Un chien andalou

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Un chien andalou
Titre original Un chien andalou
Réalisation Luis Buñuel
Acteur(s) Pierre Batcheff
Simone Mareuil
Luis Buñuel
Salvador Dalí
Jaime Miravilles
Scénario Luis Buñuel
Salvador Dalí
Musique Richard Wagner, Tristan et Iseult
Photographie Albert Duverger
Jimmy Berliet
Montage Luis Buñuel
Producteur(s) Luis Buñuel
Format 35mm (1,33:1)
Cinéma muet
Durée 16 minutes
Sortie France 16 juin 1929

Un chien andalou est un film réalisé par Luis Buñuel, sorti en 1929.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Ce court-métrage au scénario difficilement racontable aurait été inspiré par un rêve de Salvador Dali et est truffé d'éléments récurrents dans l'œuvre du peintre : âne mort, piano, érotisme, fourmis, la dentelière de Vermeer, etc.
Un chien andalou est Le film surréaliste par excellence. Son scénario est écrit en six jours par Buñuel et Dali qui travaillent sur le mode du cadavre exquis, comme l'a raconté plus tard Luis Buñuel :

« Nous travaillions en accueillant les premières images qui nous venaient à l'esprit et nous rejetions systématiquement tout ce qui pouvait venir de la culture ou l'éducation. Il fallait que ce soient des images qui nous surprennent et qui soient acceptées par tous les deux sans discussion ».[1]

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

non crédités :

  • Luis Buñuel : l'homme au rasoir
  • Salvador Dalí : un séminariste
  • Jaime Miravilles : un séminariste
  • Robert Hommet : un jeune homme
  • Marval : un séminariste
  • Fano Messan : l'hermaphrodite

[modifier] Autour du film

  • Un chien andalou est à l'origine un film muet. En 1961, sort une nouvelle version accompagnée de tango argentin et d'extraits de Tristan et Iseult de Wagner, sous la direction de Carl Bamberger. En 1983 sort une troisième version, dont la musique est cette fois composée spécialement par Mauricio Kagel.
  • Le film est aussi célèbre pour une scène considérée comme horrifiante qui avait indigné à l'époque et dont on a longtemps interdit le visionnement dans de nombreux pays. En effet, dès les toutes premières minutes du film, une femme se fait trancher l'œil avec une lame de rasoir par Buñuel lui même. L'analyse de ce passage est pourtant cruciale pour la suite du film car elle représente le fait que le spectateur doit changer son regard pour comprendre ce film et que cette transformation se fait de manière violente. C'est un avertissement brutal que ce film n'est pas comme les autres...Il est surréaliste, et c'est le réalisateur en personne qui vient nous donner cet avertissement.
  • "Le chien andalou" était le surnom moqueur qu'avaient trouvé Buñuel et Dali pour désigner leur ami et poète Federico García Lorca au temps de leur passage par la célèbre Residencia de Estudiantes de Madrid.
  • C'est également le thème du morceau "Debaser" des Pixies, paru en 1989 sur l'album "Doolittle" ("slicing up eyeballs", "i am un chien andalusia")

[modifier] Annexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Tomas Perez Torrent, Jose de la Colina, Conversations avec Luis Buñuel, ed. Cahiers du cinéma, 1993. ISBN 2-86642-139-6

[modifier] Référence

  1. Tomas Perez Torrent, Jose de la Colina, Conversations avec Luis Buñuel, ed. Cahiers du cinéma, 1993. ISBN 2-86642-139-6