Valras-Plage

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Valras-Plage
Carte de localisation de Valras-Plage
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Béziers
Canton Béziers-4
Code Insee 34324
Code postal 34350
Maire
Mandat en cours
Guy Combes
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée
Latitude
Longitude
43° 14′ 52″ Nord
         3° 17′ 30″ Est
/ 43.2477777778, 3.29166666667
Altitude 0 m (mini) – 10 m (maxi)
Superficie 2,35 km²
Population sans
doubles comptes
3 879 hab.
(2003)
Densité 1 542 hab./km²

Valras-Plage est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

[modifier] Géographie

Valras-Plage est une station balnéaire française située sur la mer Méditerranée dans le golfe du lion

Traditionnellement, Valras-Plage est la plage de Béziers et des biterrois.

[modifier] Histoire

La zone plate

Valras doit son existence à des découvertes dont la présence d’un tumulus devant le cimetière ou des vestiges d’habitations telles la Villa Juxta Mare (« la propreté de la mer ») de Valerius (vétéran de la 7e légion), qui aurait donné selon certains son nom à Valras. D’autre part, Valras signifie en patois « zone plate ou vallée plate ». Le 15 Décembre 878, l’évêque de Gérone vendait Valras et son territoire pour 180 sols à l’évêque de Béziers. On peut considérer que la véritable existence de Valras en tant que lieu d’occupation se situe à l’époque de l’installation des douanes sur le site au début du XIXe siècle. Par ailleurs, l ‘Orb est en grande partie à l’origine de Valras car son embouchure fut d’abord un port de pêche. Les pêcheurs venaient y travailler à la journée et s’installaient dans des abris précaires à la belle saison. C’est au début du XIXe siècle qu’une communauté de pêcheurs vint s’installer de façon permanente à Valras. Ils désignèrent l’hippocampe comme étant leur emblème et celui de leur « village ». Quelques propriétaires de terrains développèrent alors des commerces.

Le tourisme de santé

Les bains de mer sont au goût du jour sous la Restauration par la Duchesse de Berry et Valras découvrira peu à peu un engouement de ses nouveaux touristes, qui cherchent là des remèdes contre les maladies de peau ou pour fortifier l’organisme. La création du chemin de fer en 1846 démocratisera cette attirance des baigneurs pour Valras. Les Biterrois et Sérignanais furent les premiers adeptes des bains de mer en 1855. C’est en 1901 qu’arrivera le tramway électrique ainsi que la multiplication des équipements d’accueil (hôtels, chalets, cafés). Valras deviendra alors une station balnéaire, après avoir appartenu à la commune de Sérignan jusqu’au 18 Février 1931, date de la naissance de Valras en tant que commune indépendante avec la création du 1er Conseil Municipal. Dans la décennie qui suit la création de la commune, plan d’urbanisme et d’adduction d’eau sont les deux priorités de l’action municipale. On édifiera la station selon une structure en T, la voie principale sera donnée par l’axe de communication qui relie le village à l’arrière-pays. Nous voilà donc face à une commune de 234 hectares, et Sérignan en a conservé en contrepartie 2751.

Le tourisme de villégiature

A l’arrivée des congés payés en 1936, le sport devient de plus en plus populaire (Joutes sur l’Orb, gymnastique…) et la plage de Valras s’anime. On y vient passer les vacances, parfois 1 à 2 mois, cherchant repos et distractions. La distraction la plus attractive de Valras est son casino créé en 1918 avec ses jeux et spectacles. Il donne à Valras des allures de station balnéaire de luxe. Ce dernier cessa toute activité de jeux en 1982 lorsque la foudre a détruit son toit de forme pyramidale. En 1993, on édifiera le casino actuel, géré par le groupe Tranchant. Ce dernier est composé de deux salles de jeux, d’un restaurant, d’un bar et d’une discothèque. Chaque semaine sont organisés des repas spectacles et des soirées dansantes. Le programme de ces animations est disponible à l’Office de Tourisme.

L'activité portuaire

Port
Port

Le port de pêche devient au fil du temps un port de plaisance, qui a été agrandi en 1960 (250 bateaux). La vedette « Raymond Crouzat » SNS 212 actuelle, amarrée dans le port face à la Capitainerie, ne ressemble en rien à son aïeul le canot "L'Amiral Zédé" inauguré le 15 Octobre 1933 à la demande de la municipalité et des pêcheurs. Ce canot, long de 9.10 m. et large de 2.60 m, exerça son activité de sauvetage en mer jusqu'à l'arrivée du premier canot à moteur en 1962 surnommé "Lieutenant de vaisseau de Chauliac". Enfin depuis 1982 notre navette actuelle, remotorisée depuis, veille à notre sécurité avec ses 25 bénévoles. Parmi tous les sauvetages en mer opérés depuis l'existence de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, tous les valrassiens gardent en mémoire le sauvetage du cargo Mimosas qui s'est échoué sur la plage de Vendres en 1978. On voit encore les mâts de charges qui dépassent de l'eau. De même, il existe un autre port en rivière qui se nomme le port Jean GAU. Ce dernier, né à Sérignan en 1902, a donné ses lettres de noblesses à la plaisance, car il fut le pionnier des traversées de l'Atlantique en solitaire sur son bateau "L'ATOM" que l'on visitait à l'époque. La pêche, une activité traditionnelle La mer est remplie de richesses : cela va des petits vertébrés telles les sardines jusqu’aux gros poissons comme les thons. Ainsi on trouve à Valras, chez nos poissonniers et écaillers, diverses espèces telles que la telline, le couteau, la clovisse, la palourde, la sardine, le maquereau, le rouget, la sole, la seiche, la dorade, le loup…etc. Il faut dire que la pêche a été l’activité majeure de la ville de Valras. On distingue d’ailleurs diverses techniques traditionnelles de pêche pratiquées dans le secteur : - La pêche « au bleu » : la sardine, le maquereau et le thon sont pêchés. - La pêche à la traîne : déplacée sur la rive gauche, il s’agissait de lancer le filet à 200 mètres du bord puis de le remonter délicatement avec son contenu sur la plage. Si le temps des filets ramenés à la force des bras est encore tout proche, aujourd’hui ce sont les treuils de deux tracteurs qui effectuent le plus gros du travail. - La pêche au lamparo : autrefois autorisée, il s’agissait d’utiliser la coordination d’un bateau et d’une barque. La barque fixait au moyen d’une grosse lampes les bancs de poissons avec une lampe pour que le bateau puisse encercler le banc en lançant le filet tout autour. - La pêche dans l’Orb : celle-ci connaît de nouvelles réglementations. Avec l’essor du tourisme et les difficultés du métier sur Valras, on note une nette diminution du nombre de pêcheurs : 1973 : 75 marins dont 52 patrons pêcheurs. 1990 : 47 marins dont 17 patrons pêcheurs.

Les catalanes (bateau typique de l’époque dont « Pierrette » un rescapé utilisé pour la plaisance), les barres, les tonnelles laissent place à présent aux yachts dans le port. Il ne reste d’ailleurs qu’un chalutier en activité à Valras et ce sont les frères Marc et Didier MOTIS, qui, tous les jours quittent le port à minuit pour jeter leurs filets à une vingtaine de milles (37 Km) des côtes de Valras. Le nombre de pêcheurs a également diminué car il ne reste maintenant que quelques pêcheurs de métier dont : - les frères MOTIS avec leur chalutier - les frères BOUSQUET qui exercent la pêche au filet et à la pièce avec leurs deux bateaux, - Mr Jean-Marc CARTIER qui exerce la pêche à la pièce, dont le principe est de placer différemment ses filets en fonction de la météo et du type de poissons souhaités, - la famille FLORIOT qui exerce avec leurs deux bateaux et leur tracteur la pêche au filet et à la traîne, - Mr Jimmy RODRIGUEZ qui exerce la pêche au filet. - Mr Pascal CASSAN qui exerce la pêche au filet.

Tous ces produits de la mer sont les fruits de ce que l’on appelle ici « les petits métiers » et sont commercialisés chaque jour aux halles dans la rue piétonne et dans les restaurants valrassiens.

De même, on peut trouver la vente de coquillages vers 16h00 sur les stands situés à côté de l’Office de Tourisme. Les habitations anciennes Valras a depuis bien changé au gré de la demande touristique, mais il est encore possible aujourd’hui d’apercevoir quelques maisons de pêcheurs datant du XIXe siècle. De cabanes en roseaux et canottes appelées paillotes , on est passé à de modestes maisons en dur (rue Pierre Loti, ruelle St Marie…). C’est ainsi que les origines de Valras restent très présentes dans le cœur de chacun. De même, on retrouve les villégiatures qui ont fait le développement de Valras. Dans le style architectural des stations normandes ou de la côte basque, on retrouve le bâtiment de l’hôtel « Le chalet » ou la villa de la rue Vincent Scotto ; de type plus modestes, il y avait les villas de la rue des mûriers dont les propriétaires étaient de Béziers et sa région.

La fête traditionnelle de la st pierre

La fête de la St Pierre (dite fête des pêcheurs) se déroule le dernier week-end de Juin. St Pierre, Saint patron des pêcheurs, était le pêcheur au lac de Tibériade avant de rencontrer le christ qui lui confia la mission de devenir pêcheur d’hommes. Lors de cette fête traditionnelle, on assiste toujours à une messe solennelle en l’honneur du Saint Patron protecteur des pêcheurs. Puis, ce sont procession avec la statue de St Pierre, portée par les bénévoles de la S.N.S.M. et les pêcheurs ; au cours d’un apéritif et d’une brasucade géante (moules grillées) on peut apprécier autant la convivialité de l’événement que la tradition. L’après-midi, sur de nombreux bateaux, on jette une gerbe en souvenir des marins disparus en mer.

SOURCES

Henry Caumes (élu municipal), Lucien Molinier et Tomy Latorre (anciens élus municipaux), Patrick Toustou (président de la S.N.S.M.), Maryvonne Lagarde, et le livre « Valras-plage d’hier à aujourd’hui » de Yvette Maurin.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Claude Villeneuve Divers Droite
mars 2008 Guy Combes Divers Droite
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2003
1698 2190 2539 2588 3043 3625 3 879
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

Jean Gau

Son bateau : Atom ; long : 9.14 m ; larg. 3.06 m ; Tirant d'eau : 1.40 m ; Poids : 8.5 t

A 27 ans il quitte tout pour New York, prend la nationalité américaine et devient cuisinier dans de grands restaurants, au bout de 2 années d'économie il achète une goélette de 12 mètres : l'Onda, il attendra 6 ans avant de naviguer au long cours, s'échoue en Espagne après sa 1re traversée de l'atlantique en 1937.

En 1945 il rachète un ketch de 11 mètres qu'il baptise Atom, ses voyages ne seront pas des croisières tranquilles et il confronté à toutes sortes d'incidents qui sont parfois sérieux.

Lui qui au départ ne connaissait rien à la navigation devient au fur et à mesure un spécialiste, ce qui ne l'empêche pas pendant son 1er tour du monde (1953 1957) de manquer de se fracasser sur une île, d'être emporter par une déferlante et de flirter avec les récifs de Warriors, lors de son 2e tour du monde (1962 1968) il dérive durant 3 jours dans le pacifique, chavire prés du cap de Bonne Espérance et s'échoue sur les rochers de Warriors (encore eux).

Au cours de ses escales il rencontrera beaucoup de monde et entre autre Moitessier, Errol Flynn et Winston Churchill au total il aura traversé 10 fois l'atlantique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes