Vaine pâture

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Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime la vaine pâture est un droit d'usage qui permet de faire paître gratuitement son bétail en dehors de ses terres, dans les bords des chemins, les friches, les terres nues de leurs cultures, les bois de haute futaie, les taillis de plus de 4 ou 5 ans. Le parcours est également un droit de vaine pâture que s'accordent réciproquement deux paroisses voisines.

À l'époque féodale, le propriétaire d'un terrain en perd l'usage après la moisson (ou la première coupe pour une prairie). Les chaumes, le regain appartiennent à la communauté et peuvent être utilisés librement par quiconque. Il en est de même pour les terres sur la sole en jachère.

Cette pratique a permis pendant longtemps aux plus pauvres de la communauté d'entretenir du bétail (une ou deux têtes maximum) même sans posséder de terre.

Empêchant la clôture des terres, ce droit est contesté au XVIIIe siècle, par les propriétaires qui veulent utiliser leurs terres en permanence grâce aux nouvelles façons de cultiver. À partir de l'édit royal de 1761, en Béarn, Bourgogne, Champagne et Lorraine, on permet de clore les terres et les prés. Il y eut de nombreux bris de clôtures et de nombreux procès. De nombreux cahiers de doléances de 1789 demandent le maintien ou le rétablissement de la vaine pâture.

La vaine pâture est finalement abolie en France par la loi du 9 juillet 1889[1].

[modifier] Notes et références

  1. Les textes fondateurs - IIIe République