Tychoscope

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Un tychoscope est un mobile autoporteur qui se déplace selon un mouvement brownien. Il fut notamment utilisé au cours des années 1970 par des parapsychologues dans des expériences visant à étudier l'effet de la psychokinèse, c'est-à-dire l'effet pensée sur le mouvement.

Sommaire

[modifier] Fonctionnement et historique

Les modèles de tychoscopes qui ont été fabriqués sont de petits robots, d'une dizaine de centimètres de côté, se déplaçant de quelques centimètres à la fois, tournant d'un certain angle et continuant ainsi leur chemin de façon itérative. La longueur du trajet parcouru ainsi que l'angle de rotation soit choisis de façon aléatoire.

Les premiers tychoscopes, construits par Pierre Janin et par Helmut Schmidt en 1970 utilisaient, comme générateur de nombres aléatoires, une source radioactive connectée à un compteur Geiger. Depuis, des générateurs utilisant un bruit électronique, de construction moins couteuse, sont utilisés[1]. Des développements récents de l'instrumentation sont notamment dus à René Peoc'h (thèse de doctorat, Nantes, 1985) et Roger Tanguy (thèse de doctorat, 1987).

[modifier] Utilisations

[modifier] Généralités

Un tychoscope a été utilisé dans les expériences menées au Princeton Engineering Anomalies Research (PEAR).

[modifier] Expérience menée avec des poussins

En 1985, René Peoc'h soutient une thèse de médecine à Nantes en 1985 intitulée : Mise en évidence d'un effet psychophysique chez l'homme et le poussin, sur le tychoscope[2]. Ces travaux ont été l'objet de critiques de « coquilles » dans les calculs jusqu'à certains « flous » dans les protocoles. Ces travaux ont été répétés par la fondation Odier[3].

L'expérience consiste à placer un tychoscope sur une surface limitée (comme un ring) et d'en observer les déplacements. Une cage contenant des poussins peut également être placée d'un côté de l'espace de mouvement du tychoscope. René Peoc'h décrit dans ses travaux que, lorsque des poussins (préalablement imprégnés) sont placés près d'un bord, le tychoscope passe plus de temps près de ce bord, et conclut à un effet psychophysique, une modification du hasard par la présence des poussins.

Les critiques répondent que compte-tenu du caractère limité de la surface sur laquelle se déplace le tychoscope, celui-ci finira nécessairement par heurter un bord et, alors qu'il est obligé de rebrousser chemin, il laissera plus de traces près de ce coin[4]. Selon ces critiques, c'est par un choix judicieux des courbes expérimentales que les résultats auraient été obtenus. Les critiques proposent de refaire la même expérience dans un espace plus grand de façon à limiter l'effet du bord, ou de placer la cage contenant les poussins au-dessus du terrain de déplacement, permettant d'observer l'effet psychophysique sans l'effet du bord. Dans une réponse aux critiques[5], les auteurs indiquent que les effets simplement dus au déplacement du mobile près d'un bord ne présentent pas les mêmes caractéristiques que ceux dus à la présence des poussins.

[modifier] Notes et références

  1. Voir à ce propos les plans des générateurs aléatoires utilisés dans le document l'Electronique en Parapsychologie de Pierre Macias, [1]
  2. Thèse de René Peoc'h, [2]
  3. Travaux de la fondation Odier, [3]
  4. critique du Cercle zététique, [4]
  5. Critique de la critique, [5]

[modifier] Liens externes