Union internationale des employés des services

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l'Union internationale des employés des services (UIES) (anglais: Service Employees International Union — SEIU) est un syndicat nord-américain représentant 1,8 million de salariés aux États-Unis et au Canada, dirigé par Andrew Stern, elle est affiliée à l'Internationale des services publics. Principal membre de l'AFL-CIO, qu'il a quitté en 2005 pour Change to Win.

Sommaire

[modifier] Présentation

Il est implanté principalement dans les personnels de santé (environ 50% de ses effectifs dans les hôpitaux et infirmiers à domicile), les services publics, et le personnel de service (femmes de ménage, agents de sécurité). Avec ses 300 branches locales, l'UIES est affilié à la fédération Change to Win et au Congrès du travail du Canada. Son siège est situé à Washington, D.C., et est structuré en sept départements: communication, éducation, droits humains, affaires internationales, organisation, relations politiques, et recherche.

L'UIES est parfois surnommé l'"armée pourpre," en raison de la couleur de ses T-shirts et de son logo. Le syndicat est à l'origine de la campagne Justice for Janitors.

[modifier] Histoire

L'UIES a été fondé en 1921 à Chicago; ses premiers membres étaient des femmes de ménages, des ascensoristes et des laveurs de vitres. Ses effectifs montèrenet en flèche après la grève de Garment District à New York City en 1934. D'abord nommé Building Service Employees' International Union, il absorba l'"International Jewelry Workers Union" en 1980 puis le Drug, Hospital, and Health Care Employees Union (Local 1199), Health & Human Services Workers.

Il a continuer à fortement se développer dans les années 60, alors que le syndicalisme américain en général déclinait. Il a profité de l'externalisation et de la sous-traitance des personnels d'entretien des grandes entreprises, qui a entraîné une dégradation des conditions de travail. Lors de son élection, John Sweeney a donné la priorité au recrutement et à la syndicalisation des salariés de la minorité hispanique. Les principaux succès furent la campagne Justice for Janitors pour syndiquer le personnel d'entretien majoritairement hispanique (immortalisé dans le film Bread and Roses de Ken Loach), la syndicalisation de 74 000 auxiliaires médicaux en Californie et l'implantation dans les casinos et hôtels de Las Vagas. [1]. Lors de ces luttes, l'UIES a renoué des liens avec les mouvements étudiants et a promu femmes et membres des minorités dans son appareil syndical.

En 1995, son président John Sweeney fut élu président de l'AFL-CIO, la fédération interprofessionnelle étatsunienne. L'ancien travailleur social Andrew Stern lui succéda. Les deix années suivantes, l'UIES continua à croître rapidement et devient en 2000 le plus important syndicat de l'AFL-CIO.

En 2003, l'UIES fut membre fondateur du New Unity Partnership, un groupe fondé pour impulser des réformes dans le fonctionnement de l'AFL-CIO. En 2005, l'UIES fut membre fondateur de la coalition Change to Win, qui mit en œuvre lui-même les réformes qu'il préconisait pour l'AFL-CIO, critiquant la focalisation de celle-ci sur les échéances politiciennes au lieu de chercher à organiser les salariés et répondre au déclin du syndicalisme aux États-Unis.

En juin 2004, l'UIES créa une organisation non-syndicale, Purple Ocean, organisation virtuelle pour unir les efforts de syndiqués et non-syndiqués.

Lors du congrès de 2005 de l'AFL-CIO, avec ses partenaires de Change to Win, les Teamsters et les Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce, l'UIES annonça sa désaffiliation de l'AFL-CIO suite au refus de celle-ci d'adopter les réformes proposées. Change to Win fut fondé en septembre 2005, la tréorière du UIES Anna Burger en prenant la direction. Toutefois la plupart des sections locales restent également membres de l'AFL-CIO.

[modifier] Trivia

En 1997, l'UIES a créé l'Exotic Dancers Union et syndiqué les travailleuses du peep show Lusty Lady à San Francisco dans la section 790 de l'UIES. Ce fut la première (et la seule pour l'année 2006) réussite pour syndiquer cette catégorie de salariés aux États-Unis.

[modifier] Présidents


[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  1. Des syndicats domestiqués, Rick Fantasia et Kim Voss, Grenoble, Raisons d'agir, 2e éditio, 2003, pages 123-135
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