Trieste, Istrie, Gorizia et Rijeka

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le groupe Trieste, Istrie, Gorizia et Rijeka (en slovène Trs, Istra, Gorica, Reka) est la première organisation nationale d’opposition au fascisme d’Europe, regroupant des Slovènes de la région de Primorje et Croates d'Istrie et de Fiume (Rijeka).

Il est important cependant de noter que l'Istrie a des attaches historiques, culturelles, ethniques et linguistiques vénéto-italiennes incontestables, particulièrement sur son territoire côtier (voir article Wikipédia sur Istrie : "En 1420, elle passe sous l'autorité de la République de Venise jusqu'à la Révolution française." et "En 1910, 41,6 % des Istriotes parlaient croate, 36,5 % italien, 13,7 % slovène, 3,3 % allemand, 0,2 % roumain, et 0,5 % parlaient un autre langue").

Le TIGR opère en Slovénie de 1927 à 1941, de façon clandestine, contre les fascistes italiens qui ont occupé une partie de leur pays à partir de 1924, et qui la soumettent à une politique d’italianisation forcée :

  • 1927 : obligation de porter un nom italien pour les Slaves (les noms slaves des pierres tombales sont également italianisés) ;
  • les associations culturelles et sportives slaves sont interdites ;
  • les salles de lecture croates (une centaine) sont fermées.

Précisons, là encore, le terme "d'occupation" employé ci-dessus : in Wikipédia, Traité de Rapallo : "Le traité de Rapallo a été signé entre l'Italie et le Royaume de Yougoslavie le 12 novembre 1920 dans la ville éponyme. Outre un accord de coopération entre les deux pays, il fixa les frontières entre les deux États, la Dalmatie devenant yougoslave — à l'exception de Zadar devenue italienne — , l'Istrie italienne." En outre, il convient de rappeler le prix payé par l'Italie de 1915 à 1918 pour obtenir ce bonus territorial qui ne saurait être qualifié de "conquête" : in Wikipédia, page "première guerre mondiale" : "tableau du nombre de victimes : 1 597 000, dont 650 000 tués et 947 000 blessés".

En 1930, la police fasciste italienne démantèle plusieurs cellules du TIGR, et arrête quatre membres (Ferdo Bidovec, Fran Marušič, Zvonimir Miloš et Alojzij Valenčič) qui sont condamnés et exécutés à Bazovica (Basovizza).

En 1938, un complot qui n’aboutit pas vise à assassiner Mussolini, lors de sa visite de Kobarid (Caporetto). En 1941, neuf membres du TIGR sont condamnés pour espionnage en temps de guerre et terrorisme, cinq sont exécutés (Pinko Tomažič, Viktor Bobek, Ivan Ivančič, Simon Kos et Ivan Vadnal) à Villa Opicina (Opčine).

Plusieurs membres sont en contact avec les Yougoslaves et les services secrets britanniques ; plusieurs d’entre eux ont également un entraînement militaire.

Le groupe TIGR n’est pas invité à rejoindre l’OF (Front de libération) de Slovénie en 1941, mais de nombreux membres du TIGR rejoignent les brigades de partisans après la capitulation de l’Italie, en 1943, principalement les brigades d’outre-mer (Prekomorske brigade). Lorsque le TIGR arrête ses propres opérations, le Parti communiste de Slovénie surveille de près les actions de ses anciens membres.

En 1997, lors du 50e anniversaire du rattachement de Primorje à la Slovénie, le TIGR reçoit du président de Slovénie Milan Kučan la Médaille d'Honneur de la liberté de Slovénie d'or (Zlati častni znak svobode republike Slovenije).

On ajoutera, pour finir, que le texte ci-dessus, non annoté en italique, est directement recopié de la page du site "Le Tigre" cité en référence. Malheureusement, il n'en reproduit que partiellement la teneur. Le lecteur est donc invité à lire l'intégralité du texte utilisé ici par l'auteur à l'origine de la note, texte qui précise utilement la large part d'"italianité" de la péninsule istrienne.

[modifier] Références

  • Le Tigre. Istrie (Croatie). N° 3, du 31 mars au 6 avril 2006. p 16