plus question que d'Artemare » à partir du 1er janvier 1886. Artemare, ou plus exactement à l'époque Yon et Cerveyrieu, était connu pour sa fabrication de barques à fond plat permettant de rejoindre par le Séran le port de Culoz sur le Rhône, notamment pour le commerce du bois. Un "tramway du Bugey" (petit train à vapeur) fonctionna entre Virieu-le-Grand et Ruffieu, via la "grimpette d'Artemare", de 1898 à 1933. Le 29 décembre 1923, un accident à La Faverge (Champagne), causa la mort du mécanicien et du chauffeur. Comme le rappellent les monuments aux morts de la commune, Artemare a payé son tribut aux deux guerres de 1914-1918 et de 1939-1945; lors de la Seconde Guerre mondiale, une Kommandantur siégeait à l'hôtel Bérard (aujourd'hui Michallet) et les habitants d'Artemare ont connu la Déportation, la captivité, la Résistance (maquis du haut Valromey, groupes de l'armée secrète, AS) pendant l’Occupation allemande, un "Chantier de jeunesse" (attaqué par le maquis pour se procurer des équipements) et la collaboration. Un monument en bordure de la route du col de la Lèbe, près de Bioléaz (Belmont-Luthézieu), et une vingtaine de stèles ou de plaques, sur les lieux où des Résistants ont été détenus ou abattus, en témoignent à Artemare et dans les environs. Après la Libération, un camp de prisonniers allemands fut installé en haut du village (actuellement usine de plastiques).

Comme l'écrit Louis Berthelon citant Ovide pour conclure son ouvrage, « c'est un pieux labeur que d'écrire l'histoire de son pays »!.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Mireille MUNET
1995 2001 André GONGUET
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
743 838 810 914 961 970
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Cascade de Cerveyrieu automne 2005
  • Clos Lambert, jadis maison forte des chevaliers de Seyssel, remplacée par une maison Renaissance dans la seconde moitié du XVIe siècle siècle, aujourd'hui E.S.A.T. (Etablissement et Services d'Aide par le Travail). Toiture, cave, une petite maison du XVIe siècle et une belle fenêtre à meneaux ont échappé aux vicissitudes de l'histoire!
  • Cascade de Cerveyrieu, très spectaculaire en période de crue du Séran.
  • Cuve à Balthazar, beau gouffre du Groin entre Don et Artemare, malheureusement, une micro-centrale ayant été construite juste en-dessous, le prélèvement d'eau en amont diminue le débit une partie de l'année.
  • Château de Machuraz (XVIe, restauré XIXe), sa tour ronde domine l'entrée du village quand on arrive par l'ouest. Son vignoble développé par l'abbaye de Saint-Sulpice fournissait un des vins réputés du Bugey.
  • À Cerveyrieu : maison du XVIe, en rénovation depuis plusieurs années pour la partie de la cour interne et de la tour hexagonale, l'autre partie étant hélas en mauvais état et à l'abandon, sa tour polygonale porte encore la date de 1572 ; four à pain restauré et lavoir.
  • Vierge de Fierloz. Les locaux prononcent "Fiarle", il s'agit d'un beau lapiaz sur lequel se trouvent les traces des mystérieux camps "sarrazins" dont parle L. Berthelon et qui resteraient à dater. Qui étaient donc ces Carraz (prononcez /kara/)? Historiens, vos lumières sont les bienvenues!
  • Château d'Antioche, en plein cœur de Don.
  • Source du Groin à Vieu ; surprendre l'eau surgissant de la résurgence certains jours est un plaisir intense mais qui se mérite car il faut être là au bon moment!
  • Pain de Sucre (concrétion calcaire) de Champagne en Valromey.
  • Musée rural du Valromey à Lochieu.
  • Jardin ethnobotanique d’Arvières (plantes du néolithique au XVe siècle).
  • Ruines de Châteauneuf entre Songieu et Bassieu.
  • Poisieu : ensemble architectural de 3 monuments (fontaine, calvaire et four).
  • Grand Colombier (1538 m) Randonnée d'une journée pour les sportifs. Magnifique point de vue sur toute la région avec table d’orientation.
  • Châteaufroid (XIXe) à Talissieu.
  • Marais de Lavours (une heure de marche le long du Séran) : 480 hectares classés réserve naturelle depuis 1984, avec des plantes rares comme le spiranthe d'été et le liparis de Loesel, plus de 400 papillons, dont l'azuré des paluds et le cuivré des marais, une douzaine d'amphibiens tels la grenouille agile ou le crapaud sonneur à ventre jaune, des reptiles comme la couleuvre d'Esculape, plus de 200 oiseaux, parmi lesquels le gorge-bleue à miroir, le courlis cendré ou le circaète Jean-le-Blanc et des mammifères tels que le castor d'Europe ou le cerf élaphe. Un sentier sur pilotis (long de 2 400 mètres) et la Maison du marais (04-79-87-90-39) en facilitent la découverte.
  • Bref : Artemare est le point de départ idéal pour des promenades à pied et randonnées de tout niveau et souvenez-vous que vous êtes dans le pays du gastronome Brillat-Savarin, auteur de la Physiologie du goût et né à Belley en 1755, les spécialités bugistes et valromeysannes sont donc de rigueur !

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Adolphe Appian - Peintre de l'École lyonnaise (1818-1898) a passé de nombreux étés à Artemare et a peint beaucoup de sites du Valromey. Quelques-uns de ses tableaux sont exposés au musée du monastère de Brou.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes