Tuer le messager

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Tuer le messager est une expression désignant la tentation qui peut exister de se débarrasser du porteur d'une mauvaise nouvelle dans l'illusoire espoir d'être quitte du problème par la même occasion. C'est une forme de rejet de la réalité.

Sommaire

[modifier] Origine et exemples

L'origine du concept peut être trouvée dans les drames de William Shakespeare. Le conseil de ne pas tuer le messager apparaît dans Henri IV - Deuxième partie (1598) ainsi que dans Antoine et Cléopâtre[1] (1606-07). De même, dans Antigone de Sophocle, on peut entendre la phrase « Personne n'aime le messager porteur de mauvaises nouvelles »[2].

Cette tentation de blâmer le messager est à l'origine de nombreuses déconvenues dans l'hisoire. Ainsi Adolf Hitler en refusant de prêter l'oreille aux nouvelles alarmantes du front russe a-t-il largement contribué à la défaite nazie lors de la Seconde Guerre mondiale.

On retrouve le même principe avec le personnage de Gandalf dans Le Seigneur des Anneaux qui est accueilli, au Rohan et au Gondor, comme la source des malheurs, alors qu'il n'est que leur annonciateur.

[modifier] Expressions similaires

  • « Tirer sur le messager »
  • « Blâmer le porteur de mauvaises nouvelles »

[modifier] Références

  1. Acte I, scène 2 : « Les mauvaises nouvelles sont fatales à celui qui les apporte. »
  2. Antigone, de Sophocle, au vers 276

[modifier] Voir également

Autres langues