Utilisateur:Tristan Balguerie/Analyse d'une démarche polémique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

[modifier] Avant propos

Le texte qui sert de support d'analyse a été choisi au hasard. C'est en recherchant les éléments constructifs d'une controverse argumentée à l'Effet Gauquelin que je suis tombé dessus. L'analyse peut sembler prendre la défense du point de vue de l'auteur critiqué, n'ayant pas lu cet ouvrage il n'en serait question. J'analyse juste les mécanismes de la polémique.

[modifier] Le texte original

Voici un extrait du texte original, les premiers paragraphes.

"Quelques éléments trouvés ici et là dans le dernier livre de notre astrologue-qui-a-été-Directeur-de-recherche-au-CNRS.

Elle écrit : "C'est ainsi qu'en 1989 j'ouvrais le dossier de l'astrologie dans la collection "Que sais-je ?" aux Presse Universitaires de France" (Page 11). FAUX, ce dossier était déjà ouvert par Paul Couderc depuis 1951 ! Ce n'est d'ailleurs que contrainte et forcée par ses détracteurs qu'elle conscent à évoquer l'existence d'un prédecesseur, page 217, mais sans donner les références de l'ouvrage...

Page 11 toujours, elle affirme que "Les théories blindées, définitives ne m'ont jamais plu". Une page plus loin, elle précise avoir "définitivement" compris que l'astrologie était circonscrite au seul système solaire. Ce point de la doctrine astrologique est une des marques les plus évidentes de l'aspect définitif de ce dogme. Pour la prochaine édition de son livre, je lui propose de modifier sa phrase comme suit : A part celles de l'astrologie, les théories blindées, définitives ne m'ont jamais plu."

[modifier] Analyse du texte

Le texte commence par une déclaration, "Quelques éléments trouvés ici et là", qui apporte une première confusion irrationnelle. Il tend à faire croire au lecteur que l'analyse s'est faite de manière rapide et légère et que les éléments trouvés, presque par hasard pourait-on penser, pourraient être beaucoup plus nombreux si on y regardait de plus près. Ce premier effet de légèreté tend à ridiculiser l'ouvrage en sous-entendant que les arguments analysés ne seraient que le sommet d'un iceberg de critiques raisonnées qui n'ont pas été menées jusqu'au bout car l'ouvrage n'en mériterait pas plus. A la fois on ridiculise, et en même temps, enfle la portée des conclusions du discours en faisant imaginer que l'on a abordé qu'une petite partie de l'ouvrage.

La suite de l'introduction "notre astrologue-qui-a-été-Directeur-de-recherche-au-CNRS" opère le dérapage vers l'abscence de courtoisie dans le but de blesser et de ridiculiser. Le possessif "notre" crée une familiarité indue qui rabaisse et infantilise la personne incriminée. La liaison des mots "astrologue-qui-a-été-Directeur-de-recherche-au-CNRS" crée par la suite un effet d'humour visant, par la liaison, a rassembler des qualités différentes qui apparaissent comme incompatibles afin de les décridibiliser communément. Le verbe "qui-a-été" en rajoute sur la décridibilisation de la qualité de Directeur de recherche au CNRS occupée par l'incriminée, indiquant que ce poste n'est plus occupée, mais sans en préciser les raisons, ce qui laisse sous entendre que cette position aurait été perdue du fait de l'apparition dans le parcours de l'incriminée de la première qualité d'astrologue.

Allégations vraies ou fausses, je n'en sais rien, mais le procédé est purement polémique et ne s'acrédite pas lui-même. Il se discrédite seul, par l'abscence d'objectivité du discours et le manque de courtoisie. C'est bien dommage car il y a certainement beaucoup à débattre sur le fond.


--Tristan Balguerie 5 février 2006 à 14:40 (CET)