Vénus Cloacina

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La déesse Cloacina (assimilée à Vénus sous le nom de Vénus Cloacina) protégeait, selon Pline l'Ancien, la chasteté du mariage. Aucun auteur païen ne la donne comme présidant au Cloaca Maxima (principal égout de Rome), rôle qui n'est attesté que dans la polémique chrétienne contre les païens mais qui est toutefois admis par des modernes comme Samuel Ball Platner. Ce qui suit est écrit dans cette optique.

Cloacina (ou, en français, Cloacine), était une déesse qui présidait dans la Rome Antique au système des égouts. En particulier elle protégeait la Cloaca Maxima, un grand égout entrepris à l'époque de Tarquin l'Ancien pour drainer les eaux du forum.

Au centre de Rome, sur le Forum Romanum, un sanctuaire était dédié à la déesse Vénus Cloacina. Il fut construit à l'endroit où la Cloaca Maxima entrait dans le forum.

Sommaire

[modifier] Origine

Cette déesse était liée à Vénus Cluacina, issue de la mythologie étrusque.
Lactance, autorité bien tardive et peut-être emportée par son zèle antipaïen, dit que Tatius, roi sabin, trouva une représentation d'une divinité dans les égouts et ne sachant pas qui elle était, la consacra avec le nom de l'endroit où il l'avait trouvée (Cloacinae simulacrum in cloaca maxima repertum Tatius consecravit, et quia cuius effigies ignorabit, ex loco illi nomen imposuit)[1].

Pendant les guerres sabines, les Romains se purifiaient en offrant des branches de myrte à la statue (le mot latin «cluere» est une forme archaïque de «colluere» signifiant "laver, nettoyer"). C'est plus tard que Tarquin décida de mettre son égout principal sous l'égide de la déesse.

[modifier] Sources antiques païennes

[modifier] Sources antiques chrétiennes

  • Tertullien, Adversus Marcionem, 1, 18.
  • Lactance, Institutions divines,livre 1er, ch. 20, § 11. (Ce livre 1er est parfois cité comme De falsa religione.)
  • Saint Cyprien, De Idol. vanit.
  • Saint Augustin, La Cité de Dieu, l. 4, ch. 23.

[modifier] Etudes modernes

  • Samuel Ball Platner (as completed and revised by Thomas Ashby), A Topographical Dictionary of Ancient Rome, Londres, Oxford University Press, 1929, art. Sacrum Cloacinae. Mis en ligne par l'université de Chicago.
  • R. Schilling, La religion romaine de Vénus, Paris, 1954, pp. 210-215.

[modifier] Références

  1. Lactance, Institutions divines, livre 1, ch. 20, § 11, Paris, Cerf, 1986, pp. 195-197, où une note de Pierre Monat définit Cloacine comme déesse purificatrice et ajoute : « le récit de Lactance a pour origine que son temple était situé près de la Cloaca Maxima, le vieil égout du Forum. »

[modifier] Voir aussi

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