Utilisateur:Tristan Balguerie/Commentaire de l'étude sur les transits des jockeys gagnants et perdants

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Sommaire

[modifier] Introduction

Dans une étude ASTROLOGIE et PREVISIONS Analyses statistiques des Transits publiée sur Internet, M Pierre PERRADIN a étudié la validité de la théorie des transits de l'astrologie au travers de différents études statistiques sur les jocjeys gagnants et les jockey perdants, les records sportifs et le décès. Son travail n'a pas l'ampleur ni la consistance d'une étude comme celles des Gauquelins ou du Comité Belge Para, mais elle a le mérite d'apporter de nouveaux éléments sur des faits d'une nature nouvelle, les résultats des jockeys, dont je n'avais pas connaissance que l'on ait auparavant étudié une éventuelle corrélation avec les théories de l'astrologie.

L'analyse de l'étude m'a permis de me mettre à jour de mes connaissance sur le test khi2 que M PERRADIN utilise pour faire ses analyses de probabilité sur les jockeys. Je recommande à ce titre l'article de Alain Pichereau "Test du Khi2" et l'article "MÉTHODE GÉNÉRALE DU TEST DE χ2" pour ceux qui voudraient analyser des études de statistiques avec une bonne compréhension des expériences qui sont menées.

[modifier] L'objet de l'étude

L'objet de l'étude était de tester la validité de la théorie des transits en astrologie en relevant les transits de jockeys gagnants et de jockeys perdants sur des courses courrues, puis en analysant les éventuelles écarts statistiques. Je ne détaille pas ici le protocole expérimental, mais tout un chacun pourra le lire sur Internet.

[modifier] L'échantillon

Voici sur quel échantillon portait le test. Je cite M PERRADIN : "Ils portent sur 87 jockeys de plat, sur 6 mois (15 mars au 15 septembre) de 11 années. Nous avons relevé toutes les courses à l'issue desquelles l'un de ces 87 jockeys a été gagnant ou dernier, l'idée étant de comparer les distributions angulaires entre gagnants et derniers."

[modifier] Conclusion de l'étude

Voici les conclusions de M PERRANDON  : "Nous pouvons donc conclure en disant que tous les résultats de notre étude sur les jockeys sont absolument conformes au seul hasard, et que donc la théorie des transits est totalement invalidée."

[modifier] Analyse de l'objet de l'étude

Après analyse de l'objet de l'étude de M PERRADIN, je me suis rendu compte que ses conclusions n'ont aucune valeur dans la tentative de démonstration qu'il a voulu faire. La raison vient de plusieurs biais liés à une méconnaissance de l'astrologie. En elle-même, l'étude est très intéressante, mais elle ne porte pas sur ce qu'elle prétend vouloir démontrer.

Je détaillerais un biais en particulier, qui suffit à comprendre la méprise.

Les statistiques que M PERRANDIN a faite sont basées sur des relévés d'événements de transits acceptant, pour 13 écarts angulaires entre planètes transitées et planètes transitantes, des orbes de + ou -7.5 degrés. Or en astrologie :

- on n'accepte que 9 écarts angulaires sur les 13 utilisés dans l'étude, le test khi2 sur l'ensemble du tableau est donc biaisé

- on n'accepte pas de validité des transits avec de parielles orbes (+ ou - 7.5), surtout pour des transists mineurs tels que des sexquicarrés ou des quintiles.

Donc, le relevé de valeur est biaisée dès le départ, puisque l'étude accepte des événements que l'astrologie n'accepterait pas elle-même pour valider les transits ! La conclusion ne peut donc aboutir à une conclusion de validité des transits selon l'astrologie, puisque l'hypothèse de relevé d'événéments est déjà une hypothèse rejetée par la doctrine astrologique.

L'étude aboutit à un rejet de la théorie des transits "selon M PERRADIN", mais pas à un rejet de la théoride des transits de l'astrologie, qui est fort différente. Ce fait établi, l'étude n'a guère d'intérêt dans une démarche de validation ou d'invalidation de l'astrologie par la science.

[modifier] Analyse des résultats de l'étude

Malgré le biais de départ, dont les effets - si on considérait la théorie des transits en astrologie valide - serait d'applanir ou de faire disparaître les écarts statistiques, on notera que le premier échantillon de test a donné, suivant le test chi2 avec un risque d'erreur de 5 % une probalitité nulle que le relevé soit du au hasard (Khi2 = 46,803 p = 0,000). Le début de l'étude partait plutôt sur une validation d'un phénomène qui ne pouvait pas être une distribution due au hasard.

M Pierre PERRADIN a par la suite repris son étude en réduisant son échantillon pour enlever un biais relatif à un manque d'homogénéité, par date de naissance, des événements relevés. Les conclusions de ces tests chi2 sur cet échantillon "épuré" sont toutes formelles sur une distribution due, cette fois, au pur hasard.

On peut néanmoins émettre de très grosses réserves sur la qualité du deuxième échantillon qui a servi aux tests concluant à une distribution due au pur hasard.

En effet, le premier échantillon comportait, de manière attendu, un nombre d'événements de transits de jockeys gagnants et de jockeys perdants différents, alors que dans le deuxième échantillon, il y a exactement la même somme de transits pour les jockeys gagnants que pour les jockeys perdants. Surprenant.

Le hasard aurait voulu que l'on tombe sur cette somme globale dans le deuxième échantillon, pourquoi pas. Mais il se trouve que les sommes des transits gagnants et perdants, pris planètes par planètes, transitées et transitantes, se trouvent également être identiques !

Du point de vue statistique, quand on a vu quelque planches de thèmes astrologiques et que l'on sait qu'il n'y a aucune homogénéités de nombres d'aspects ou de nombre de transits d'un événement à un autre ou d'un thème de naissance à un autre, ce n'est plus surprenant, c'est inacceptable.

Pour ceux qui connaissent les principes de caclul du tests khi2, il n'est pas étonnant qu'avec une distribution égalisée en nombre d'événements entre jockeys entre gagnants et perdants, le test chi2 n'ait pu détecter d'écarts significatifs.

[modifier] Conclusion de l'analyse des résultats de l'étude

On ne peut pas préjuger de l'origine de l'erreur, et on s'en garde, mais on peut retenir deux choses de cette étude :

- le test qui paraît le plus acceptable, basé sur l'échantillon qui semble le plus acceptable malgré ses biais de distribution de date, révèle une forte probabilité de relevé de transits non dus au hasard.

- l'échantillon qui n'est pas acceptable du point de vue statistique révèle une probabilité de transit dus au hasard.

En s'arrêtant sur ce point, on pourrait conclure que l'étude de M PERRADIN est finalement plus favorable à la théorie des transits de l'astrologie qu'elle n'y ait défavorable, mais ce serait une malhonnêteté intellectuelle qui oublierait nos réserves sur l'approche même de son étude quand aux conclusions qu'elle désire apporter.

[modifier] Conclusion de l'analyse de l'étude

On peut donc préférer rejeter la conclusion de M PERRANDON jusqu'à :

- De plus complètes explications sur la méthode de son deuxième échantillonnage,

- L'adoption d'une méthode d'analyse de ses relevés d'événements conformes à une théorie issue de la doctrine astrologique et non de sa propre doctrine des transits.

Ce deuxième point est plus délicat car la doctrine astrologique est mouvante. Il sera difficile de faire l'unanimité sur une théorie des transits au demi degré prés. Un consensus pourrait néanmoins être établis pour chaque transit, qui resterait bien loin de la théorie de M PERRADIN.

--Tristan Balguerie 9 janvier 2006 à 22:03 (CET)