Valérie de Limoges

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Valérie de Limoges est une sainte catholique. Jeune femme ayant vécu à Augustoritum, l'actuelle ville de Limoges, au IIIe siècle, convertie au christianisme par saint Martial, elle est vénérée dans le diocèse de Limoges comme sainte femme, notamment à Limoges et Chambon-sur-Voueize.

Selon la légende qui est reprise dans la Vita prolixior de saint Martial, Valérie serait la fille du gouverneur de la cité de Limoges dont l'épouse aurait accueilli le saint homme dans leur demeure. Promise à un haut fonctionnaire romain, la jeune fille refusa de se marier à un païen. Son fiancé la fit décapiter sur-le-champ. C'est alors qu'un miracle se produisit, le bourreau fut frappé par la foudre divine et mourut, Valérie ramassa sa tête et marcha jusqu'au puy Saint-Étienne où saint Martial célébrait la messe. Le saint homme pria pour l'âme de la jeune fille qui mourut dans la paix de Dieu. Selon la légende, la chapelle Sainte-Valérie située dans le transept nord de la cathédrale de Limoges aurait été construite sur le lieu de la rencontre entre Martial et Valérie. Le fiancé de la vierge martyre se convertit au catholicisme et prit le nom de duc Étienne.

Au Xe siècle, les moines de l'abbaye Saint-Martial de Limoges transférèrent les reliques de sainte Valérie sur les bords de la Voueize dans l'actuel département de la Creuse. Un monastère y fut installé donnant peu à peu naissance au bourg de Chambon-sur-Voueize.

Une confrérie composée uniquement de femmes fut créée en 2002 pour perpétuer le culte de sainte Valérie, dont l'église Saint-Michel-des-Lions de Limoges possède la mâchoire inférieure, Chambon conservant le reste du crâne. Le tombeau de la sainte et du duc Étienne sont encore visibles dans la crypte Saint-Martial à Limoges.