Vallée de la Tarentaise

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Vallée de la Tarentaise

Vallée depuis les hauts de Peisey-Nacroix
Latitude
Longitude
45° 33′ Nord
         6° 39′ Est
/ 45.55, 6.65
 
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Massif Alpes
Orientation nord-ouest, puis sud-ouest et enfin nord-ouest
Longueur 80 km
Type Vallée glaciaire
Cours d'eau / Glacier Isère
Voie d'accès principale N 90, D 902
Commune(s)
Fait remarquable

Carte de la Savoie, avec un découpage provincial modernes
Vallée - géographie physique |  v · d · m 

La Tarentaise est une des six provinces de la Savoie.

Elle correspond à la haute vallée de l'Isère, de sa source jusqu'aux portes d'Albertville, ainsi qu'aux vallées perpendiculaires affluentes. La vallée principale est une vallée glaciaire, encaissée et très étroite à certains endroits, bordée au nord par les massifs du Beaufortain et du Mont-Blanc, et au sud par la Vanoise.

Le gentilé de la Tarentaise est Tarin (féminin Tarine).

Sommaire

[modifier] Géographie

La Tarentaise est une haute vallée alpine où coule l'Isère, passant par plusieurs seuils, jusqu'à la Combe de Savoie débutant à Albertville. La distance entre Moûtiers et Bourg-Saint-Maurice est de 25 kilomètres.

Villes principales : Moûtiers, Aime, Bourg-Saint-Maurice

[modifier] Histoire

Blason de la Tarentaise : de gueules à l'aigle d'argent

[modifier] Héraldique

Blason : de gueules à l'aigle d'argent. Ces armes correspondraient à celle de la famille de Briançon, vicomte de Tarentaise.

[modifier] Étymologie

Le nom de la province de Tarentaise provient de l'ancien nom latin de son centre politique, Moûtiers, Darentasia, siège d'un évêché depuis le Ve siècle. L'usage du nom pour la province remonterait au XIe siècle. Ce dernier dérivant, selon les interprétations, du nom de lieutenant d'Auguste qui aurait soumis la région, Terentius Varro.


[modifier] Histoire de la province

La position géostratégique de la Tarentaise durant tout le moyen âge était celle de passage entre la péninsule italienne et le Nord de l'Europe, notamment pour le pèlerinage entre Vienne et Milan, devenant un territoire important pour la Maison de Savoie au sein des États de Savoie.

Dans l'Antiquité, la Tarentaise était habitée par les Ceutrons (cf. le lieu-dit "centron" sur la commune de Montgirod), avant d'être occupée par les Allobroges. Lors de la conquête romaine, les Romains établissent la province des Alpes Grées, avec Aime, Axima en latin, pour capitale. La région est définitivement soumise en -25 par un lieutenant d'Auguste, le consul Terentius Varro. Auguste aurait ainsi donné le nom de son lieutenant à la nouvelle province. Les Romains développent le rôle de cette province en construisant la via Domitias, reliant Mediolanum (Milan) à Vienna (Vienne), et passant par Bergiatrium (Bourg-Saint-Maurice), Axima (Aime) et Darentasia (Moûtiers)[1].

Vers 427, Saint Jacques d'Assyrie est le premier évêque de Tarentaise[2]. Son successeur Marcel édifie la cathédrale de la ville. À partir du IXe siècle siècle, le diocèse de Moûtiers alors rattaché à Vienne devient le siège d'une province ecclésiastique en l'an 800 dont l'archevêque a juridiction sur les évèques d’Aoste et de Sion. En l'an 996, l'archevêque de Moûtiers prend le titre de comte, c'est-à-dire qu'il obtient le pouvoir temporel sur l'ensemble de la vallée. Parallèlement, la famille de Briançon porte le titre de vicomte de Tarentaise, titre possédé jusqu'en 1221, avant de passer à la maison de Montmayeur.

[modifier] Administration du territoire

Administrativement, la Tarentaise correspond à la majeure partie de l'arrondissement d'Albertville. Auparavant, elle formait la totalité de l'arrondissement de Moûtiers, supprimé par la loi du 10 septembre 1926.

[modifier] Économie

La Tarentaise concentre sur son territoire une des plus fortes densités mondiales de stations de sports d'hiver, dont : Courchevel, Méribel et Val Thorens formant les Les Trois Vallées, La Plagne, Les Arcs formant Paradis ski , Tignes et Val d'Isère formant l'Espace Killy.

Parmi les autres activités, on pourra citer, outre l'agriculture (principalement élevage bovin laitier), l'industrie lourde, l'hydroélectricité, ainsi que trois stations thermales.

Agriculture : Maintien de la "race tarentaise" ; fabrication du fromage "Tarentais", du beaufort

[modifier] Culture

La vallée de la Tarentaise est classée Pays d'art et d'histoire. Elle comprend de nombreuses églises baroques.

[modifier] Galerie de photos

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. D'après l'itinéraire d'Antonin et la table de Théodose cité par J.-J. Vernier, 1896, Études historiques et géographiques sur la Savoie, pp.33-43, édition 1993, Res Universis.
  2. L’étude de son culte est particulièrement intéressante. Elle s’appuie sur un texte du XIIe siècle siècle relatant la Vie du saint et ses miracles qui a été retrouvé au XVIIe siècle. De ce document, aujourd’hui disparu, on conserve au moins quatre copies partielles ou des résumés, dont celle du père Jésuite Pierre-François Chifflet, d'avant 1643. Selon ce dernier « Saint Jacques est Syrien, au service du roi. Il n’accepte pas la persécution dont sont victimes les chrétiens et se convertit. Il vient de recevoir le baptême lorsqu’il rencontre saint Honorat, qu’il suit à Lérins, ce dernier lui confère les ordres majeurs et l’envoie évangéliser le pays des Ceutrons, vers 420 ».

[modifier] Bibliographie

  • Marius Hudry, En Tarentaise sur les chemins du baroque, la Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne - La Fontaine de Siloé, 1994
  • Pierre Bozon, Maurienne et Tarentaise : Les Destinées des Hautes Vallées De Savoie, Grenoble, 1986
  • Jean-Luc Penna, La Tarentaise autrefois, La Fontaine de Siloé, 3e édition, Montmélian, 2005

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes